par Panagiotis Grigoriou
Pays grec en ce 1er mai, célébrant ses fleurs, après ses derniers et rares ouvriers trahis de la fête. Les gouvernants quant à eux, ils honorent les débuts officialisés de la saison touristique, que l’on dit déjà « dynamique ». C’est vrai que nos touristes sont de la partie, dont certains Ukrainiens, en imperturbables loueurs de voiliers en Golfe Saronique ou dans les Cyclades. Économie… de guerre.
Accessoirement, le pays réel est appelé à voter le 21 du mois, histoire d’entériner la Démocrature et toute sa terrine. Seulement voilà, le Régime compte toujours sur le scrutin, autrement-dit, il fait de tout son possible pour demeurer maître du jeu.
Une cinquantaine de formations politiques ont déposé le fameux dossier de « candidature nationale » en vue des législatives, auprès de la Cour que l’on dit encore Suprême. Hormis les six principaux partis ayant directement leur part au sein de l’opérette parlementariste, non loin de trente autres formations, allant de « l’extrême-gauche » à « l’extrême-droite », sont autant issues du Régime, lequel de cette manière, il entend canaliser le mécontentement des moutons égarés, vers… les égouts.
De surcroît, une nouvelle loi liberticide sous le « tendre » ami des pédophiles, Mitsotákis, soumet désormais toutes les formations qui se présentent, à la très vague « conformité avec les idéaux de la Démocratie » celle du dernier Wokisme actuel, ce qui pourrait en exclure certaines parmi les trois à quatre rares formations résistantes, encore motivées par le sens de la patrie, de la justice sociale, comme prônant de ce fait, le renversement du Régime. La dite Haute Cour devrait définitivement valider les candidatures au plus tard le 3 mai.
Et déjà, parmi les vraies-fausses formations initiées par les tentacules du Régime, il y en a deux partis prétendument patriotes qui viennent d’être interdits de scrutin, car il faut d’abord brouiller les pistes avant de couper si possible toute l’herbe, sous les pieds des potentiels combattants.
Dans la presse soumise, y compris locale, 98% des articles et des reportages encensent les partis du Régime, rapportent les faits et gestes des candidats « pluriels » ; ainsi, tout le monde est présenté comme beau, prometteur et charmant.
Dans les rarissimes cas contraires, c’est de la plus élémentaire réalité qui est décrite de la sorte, comme la semaine passée dans la presse locale de Thessalie ; et encore, il s’agit d’une évidence prise avec des pincettes.
« Observée à partir d’une certaine distance, tout dans cette scène politique actuelle paraît comique et même ridicule. Malheureusement, la politique se produit désormais derrière une vitrine. Le sensationnalisme… multipliant sensationnalisme, tout comme la consommation sans fin, et qui se voit ».
« Cette comédie est autant liée au comportement pré-électoral des candidats aux législatives et ça vire au drame – en tout cas pour notre pays. Afin de faire sentir toute leur présence, ces candidats apparaissent chaque jour dans les médias locaux rien que pour faire du théâtre, tandis que les grands et brûlants maux bien d’en bas, sont complétement absents du débat ». Silence… on tourne.
« Les candidats de chaque camp préfèrent ainsi apparaître en embrassades avec nos grands-parents, ils courent après les popes, ils étreignent et ils embrassent leurs électeurs potentiels, mais alors voilà, il s’agit d’une tentative désespérée, afin de montrer qu’ils sont proches du peuple. Ils se noient… dans les câlins et surtout, ils prennent des selfies ».
« Et parce que la misère politique doit quelque part s’arrêter, ce sera une joie particulière pour les habitants de la Thessalie occidentale, si nous voyons enfin ces candidats traiter les questions, telles que le chômage accablant, l’économie agricole mourante, les énormes problèmes du secteur de l’élevage, le projet pharaonique du barrage de Mesohóra, les inondations ayant touché la région de Farkadóna, la désertification des villages et tant d’autres vraies questions ».
« Car tous ces problèmes sont autant nombreux qu’interdépendants. Et comme par hasard, ils sont absents du débat, quel que soit le scrutin, élections régionales et municipales, législatives, ou encore, élections européennes ».
Cette même presse locale, cette fois-ci de la région voisine de l’Épire, s’alarme dans un article noyé dans une centaine d’autres papiers faits sur-mesure pour les votants bisounours, « du déclin du secteur agricole et de l’élevage, ce qui se reflète dans les données statistiques issues du dernier recensement de 2011 ; en comparaison à la situation qui prévalait il y a dix ans ».
« Les terres agraires sont abandonnées, le bétail diminue. La surface agricole utilisée en Épire a diminué de 31,3% de 2009 à 2020, tandis que le nombre d’exploitations est en baisse significative. Les exploitations purement agricoles ont diminué de 22%, celles exclusivement d’élevage de 21%,et les exploitations mixtes de 50% ».
« Les exploitations ovines ont même diminué de 48%, tandis que la réduction des exploitations caprines, porcines et avicoles est autant impressionnante. Les statistiques viennent alors confirmer que le secteur primaire traverse une crise profonde et prolongée ».
« Notons que la structuration de l’agriculture et de l’élevage en Épire avait principalement des caractéristiques familiales. Cette marque a changé ces dernières années et c’est l’un des facteurs qui conduisent à l’abandon des terres agricoles, comme de l’élevage ».
La presse locale ne dira certes pas, que « les caractéristiques familiales ayant changé ces dernières années », témoignent de la politique wokiste et pareillement européiste qui consiste à vider les campagnes pour ensuite faire chuter la natalité des Grecs et quand près d’un million d’entre eux ont quitté leur pays en douze ans, voilà qu’ils sont progressivement remplacés par les Pakistanais et autres Afghans.
Lesquels, notons-le, sont admis en Grèce le plus souvent sous de fausses identités, en violation de la frontière, avant d’être pris en charge, subventionnés, logés et potentiellement naturalisés au bout de sept à dix ans de… « présence culturelle forte » sur le territoire grec.
Et comme le wokisme ne doit pas trop connaître de vilaines frontières, la Khazarie de Mitsotákis, n’oublie pas de commémorer à sa manière comme en ville de Trikala sous l’égide de la municipalité, les 75 ans de la création de l’État d’Israël, c’est qui pour certains on dirait, consiste à une affaire pour le moins… de consanguinité symbolique.
En Thessalie comme ailleurs en cette Grèce rurale, on peut certes célébrer son Israël en musique, ou danser derrière… nos Saintes Icones orthodoxes, mais en même temps, volontairement ignorer la destruction et la prédation que le pays… cette fois-ci grec, est en train de subir.
Ainsi, à une bonne heure de route de Trikala, c’est la proche forêt de la montagne du Pinde qui est envahie par les bulldozers ; dans un parc naturel pourtant estampillé « Natura 2000 ». « Il s’agit de la Valée de Vália Kálda qui est l’un des plus beaux paysages naturels de Grèce et le plus important habitat d’animaux sauvages, en particulier l’ours brun. Il appartient au Parc National de Pinde et voilà que des engins lourds ouvrent des routes et installent des chantiers de construction ».
« Les plaintes déposées sans suite, ainsi que les documents photographiques témoignant du crime, proviennent de quelques derniers et rares habitants des villages proches lesquels ont fait le déplacement jusqu’au chantier. Ils expriment toute leur colère face aux destructions déjà accomplies, et face à celles qui suivront. Leur cri n’a cependant jamais atteint les autorités locales et encore mois l’État d’Athènes ». Sous… les applaudissements, les danses et les accolades, c’est décidément… l’économie de guerre.
Mais aux villages thessaliens sous les Météores, on danse encore après la litanie des icones, quand même le pope est de la partie.
Et comme certains Grecs courent en ce moment sur les îles pour le weekend prolongé du 1er mai, ce n’est ni la télévision, ni les candidats des partis des parasites sous la Démocrature, qui les informeront comment et combien en ce moment, la Grèce… « actualisée », « renonce implicitement à ses droits sur les îles de la mer Égée ».
« À travers l’essentiel exprimé par la récente déclaration du Premier ministre au sujet de la… fenêtre ouverte au dialogue, il y avait eu comme par hasard, quelque chose d’inhabituel, d’inédit pour les jours de la Pâque Orthodoxe que nous venons de célébrer. Il s’agit de l’absence délibérée de hauts responsables grecs, allant de la direction politique au commandement militaire, absence il faut dire fort remarquée dans les zones dites critiques concernant notre souveraineté nationale ; à savoir, les îles que la Turquie surnomme – les zones grises ».
« Pour faire court, la Grèce a envoyé un message à Ankara indiquant qu’elle accepte tacitement le fondement de ses revendications et ne le conteste pas ».
Mais en pays grec en ce 1er mai, on célèbre alors nos fleurs, nos derniers et rares ouvriers trahis, cérémonial sinon… initié sous la haute Loge depuis le lointain 1er mai 1776 des illuminés de Bavière par Adam Weishaupt.
Depuis, plus rien n’empêche le… progrès ; ainsi les premiers et déjà nombreux touristes de la saison se mêlent aux… populations locales du weekend prolongant le néant. Les restaurants sont prêts pour la saison quand leurs terrasses se remplissent et que les candidats s’y déplacent également pour se monter. Le vote c’est dans vingt jours, et autant de nuits.La comédie des agissements des prétendants aux législatives vire au drame – pour notre pays, mais alors sauf surprise, les souris alors elles dansent.
Et ce n’est pas tout. Les ministrions du Régime, visitent en ce moment certaines grandes entreprises d’Athènes pour convoquer l’ensemble du personnel et y exercer du chantage et du terrorisme en… direct, le tout avec l’aimable collaboration de la direction.
« Soit, vous voterez tous Mitsotákis, soit c’est le chaos qui s’installera. Nous ne voulons pas de révolutionnaires parmi notre personnel… et dans le cas contraire, vous subirez alors les toutes les conséquences ». Démocrature, mafia et tout de même vidéo à l’appui.
Dans le même ordre d’idées… novatrices appliquées, le Régime entend interdire la participation aux législatives pour certains dits petits partis, de droite comme de gauche, à moins que ce soit du théâtre de deuxième niveau, une fois de plus.
Après deux formations issues de la mouvance réclamée du camp patriote et orthodoxe dont la candidature n’a pas été validée, voilà que désormais le parti de gauche de Zoé Konstantopoúlou, ancienne Présidente pourtant du supposée Parlement. Elle avait quitté comme on sait SYRIZA, suite à la trahison si bien programmée de l’été 2015.
En ce 1er mai 2023, Konstantopoúlou dénonce la procédure électronique qui mystérieusement bloque sa candidature, quand au même moment, le ministère de l’Intérieur demeure clos et aucun agent, ni service alors « humains » n’y sont présents, pour si besoin… vaincre les « démons de la technicité ».
Zoé Konstantopoúlou se plaint via son post sur Facebook que son parti ne peut pas finaliser la procédure du dépôt des désignations des candidats aux élections qui sont les siens. Sitôt, elle s’est tournée vers la Cour suprême car Singular Logic n’a pas accepté ses pièces justificatives soumises par voie électronique, et ainsi elle s’est adressée au Ministère de l’Intérieur mais en vain.
« Malheureusement, certaines personnes utilisent les outils numériques comme prétexte pour contrôler le processus démocratique et électoral », déclare-t-elle.
Notons que Singular Logic est cette société très privée, laquelle « participe activement » à tous les processus électoraux de 1981 à aujourd’hui, « en accompagnant » le ministère de l’Intérieur dans la tâche de collecte, de traitement et de transmission des résultats des élections nationales, municipales et européistes.
L’entreprise qui appartient autant à la nébuleuse Xénocrate, et alors officiellement aux amis nantis proches des Mitsotákis, doit traiter les données, c’est-à-dire les résultats des bureaux de vote qui lui sont envoyés un par un. Ces données ne sont pourtant vérifiées par aucun parti, par aucune autorité indépendante.
En fait, non seulement les données ne sont pas vérifiés, mais elles ne sont même pas contestées, ce sont donc les ordinateurs de Singular Logic qui façonnent le résultat final ! Tout comme en amont… en interdisant à certaines formation politiques la participation aux élections.
Finalement, la presse revient durant la journée de ce 1er mai pour préciser « que Zoé Konstantopoúlou a fini par emporter la bataille de sa candidature ». Coup… de théâtre !
Pays grec en ce 1er mai, et déjà chez nous, tout le monde se réveille tôt, rien que pour méditer. À l’image de notre Mimi et de notre Volodia, tous deux issus… du pays réel des chats. Silence… on tourne.
source : Greek Crisis
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International
