Par WD
La ville de Douarnenez n’arrête de pas de faire parler d’elle dans les médias. Ce n’est pas parce qu’elle est devenue un modèle d’excellence, mais pour ses démonstrations d’absurdité qu’on la pointe du doigt.
Si elle a été la capitale de la sardine, si elle a été une production majeure du garum, elle a été surtout dans nos temps moderne une actrice majeure dans la revendication ouvrière. Elle a réclamé à juste titre une meilleure répartition de la richesse sous toute la très haute bourgeoise 3ème République. Ses héritiers, prisonniers du cercle hermétique de la lutte des classes ni brillent guère par leur pertinence. Nous n’évoquerons ici que trois événements remarquables qui alimentent encore des débats acharnés. Par ordre d’importance, la pantalonnade croisiériste, le déni historique du carnaval et enfin sur l’affaire de l’abri du marin. Ces trois affaires sont peu glorieuses, c’est le moins qu’on puisse dire.
La croisière coule, ce n’est pas cool.
Le collectif Sémaphore Douarnenez, soutenu par NPA et LFI font barrage au débarquement du paquebot SilverWind au port du Rosmeur. Les slogans « Fuck you rich people », « Killers of planet go home», « Are you stupid ?» donnent le ton. La lutte des classes dans toute sa splendeur stérile. Compte tenu des hostilités et des anicroches, l’armateur ne fera plus accoster ses navires à Douarnenez. Est-ce une belle victoire des gueux contre le bourgeois ?
Refuser de développer le tourisme dans la ville, c’est comme si l’Égypte refusait d’exploiter cette manne pour faire progresser son économie et de faire rentrer des devises. Avant le délire terroriste qui a secoué durablement le pays des Pharaons, le tourisme était sa 3ème industrie. Tout le long du Nil, tout le monde y gagnait, du producteur agricole local aux entreprises artisanales. Ce dynamisme est fini pour ce pays. Tous les bénéficiaires de cette activité, ce qui représente des millions de gens se plaignent de cette perte lucrative. Il semble que les sectateurs écologistes sauce gauchiste « Al Gorisée » à Douarnenez imitent ces rebelles obscurantistes. Qu’ont à gagner les Douarnenistes dans cette histoire ? Rien, sinon de se morfondre dans une ville qui périclite.
Une opportunité juteuse s’offre à elle et une minorité de bras cassés s’oppose à cette chance de développer une activité touristique où les connexes sont immenses. Dans un projet touristique bien pensé, tout le monde périphérique est gagnant. Les restaurants, les commerces, les producteurs locaux, l’artisanat et l’emploi inhérent à ce regain d’activités se voient refuser une conjoncture économique favorable par une poignée d’aigris rongés par la jalousie.
La Maire, Jocelyne Poitevin et les forces vives de la ville dénoncent ce scandale « causé par des extrémistes », des « zadistes anti-tout ». Des magasins affichent « marre des anti-tout ».
Mikaël Gloaguen, coprésident de l’association des commerçants de Douarnenez déplore que tout le travail fait avec l’office du tourisme choit dans la poubelle. Mais ce refus du touriste ne conserne pas uniquement Douarnenez, il impacte aussi Locronan et dans une moindre mesure Quimper.
Le collectif de commerçants enrage « qu’au moment où ça commence à bien se passer, il arrive ça », cette tyranie d’une minorité croupissante. Faire vivre et développer Douarnenez passe aussi par le tourisme, facteur notable pour exploiter tous les atouts de la ville.
Finalement, que proposent les opposants ? Le fer de lance de cette mouvence refusant ce terreau fertile est Le Sémaphore, Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM), espace associatif d’accueil et de loisir géré par et pour des personnes en situation de fragilité psychologique, psychique ou isolée. Tout un programme. Ce collectif est dans l’escarcelle de Ulule, certifié B Corp pionnier du financement participatif. Nous sommes au cœur du problème. Deux visions sociétales pour ne pas dire économiques s’affrontent. D’un côté les créateurs de richesse, les dynamiques de l’économie réelle, de l’autre les dilapidateurs des richesses produites par les premiers. Au delà de ce léger détail économico-financier, que propose concrètement Le Sémaphore pour contrecarrer le projet touristique de la ville ? Plein de projets économiques peu juteux voire aux bénéfices inexistants. Il n’y a rien de substantiel pour apposer un contre projet de grande envergure à cette amorce touriste prometteuse.
Le discours de ces esprits rétrogrades se tient dans ce propos. « Il semble tout aussi important de souligner l’enjeu de lutte de classes que soulève la mise en tourisme de Douarnenez et plus largement du littoral. La volonté politique des élus locaux d’attirer une clientèle fortunée pour un tourisme de luxe est contraire à notre vision pour la ville littorale. Nous souhaitons une ville ouverte aux vacanciers populaires, aux colonies de vacances pour les enfants des villes. La mise en tourisme de la ville provoque également une crise du logement à laquelle nous répondons par l’articulation de nos luttes ». Ce dernier argument est une tricherie. Un croisièriste n’a pas vocation de devenir un sédentaire. Il n’a aucun impact ni dans l’hotellerie ni dans l’immobilier.
Dans ce duel entre le gui gauchiste et l’arbre économique, il y a la charte ANVITA qui tournicote autour. Nous savons que la gauche aime les pauvres au point d’en créer. Elle veut dégager une manne financière qui capte des devises pour la substituer par des hordes de loqueteux entretenues avec notre pognon. D’autant plus qu’il y a une crise du logement à Douarnenez. A le beau projet que voilà, le misérabilisme comme valeur sociétale.
Le comité d’animation des Gras sur la sellette.
La bien-pensance Kalergiste locale est offusquée par les débordements « racistes, sexistes et transphobes » lors des Gras de Douarnenez derniers. Ces psychorigides de la doxa officielle ont fait une pétition recueillant 50 signatures. Pour une population de 13 956 habitants, elle ne peut s’enorgueillir d’un vif succès. Il n’y a donc que 50 coincés du cul dans cette ville. Il est heureux pour la cité de ne compter en son sein qu’une poignée de souffreteux et d’acrimonieux.
La présidente du comité des Gras, Mickaëlle Jadé assure à juste titre « La transgression fait partie de l’identité des Gras ». Pour les ignorants, nous leur rappelons que tous les carnavals, liés à la fin de l’hiver dans la cosmologie traditionnelle, étaient le moment d’expression sociale par excellence. Ni le clergé ni les seigneurs ne se sont opposés aux débordements populaires et festifs de ces journées. Ceci procédait à la tradition ancestrale, les us & coutumes. L’élite d’alors savaient que ces jours étaient des exutoires pour le peuple. Les grands de ce monde étaient caricaturés, ridiculisés outrageusement pour rappeler certains événements de l’année où ils se sont particulièrement faits remarquer. Parfois, leurs effigies étaient brûlées sur la place publique. Pour autant, jamais l’évêque et le comte n’ont sanctionné ces débordements. Certains participaient même à ces liesses flirtant avec l’indécence et la dépravation.
La présidente du comité des Gras le rappelle bien : « Comment jeter l’opprobre sur 10 000 personnes qui ont fait la fête durant cinq jours avec le plein de rires et en toute tolérance ? Il faut avoir des idées étriquées et un manque complet d’humour, de dérision pour voir tout cela (les récriminations « stéréotypes dégradants, déshumanisants et douloureux ») dans les Gras ».
Le bilan objectif est qu’une contre-pétition pointant « ceux qui ne comprennent pas l’esprit des Gras » a recueilli plus de 500 signatures, contre une cinquantaine pour la première. De ce fait, le comité des Gras annonce : « Cela donne l’envie d’aller encore plus loin dans la caricature pour l’édition 2023 ».
Vent de discorde sur l’abri du marin.
Beaucoup de gens croient que l’abri du marin est une œuvre collective ou une action sociale professionnelle. Que nenni. Comme pour beaucoup d’initiatives, il est le fruit d’une volonté privée. C’est Jacques de Thézac qui décide d’offrir aux pêcheurs des locaux de sauvegarde. Il y avait des dortoirs et dans la salle commune, il y avait du papier à lettres et des fournitures de bureau, mis gratuitement à la disposition des marins. Dans les années 50, ces havres de paix de portée sociale évidente disparaissent. Ils échoient principalement dans le patrimoine des municipalités. De ce fait, on se déchire et les cœurs enflammés alimentent la polémique actuelle. .
À Douarnenez, la transformation de l’Abri du Marin en logements hauts de gamme ne passe pas. Le collectif « DouarnVendez » s’oppose à ce projet. Il s’intéresse par ailleurs autant à la question de la vente intempestive de bâtiments patrimoniaux à de grands groupes (comme le Groupe Cir dans le cas qui nous occupe), qu’à la question immobilière dans la région. Dans ce dossier, le collectif interpelle la municipalité quant à son droit de préemption. La mairie rétorque « Les finances publiques ne sont pas inépuisables et si la municipalité avait préempté, elle aurait dû le faire à partir du prix de vente, c’est-à-dire, plus de 950 000 €.
Quelle est donc l’idée derrière la tête de ce collectif ? Un projet à la Callac ou à la Saint-Brevin-les-Pins ? Dans une ville où le logement est une véritable sinécure, imposer une population externe n’est pas de bon aloi. D’ailleurs, s’il s’intéresse autant à la question immobilière de la région, c’est assurément pour satisfaire la répartition des coteries clandestines qui envahissent notre territoire. La charte ANVITA est son brévière.
Nous aurions tant aimé voir toute cette énergie combative jeter sa hargne et sa fougue dans la scandaleuse gestion de la crise Covid par des cabinets de conseil américains, fanions du capitalisme conquérant. Nous aurions tant aimé voir toutes ces troupes gauchistes s’arcquebouter contre la tyrannie de big pharma, fleuron du capitalisme asservisseur. Nous aurions tant aimé voir leurs députés lutter contre toutes les attaques antisociales que les émissaires néoconservateurs de l’hémicycle complices de l’exécutif ont commis. Nous aimerions voir se dresser d’un seul homme les agents de la lutte des classes contre l’arnaque écolo-climatique qui n’est là que pour nous imposer des taxes et des normes onéreuses. La dictature est en marche forcée, mais comme elle n’affiche pas la chemise brune, tout va bien. Pas une seule vigie gauchiste ne voit que nous sommes éperonnés par la tyrannie capitaliste, toujours néocoloniale et hégémonique. Un tel degré d’aveuglement est tragiquement pathétique.
Source : WD
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