Quel avenir pour la Palestine, Al-Qods et Jérusalem ? Sionisme et colonisation

Quel avenir pour la Palestine, Al-Qods et Jérusalem ? Sionisme et colonisation

par Majed Nehmé

Le Conseil scientifique de l’Académie géopolitique de Paris organise un colloque sur « Quel avenir pour la Palestine, Al-Qods et Jérusalem ? ». Ce colloque entreprend de passer en revue l’ensemble des thématiques géopolitiques et diplomatiques issus des enjeux de l’exacerbation de la crise actuelle.

Une politique de refoulement de la présence in situ palestinienne et de l’identité arabe, musulmane et chrétienne est régulière et provoque le cycle classique de réaction, d’affrontement et de répression. Au niveau international, l’Union européenne, et la France au premier chef, ont joué auprès d’autres États et lors de débats sur les propositions de résolutions à l’ONU, un rôle essentiel pour rappeler la nécessité de l’application du Droit international public concernant les territoires arabes et palestiniens occupés ainsi que la création d’un État palestinien viable comme solution à la crise israélo-arabe.

Les deux dernières décennies ont vu l’effacement de ces deux acteurs par l’investissement massif des Américains au Moyen-Orient déséquilibrant, au profit du gouvernement d’Israël, une situation conflictuelle récurrente et explosive. Les experts sollicités par l’AGP évalueront la capacité de l’Union européenne et de la France à pouvoir, aux côtés d’autres acteurs internationaux, réintégrer leur rôle modérateur, fondé sur le respect du Droit international et des principes de souveraineté et de justice, pour imposer un règlement de retour à la paix.

La couverture médiatique quotidienne souligne essentiellement les éléments factuels liés aux conséquences des crises alors qu’il a semblé plus pertinent à l’AGP d’analyser la permanence des enjeux de pouvoir liés aux stratégies des parties en présence. En effet, les questions de fond évaluent plutôt la crédibilité d’un processus de rapprochement voire de réconciliation entre les différentes représentations palestiniennes, d’une mise en œuvre d’un travail diplomatique commun pour partager l’objectif de la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967, de la confirmation d’une solution à deux États reprenant l’expression « La terre contre la paix », d’un travail d’unification d’une politique de sanctions internationales contre l’expansion des colonies, la captation des terres arabes et la progression juive dans les quartiers de l’Est, etc. En mettant en avant ces problématiques, l’AGP entend inciter les spécialistes en stratégie et en géopolitique à analyser le système de représentation arabe et les stratégies politico-diplomatiques en cours à propos de la Palestine, Al-Qods et Jérusalem.

L’AGP reste fidèle à sa vocation d’animer librement des débats sur des thématiques qu’elle veut analyser de façon inédite et originale. C’est pourquoi elle est heureuse de faire appel, pour cette thématique, aux intervenants dont l’approche choisie sera la plus ouverte possible. Ces spécialistes et praticiens des relations internationales devront pouvoir débattre et confronter des points de vue divers sur de multiples pistes de recherche enrichissant la connaissance scientifique.

Si le point de départ de cette stratégie est situé par certains historiens à la campagne de Napoléon en Égypte, la lecture des archives diplomatiques situent ce projet dans l’intervention militaire occidentale contre Ibrahim Pacha, le fils de Mehemet Ali, qui avait lancé, depuis la Syrie qu’il avait intégrée à l’Égypte, ses troupes vers Constantinople pour renverser la dynastie ottomane régnante et réformer l’empire malade. Une stratégie cauchemardesque pour les puissances européennes qui attendaient avec impatience l’éclatement de cet empire pour se partager ses dépouilles.

Pour empêcher à l’avenir toute réédition de l’expérience unioniste et modernisatrice dans cette région hautement stratégique pour les intérêts coloniaux de l’Occident et faire barrage à l’avènement d’un empire arabe dont le noyau serait l’union entre l’Égypte et la Grande Syrie, Lord Palmerston (1784-1865), appartenant à l’aristocratie anglicane, plusieurs fois ministre des Affaires étrangères et deux fois Premier ministre anglais, artisan de la victoire contre Méhémet Ali, jette les bases du projet colonial portant sur la création d’une entité juive en Palestine, qui servirait comme base de l’influence britannique dans la région.

Un demi-siècle plus tard, Theodor Herzl, un journaliste juif (mais athée) autrichien, reprend à son compte cette littérature véhiculée par les sionistes chrétiens. Dans son livre Der Judenstaat (L’État des juifs) publié en 1896, un an avant la tenue du Premier congrès sioniste à Bâle en Suisse, propose d’inscrire les Juifs dans la mouvance des intérêts et de la mission civilisatrice européenne. Il écrit que la création d’un État des juifs en Palestine serait bénéfique à l’Europe puisque « nous formerions là-bas un élément d’un mur contre l’Asie, ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie. »

source : Académie de Géopolitique de Paris
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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