©️Stéphane Bommert
Une jeune femme de 27 ans a été placée en garde à vue ce lundi pour dénonciation mensongère, provoquant des recherches inutiles par les autorités judiciaires. Elle a admis avoir inventé le viol collectif qu’elle prétendait avoir subi le 9 mai dernier.
Toute l’histoire était fausse. Il n’y a jamais eu de viol collectif par trois hommes dans le bois de Vincennes, à Paris, comme elle l’avait prétendu. La jeune femme a été déférée devant le parquet de Créteil, dans le Val-de-Marne, après avoir été placée en garde à vue.
Contrairement à ce qu’elle avait raconté, la jeune femme n’a pas été menacée avec une arme à la sortie du métro en arrivant à Vincennes. Aucun groupe de trois hommes ne l’a attaquée, ne l’a forcée à éteindre son téléphone portable ni ne lui a fait inhaler une substance pour la faire perdre connaissance.
La jeune femme avait affirmé s’être réveillée nue dans le bois de Vincennes et avoir appelé son mari, avant de raconter son agression présumée aux agents de la RATP à la station Bérault sur la ligne 1.
Des incohérences entre son récit et les enregistrements de vidéosurveillance
La victime présumée avait été transportée à l’hôpital Bégin à Saint-Mandé, se plaignant de douleurs. Il s’est avéré qu’elle ne souffrait de rien. Les enquêteurs de police ont été alertés par des incohérences dans les recherches sur son téléphone et les images de vidéoprotection. Ils prenaient cette agression présumée très au sérieux.
“Face à ces incohérences, la prétendue victime a d’abord modifié une partie de ses explications”, rapporte le parquet de Créteil. Un témoin de la première partie de la soirée a ensuite été interrogé. Confrontée à toutes ces contradictions, la jeune femme a finalement admis avoir tout inventé après avoir été placée en garde à vue ce lundi.
Motivée par une nuit de festivités hors du domicile conjugal ?
La jeune femme de 27 ans, sans antécédent judiciaire, comparaîtra le 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Créteil. Elle devra expliquer à la justice les raisons d’un mensonge aussi grave qui a été “très anxiogène pour tous les habitants du secteur qui craignaient la présence de trois violeurs potentiels près de chez eux”, souligne une source proche de l’enquête.
Les dénonciations mensongères ne sont pas rares
Ce cas de dénonciation mensongère n’est pas un cas isolé. Deux jours après l’incident du Val-de-Marne, les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis ont travaillé sur le prétendu enlèvement d’une jeune fille de 17 ans à Bondy. Elle avait été déposée aux urgences tôt le matin, affirmant ne pas se souvenir de ce qu’elle avait subi.
Après avoir été interrogée à nouveau par la police, la jeune fille a finalement admis avoir fait de fausses déclarations par peur des réprimandes de ses parents pour avoir passé la nuit dehors. Elle devra également répondre de ses fausses accusations devant le tribunal correctionnel de Seine-Saint-Denis en mars 2024.
Source : Actu Forces de l’ordre
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