Enfant reclus pendant 14 ans à Rennes : ce que l’on sait des accusations de maltraitance qui visent la mère du garçon

Enfant reclus pendant 14 ans à Rennes : ce que l’on sait des accusations de maltraitance qui visent la mère du garçon

Une mère de famille rennaise est soupçonnée d’avoir maintenu reclus son fils durant 14 ans. Alors que cette dernière nie les faits, voici ce que l’on sait.

Une femme de 48 ans a été mise en examen ce lundi 15 mai, soupçonnée d’avoir maltraité son fils durant 14 ans, le privant « de soin ou d’alimentation » et compromettant ainsi sa santé. Alors que la mère nie ce motif et affirme avoir toujours fait « le mieux » pour lui, voici ce que l’on sait de la situation.

Les faits

L’affaire a éclaté l’année dernière, lorsqu’en juillet dernier, les médecins des urgences du CHU de Rennes ont vu arriver une mère accompagnée d’un adolescent de 14 ans, qui faisait des malaises, rapporte Ouest-France. Chétif, l’enfant pesait 25 kilos, présentait un retard de développement intellectuel et s’exprimait difficilement. Il a été pris immédiatement en charge par l’unité d’accueil pédiatrique de l’hôpital et a fait l’objet d’un signalement. Dans la foulée, l’adolescent a été placé à l’aide sociale à l’enfance, et sa situation est depuis suivie par un juge, comme l’a affirmé à nos confrères le procureur de Rennes.

Les investigations des forces de l’ordre ont montré que le garçon n’était pas scolarisé, et n’avait encore jamais vu de médecin. Il n’était bien sûr pas suivi par les services sociaux.

D’autre part, d’après les informations de BFMTV, le garçon serait né à l’étranger dans un pays « non spécifié », et sa naissance y aurait été signalée à l’ambassade de France.

La mère assure avoir toujours « fait le mieux » pour son fils

La mère du garçon, interrogée par nos confrères, nie les faits et affirme avoir toujours fait « le mieux pour [son] fils ». « Mon fils ne s’est jamais endormi un soir en ayant faim. Il a toujours eu à manger à sa faim », s’est-elle défendue. « Je confirme que mon fils est de morphologie fine, en ce qui concerne l’alimentation, (..) il a toujours eu à manger évidemment, autant qu’il le voulait », a-t-elle assuré.

Sur le fait que le garçon n’était pas scolarisé, la mère affirme qu’elle s’occupait elle-même de son éducation. Avant leur déménagement à Rennes depuis Paris, elle assure lui avoir permis l’accès aux offres culturelles locales. « Mon fils était tout le temps en bibliothèque, au musée, au théâtre, dans les ludothèques, dans les expositions. On était (…) très abreuvés de culture, de connaissance », a-t-elle encore dit. Elle assure enfin que ce dernier « faisait également du sport, rencontrait des enfants ».

Alors que les médecins affirmaient que son fils souffrait de problèmes d’élocution, la mère nie là aussi ces faits. « On me fait souvent la remarque qu’il a une très bonne élocution, un très bon niveau de langage ». « Je ne sais pas d’où sort ce mensonge », a-t-elle déploré.

Mise en examen

Suite au signalement émis par l’hôpital, la mère de famille a été mise en examen ce lundi 15 mai à l’issue d’une garde à vue. Les soupçons des autorités portent sur les chefs de « soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant » et de « privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité ».

Son procès de la mère aura lieu en octobre prochain. Elle encourt jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende.

Source : La Dépêche

Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme

À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You