Par WD
La casserolade est très tendance cette année. Elle rythme les déplacements de toute la clique politique. Elle agace et désoblige les élus. Elle participe à démontrer le déplaisir populaire. Elle révèle la scission entre le peuple et ses édiles. C’est le signe d’un climat lourd qui fleure bon la rébellion. Pour l’heure, l’ambiance reste bon enfant. Les gens s’agitent, font du bruit et les forces de l’ordre les gazent et les dispersent gentiment à coups de latte. Ça ressemble à une kermesse basque où le rapport de force est l’attraction principale. Une question s’invite toutefois. Est-ce que ce divertissement public va perdurer longtemps dans ces conditions relativement bénignes ?
Au regard du nombre croissant des agressions envers les élus, une lame de fond prérévolutionnaire semble vouloir emporter au large la disharmonie sociétale de ce pays voulue par l’exécutif. Le maire de St-Brévin est le dernier en date à souffrir d’un courroux local. Le peuple n’est plus en adéquation avec l’exécutif, c’est le moins que l’on puisse dire. Nos baltringues d’élus, tous eurolâtres, nous construisent une version moderne du soviétisme du temps de sa splendeur. Depuis l’arnaque du mini traité de Lisbonne, la dictature prend ses aises. Avec Macron, elle atteint le sublime. Il a détruit ce pays en le dépeçant morceau par morceau, segment par segment, secteur par secteur. L’arrogance étatique est devenue une marque de fabrique. Le mépris des élus envers leurs administrés n’a jamais aussi déclaré, aussi virulent, aussi abjecte. Quoi de plus normal que de voir la réciprocité dans la rue ?
Brûler les effigies de Macron dans tout l’hexagone donne le ton de la colère populaire. Un sorcier vaudou ne ferait pas mieux pour conjurer le sort, pour détruire l’esprit malin qui délivre sa pestilence sociétale. Par expérience d’observateurs du monde, nous savons que tous les graves troubles sociaux à travers le monde ont démarré par ces actes symboliques. Macron et sa bande de corrompus vont-ils échapper à cette règle comportementale universelle ?
Pour sauver ses miches, notre très cher (sens pécuniaire du terme) président devrait démissionner. Cet acte aurait l’avantage de calmer les ardeurs vindicatives qui montent exponentiellement. Il permettrait au système de calmer le volcan social en éruption, puis de remettre un clone de Macron pour faire illusion. Une accalmie pour un certain temps. Sa fuite lui permettra, si Dieu le protège de sa divine justice, de profiter de son trésor accumulé à nos frais. Quand on sait que l’on n’est plus le bien-aimé et que les fourches sont aux grilles du château, vaut mieux fuir, mais surtout pas à Varennes.
Nous savons tous que les Macronistes ne sont pas des démocrates ni dans l’esprit ni dans le geste. La digne attitude de la démission lorsqu’on n’est plus en symbiose avec le peuple n’est pas dans leur registre philosophique. La vision gaulliste n’est plus. De ce bras de fer qui dure depuis des années, depuis les gilets jaunes, qui va tordre le bras de l’autre par une poussée fulgurante finale ? Les paris sont ouverts. Le vaincu souffrira énormément, c’est certain.
Les manifestations ont eu leurs heures de gloire. Elles ruminent leur inefficacité face à un exécutif sourd, aveugle, dédaigneux, violent. Elles ont changé leur fusil d’épaule. Ainsi, la chasse aux élus est ouverte. Partout où les apparatchiks vont, ils sont reçus par un comité d’accueil vindicatif. La violence active n’est pas encore dans les esprits, mais ça ne saurait tarder. Moins les membres de la nomenklatura écouteront le peuple, plus se dernier sera agressif par exaspération. Cette mécanique physique est très dangereuse. Elle débouche toujours sur un chaos où les lendemains sont incertains.
S’il y avait encore une certaine autorité morale ou philosophique dans ce pays, elle ferait œuvre de tempérance. S’il y avait une vraie autorité constitutionnelle, elle obligerait les valeurs de la cinquième république qui stipulent noir sur blanc « le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple » ce qui n’est plus le cas. L’actuel conseil constitutionnel nous a prouvé à plusieurs reprises et en peu de temps qu’il n’était plus le gardien du temple constitutionnel.
Le peuple est délaissé par l’exécutif. Il n’est plus qu’un pourvoyeur de fonds, un corvéable à merci, une valeur ajustable. Il en est las et il se rebiffe. Quand il est dans cet état d’esprit, ses débordements aveugles font des ravages. Messieurs les élus méditez sur les grandes heures historiques de ce pays depuis 1848. Vous êtes les têtes guillotinables actuelles. Le peuple est débonnaire jusqu’à un certain point. Après il se lâche, libère ses ressentiments trop longtemps contenus et ça fait des dégâts. Je dis ça, je dis rien.
Source : WD
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