La Russie a affirmé mardi avoir « écrasé » avec son aviation et son artillerie le groupe ayant attaqué la veille depuis l’Ukraine la région frontalière de Belgorod, la plus grave incursion en territoire russe depuis le début du conflit.
Lundi, des combattants entrés en Russie depuis l’Ukraine ont attaqué plusieurs localités de la région de Belgorod, qui a également essuyé des tirs d’artillerie et des attaques de drones qui ont poussé les habitants à fuir.
Le Kremlin a exprimé sa « profonde préoccupation » et appelé à faire « plus d’efforts » pour empêcher ces incursions, en pleine multiplication d’attaques sur le sol russe ces derniers mois, qui ont soulevé des questions sur la solidité des défenses de Moscou.
Le ministère russe de la Défense a assuré mardi avoir repoussé cette incursion après une opération d’une ampleur inédite, qui a notamment mobilisé l’aviation et l’artillerie.
« Les formations nationalistes ont été bloquées et écrasées », a dit le ministère russe dans un communiqué, désignant ainsi les combattants venus d’Ukraine lors de cette incursion.
« Le reste des nationalistes ont été repoussés sur le territoire de l’Ukraine, où les frappes […] se sont poursuivies jusqu’à leur élimination totale », a encore indiqué le ministère, affirmant avoir tué « plus de 70 terroristes ukrainiens ».
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« Ce qui est arrivé (lundi) suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Cela nécessite de notre part plus d’efforts, ces efforts continuent d’être fournis et l’opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n’arrive plus », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a déclaré que plusieurs localités, dont Graïvoron, chef-lieu du district du même nom, avaient été soumises à de « nombreux » bombardements, au moyen de pièces d’artillerie, de lance-roquettes multiples et de drones.
Neuf localités ont par ailleurs été évacuées, a indiqué le gouverneur, qui a fait état d’un total d’au moins 12 civils blessés.
En réponse à l’incursion, la Russie a décrété lundi un régime « antiterroriste » dans toute la région de Belgorod, une mesure qui renforce les pouvoirs des autorités pour mener des opérations armées, contrôler les civils ou encore évacuer les populations. Ce régime avait été utilisé en Tchétchénie de 1999 à 2009.
Le Comité d’enquête russe, chargé des principales investigations, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête pour « acte terroriste ».
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