par Patrick Reymond
Les déroutes sont multiples.
– D’abord, celles des républicains « bien de chez nous », comme aurait dit Jean Nohain. Les militants se font rares et ne renouvellent plus leurs cartes, à 80%. Les 40 000 adhérents me semblent bien optimistes, et les seuls adhérents sont finalement, les élus, et leurs familles. Quand à ceux du camp Macron qui raillent, en disant que les partis sont venus chez eux, il faudrait qu’ils aient des adhérents ; ça doit pas se marcher sur les pieds, chez renaissance, après la réforme des retraites.
– Bredin le Grand à L’Élysée, visiblement a le marché immobilier dans le viseur. Sur le fond, l’immobilier est un vaste destructeur de richesses, qu’on aurait pu se dispenser de promouvoir. Mais sur la forme, l’immobilier est ce qui aide la machinerie économique à tenir debout, et qui a servi de roue de secours à la désindustrialisation. De fait, le « marché » immobilier, n’est qu’un marché de la dette, dont l’existence est en grande partie dû au laxisme étatique. Il est très facile de plafonner les distributions de crédit, ce qui se faisait dans les années 60 et début 70, mis en pièce par le banquier Pompidou. On pouvait tout aussi bien laisser un apport personnel conséquent. Et non prêter à 110% du projet, en fait, des insolvables.
Donc, le bâtiment a été chargé, pendant ces 20 dernières années, de faire du chiffre, alors qu’il est totalement improductif. On peut raisonnablement penser sans risque de se tromper, que l’immobilier ne produit rien et est une consommation de ressources, certes, nécessaire, mais disproportionnée, surtout en valeur, propulsée par le déluge de prêts immobiliers. Je suis content que Macron me suive dans cette appréciation. Mais il est une chose sûre, il n’a aucune idée personnelle, ni d’ailleurs aucune idée.
À l’heure actuelle, sur le bon coincoin, on met en vente avec des prêts vendeurs sur 10 ans…
La caisse des dépôts est appelée à la rescousse pour empêcher l’effondrement de l’immobilier.
Les commerces à proximité des centres d’affaires sont en grande difficulté financière parce qu’ils ont une fréquentation largement en berne, les transports en commun connaissent une affluence inégale pendant la semaine et peinent à s’adapter (peu de voyageurs en fin et début de semaine, beaucoup en milieu), les restaurants d’entreprise ont une fréquentation diminuée de 40% en moyenne.
Souvent, le fait maison ou le ticket restaurant chez le traiteur a remplacé le restaurant. L’Immobilier de bureau traverse une crise très grave avec une vacance des bureaux qui explosent au contraire de commerces des petites villes qui souffrent moins.
Tout cela entraine la conséquence suivant : les agglomérations se vident et les prix de l’immobilier des grandes villes corrigent fortement.
Conséquence bancaire, ça finit par se voir…
Moralité, on ne peut remplacer l’industrie, ni par la banque, ni par la dette, ni par l’immobilier. ça dure un temps certain, mais ça finit par imploser, entrainant le renouvellement politique.
source : La Chute
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