Affaire des écoutes : Sarkozy, condamné à un an ferme en appel, se pourvoit en cassation

Affaire des écoutes : Sarkozy, condamné à un an ferme en appel, se pourvoit en cassation

La cour d’appel de Paris a condamné, mercredi, Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert dans l’affaire dite des écoutes « Bismuth ». La formation de jugement présidée par Sophie Clément est allée au-delà des réquisitions du parquet général, infligeant aux trois prévenus une peine de trois ans de prison, dont un ferme, alors que le ministère public suggérait un sursis intégral. La partie ferme sera exécutée sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.

L’ex-président de la République se voit au surplus infliger, comme l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, trois ans de privation des droits civiques. Me Herzog, lui, est interdit d’exercer la profession d’avocat pendant la même durée. Les intéressés ayant immédiatement formé un pourvoi en cassation, l’exécution de la sentence est suspendue en attendant l’analyse de la juridiction suprême. Celle-ci ne se prononcera pas sur le fond mais sur la forme.

Pour la cour d’appel, les délits de corruption active et trafic d’influence sont constitués. L’arrêt valide le scénario selon lequel MM. Sarkozy et Herzog auraient missionné M. Azibert, ami du second en poste à la Cour de cassation, afin qu’il se renseigne sur l’avancée d’un pourvoi en marge de l’affaire Bettencourt – ou qu’il s’emploie à faire pencher la balance en faveur de M. Sarkozy. En échange de quoi, l’ancien chef de l’État, fort de ses relations, se serait engagé à donner un « coup de pouce » à sa nomination à un poste honorifique à Monaco.

« Certes, les actes entrepris n’ont pas eu la réussite escomptée », mais « cette affaire n’en demeure pas moins d’une gravité certaine en termes d’atteintes à nos institutions », relève la cour. Une simple intention suffisait à caractériser les délits visés : pour les juges, la volonté de contourner la loi est établie.

[…]

Il en résulte « une grave atteinte à la confiance » du public dans la justice, en laissant penser que sont possibles des « arrangements occultes pour satisfaire des intérêts privés ». Faute d’autant plus grave pour un ancien président de la République qui, en échange de « certains avantages (mise à disposition de collaborateurs, appartement de fonction, frais de réception et de déplacement, siège de droit au Conseil constitutionnel) », a plus que tout autre le « devoir d’être un citoyen respectueux de la loi. Or, il a promis une gratification à un magistrat qui a servi son intérêt personnel ».

[…]

Lire l’intégralité de l’article sur lefigaro.fr

Suivez E&R sur Telegram


Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You