par Panagiotis Grigoriou
Pluie et vent en Thessalie profonde, avant le retour du soleil, prévu pour la semaine prochaine, celle des législatives du 21 mai. En attendant, affiches suintantes et candidats… mouillés jusqu’à l’os. En somme, rien de très nouveau à signaler. Pays typique, à faire sinon découvrir aux heureux participants de greceautrement.fr et ils en ont plein les yeux et les oreilles, le contexte électoral en plus.
Ainsi à Trikala, ville de 65 000 habitants, chef-lieu de la région, on accueille parfois les candidats à la députation sous une certaine ironie. « Ils viennent tous nous voir, ils font le tour des bureaux, ils n’ont rien à nous dire de bien concret et avant de repartir, ils nous laissent alors leurs cartes de visite ». Parole entendue dans une administration.
Puis, il y a tous ces terroirs oubliés. Les cafés des villages thessaliens situés en montagne et parfois même en plaine, ouvrent ces après-midis par rotation, et c’est pour accueillir les candidats qui défilent. Leurs patrons comptent alors sur le fait que d’habitude, les candidats offrent des tournées aux désormais rares clients, étant donné que ces derniers doivent encore depuis l’hiver dernier… certaines petites sommes aux bistrotiers.
Les candidats quant à eux, sont par les circonstances censés offrir, tantôt un verre d’ouzo, tantôt un jus d’orange, voire une bière, ou pour faire plus simple un café, grec de préférence, puisque la plupart des habitants sont si bien âgés et isolés du dernier modernisme grec, que de ce fait, ils ne sont pas devenus comme les citadins, des accros de l’espresso ou du café froid.
Il y a encore le cas des candidats, le plus fréquemment issus du parti… « pédophilaire » de Mitsotákis, lesquels distribuent 50€ par tête d’électeur, comme à Trikala par exemple. Mais il y a bien sûr, ces candidats, qui sur place n’offrent même pas un petit verre. Certains partent sans mettre la main dans la poche, et alors, histoire de ne pas être ridiculisé aux yeux des villageois, c’est le bouffon local du parti qui prendre en charge les frais… globaux ainsi générés.
Cela se nomme autant parfois… de l’encrage local. Bientôt, après les élections évidemment de cette année ou des années suivantes, les politiciens comptent y installer leurs milliers de Pakistanais et d’Afghans « dont le pays nouveau de la Grèce 2.0, en a si besoin pour son redémarrage », l’expression est autant celle de Mitsotákis.
En ces villages abandonnés et pour cause, lors des visites prescrites par les politiciens parasitaires prostituants, la scénographie du théâtre comique est d’ailleurs bien rodée depuis tant d’années déjà. Le candidat fait semblant d’écouter les administrés, puis son valet note « scrupuleusement » leurs demandes et autres complaintes sur un bout de papier.
Ensuite, le candidat prononce un discours à deux sous comme on le dit de la sorte en Grèce, et déjà avant le coucher du soleil, le bistrot aura fermé ses portes et éteint toutes ses lumières. Rendez-vous en automne prochain, en amont des élections municipales et régionales.
Une obscurité alors profonde s’abat sur ces villages, dès que le dernier véhicule des politiciens quitte les lieux, avec à son bord les nécropoliticiens visiteurs, qui sitôt retrouveront les hôtels, les tavernes et les permanences de Trikala, la ville proche. La scène du sketch fut courte.
Dans un si beau terroir qui meurt, en ces villages désertés où l’on n’entend la cloche sonner, que par le malheur des deuils, puisque l’un après l’autre, les derniers vieux quittent alors ce monde vain. Car pour ce qui est de leurs petits-enfants des villes, le gouvernement a pris comme on sait encore un peu « soin d’eux ».
En ce moment, les jeunes récolteront cent cinquante euros d’aide chacun, rien que pour acheter le dernier smartphone en vogue avant d’aller voter.
Et les vieux restés aux villages, doivent simplement se contenter de leur verre d’ouzo offert par les figures péripatéticiennes de la politique, histoire de se consoler après avoir avaler des couleuvres et la ciguë avec. Quand par exemple les amandes de la récolte de l’année dernière, restent invendues.
Voilà pour les décors d’une farce qui se déroule en cette période pré-électorale. Les candidats font ce qu’ils comprennent et les quelques électeurs qui demeurent en ces villages, font souvent semblant de figurer parmi leurs électeurs. Et tout le monde est content. Ceux qui sont trompés, tout comme ceux qui les trompent.
Et lorsque durant la semaine passée, le Schwabien psychopathe Mitsotákis se rend à Trikala, la presse locale salue « le succès de son bain de foule », quand on sait que la prestation… de l’attardé avait été repoussée d’une heure, en attendant que les quelques 180 énergumènes supporteurs, puissent être mobilisés pour les besoins de la comédie.
Sous la forteresse byzantine de Trikala, on suspend étrangement quelques paires de chaussures usées devant l’église dédiée à Panagia Faneroméni, littéralement celle « de l’icône de la Saint Vierge ayant été trouvée » et sur un petit mur bien proche, les jeunes des lieux ont alors signé le slogan du moment, « Mitsotákis tu te fais baiser. »
Slogan comme on sait à succès, surtout depuis la mort sacrificielle de plusieurs dizaines de jeunes lors de la collision entre deux trains le 28 février dernier dans la vallée de Témpi, nom déjà donné par les anciens Grecs à la gorge creusée par le fleuve Pénée, entre le mont Olympe au Nord et le mont Ossa au Sud, c’était pense-t-on, pour s’ouvrir un passage de la plaine de Thessalie vers la mer.
Sous la pluie du côté des plages dominées justement par le mont Ossa, les tavernes sont vides et pour cause. Certains de leurs patrons, croient interdire à que l’on nourrisse les chats adespotes des lieux. Mais naturellement, nous avons passé outre.
Et quant à Mitsotákis la marionnette des despotes ; en visite à Trikala, il a rencontré la famille des trois jeunes étudiantes, deux sœurs jumelles et leur cousine originaires du village de Kastráki sous les Météores ; ces pauvres filles ayant été… réduites presque en cendre lors de la collision.
Clientélisme, brutalisation globalisée de la population et alors syndrome de Stockholm, voilà sur ce que le Régime peut sans doute encore compter pour l’emporter.
Enfin, une certaine presse d’Athènes compare la posture… aéroportée de Mitsotákis, à celle de Nixon… avant la chute de ce dernier. Sans pourtant préciser que Nixon fut très exactement choisi par la Khazarie des invisibles, déjà parce qu’il souffrait d’un psychisme alors maladif, autant que Mitsotákis.
Pluie donc et vent en cette Thessalie profonde avant le retour du soleil… dominant le départ des politiciens, sitôt après les législatives du 21 mai.
Beau pays, habité fort-heureusement encore mais en altitude, par de nombreux chats sauvages, le fameux Felis silvestris, animal il faut dire si difficile à photographier, mais nous l’avons réussi, même si notre photographie est un peu floue.
À l’image de la politique chez les humains, le contexte électoral en plus.
source : Greek Crisis
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