Une pharaonne négresse : une falsification
Comment auraient réagi les téléspectateurs mélanodermes si une télésérie de prestige avait été tournée sur Nzinga Nkuwu (v 1437-1506), le premier roi du Kongo1, et que le rôle-titre avait été attribué à un… Blanc ? Ils auraient protesté avec véhémence, cela avec raison.
Un travestissement de même nature est pourtant survenu dans « La reine Cléopâtre »2, une minisérie distribuée par Netflix et produite par Jada Pinkett Smith3, l’épouse de Will Smith, le populaire acteur états-unien. En effet, le rôle principal y est tenu par une afro-britannique à la peau foncée4, alors que la célèbre pharaonne avait la peau claire5.
La protestation n’est pas venue de l’Occident, qui se tient incompréhensiblement à carreau sur le sujet, par crainte des représailles wokistes, mais des autorités du pays qui a vu naître la fille de Ptolémée XII, à savoir l’Égypte, où le ministère des Antiquités a fait paraître un communiqué dans lequel il est précisé que Cléopâtre VII avait la « peau blanche et des traits hellénistiques », en bonne descendante qu’elle était de la dynastie macédonienne des Lagides6.
Si elle avait été Noire, elle n’aurait pas eu comme amants César et Marc Antoine, qui considéraient les mélanodermes comme des êtres incultes, voire inférieurs, à tort bien entendu. Je dis oui à l’affirmation des personnes de couleur dans les œuvres artistiques, mais pas au détriment de la vérité historique.
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