Des représentants du ministère de la Justice ont reconnu lundi 15 mai devant le tribunal administratif l’existence d’un fichier nominatif à Lille de personnes placées en garde à vue lors de la mobilisation sur les retraites, un simple « outil de gestion » selon eux.
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Il s’agit d’un tableur Excel, nommé « Suivi des procédures pénales – mouvement de la réforme des retraites » détaillant les noms, prénoms, dates de naissance des personnes placées en garde à vue lors des manifestations, et les suites pénales données. Selon le ministère, ce fichier est autorisé par le décret encadrant la base Casiopée, qui rassemble dans un logiciel sécurisé les données des prévenus, victimes ou témoins des procédures judiciaires des dix dernières années.
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En regroupant des informations nominatives, les procureurs « se sont permis d’ajouter une donnée majeure : une opinion politique », toutes ces personnes ayant protesté contre la réforme, a objecté Jean-Baptiste Soufron, avocat de l’Adelico et du SAF. « Ce n’est pas autorisé » et « cela revient à du fichage d’opposants politiques », a-t-il dénoncé. « Si le but est uniquement statistique, pourquoi conserver des données identifiantes, et ne pas se contenter d’un numéro d’enquête », a mis en avant l’avocate de la LDH, Marion Ogier.
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