Par La Semaine de l’Allier
lundi 13 mars 2023 à 15h13min
Mélanie Maupas et Mathieu Dubois racontent leur quotidien depuis le Covid. La vaccination a eu chez eux, disent-ils, des effets secondaires terribles. Ils montent une association de victimes pour se faire entendre.
Ils ont respectivement 33 et 39 ans et ont “tout simplement le sentiment d’avoir tout perdu“. Mélanie Maupas et Mathieu Dubois ont vu leur vie basculer depuis qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19, Moderna pour l’un, Pfizer pour l’autre. Pour eux, pas de doute: le vaccin a provoqué leur maladie, et ils comptent bien le faire reconnaître, mais le combat n’est pas de tout repos. Ensemble, ils ont monté l’association départementale “D”aide aux victimes directes et indirectes du Covid-19″.
Des symptômes immédiatement après le vaccin
Quand le lendemain de son vaccin, Mathieu Dubois a ressenti les premiers symptômes, il ne s’est pas inquiété tout de suite : douleurs musculaires et articulaires, grande fatigue, sensation de malaise. Ensuite, les douleurs ont persisté et le parcours du combattant a commencé. “J’ai eu l’impression de ressentir des décharges électriques dans tout le corps. Depuis, j’ai tout eu… sans que personne ne puisse m’expliquer vraiment ce que j’avais, ni même trop chercher à comprendre. En rencontrant d’autres personnes, j’ai compris que j’étais peut-être victime de troubles neurologiques, mais pour l’instant, je vis dans l’incertitude. En fait, personne ne sait ce que j’ai, mais je souffre“. Chauffeur de bus à Moulins, il est désormais reconnu en tant que travailleur “handicapé“.
‘On m’a diagnostiqué la Maladie de Charcot’
Pour Mélanie Dubois, l’épreuve a été encore plus brutale. “Quand j’ai eu ma deuxième dose de Pfizer, j’ai senti que quelque chose n’allait pas”, raconte-t-elle gagnée par l’émotion. Elle constate des contractions involontaires d’abord dans le bras, la main, le dos et la jambe gauche. “Je ne peux pas inventer”. Les problèmes de santé s’enchaînent ensuite. Perte de force, puis de motricité des mains.
Elle est hospitalisée à plusieurs reprises. “Un jour, un neurologue m’a annoncé – sans trop prendre de précaution – que j’avais la maladie de Charcot“. Cette maladie neurodégénérative entraîne la perte d’autonomie. “Normalement, ce n’est pas une maladie qu’on a à 33 ans“. Les premiers symptômes correspondent: difficulté à accomplir une tâche simple, tendance à laisser tomber des objets ou trébucher ou à tomber. “L’annonce a été vraiment brutale: j’ai été choquée par la façon, dont ça s’est passé”. Conseillère funéraire passionnée, elle a depuis été contrainte d’abandonner son travail. “Je vis désormais avec cette maladie et c’est très difficile psychologiquement“.
Être ensemble, pour être plus audibles
Se réunir les a logiquement beaucoup aidés. “On s’est trouvé grâce à un article dans le quotidien local… et tout de suite, on s’est soutenu“. Ils ont décidé de monter un groupe d’échange et de parole. Ils sont déjà une quinzaine. “Nous voulons réunir des personnes qui ont été victimes de symptômes directs et indirects. La liste des effets indésirables liés aux vaccins et au Covid-19 est longue”. Leur objectif ? Se faire reconnaître comme victime. La chose n’est évidemment pas des plus faciles.
Car cette reconnaissance suppose un travail scientifique de longue haleine. Dans le contexte encore tendu du débat avec les “anti-vax“, les deux complices racontent combien il a été difficile de parler. “Au début, j’avais même honte d’en parler, se souvient Mathieu Dubois. On m’a souvent dit que j’étais complotiste alors que j’avais fait le choix de la vaccination. Honnêtement, le plus dur dans cette histoire, c’est quand on me traite de menteur. Combien de gens, combien de médecins m’ont découragé. Mais ma douleur, je ne l’invente pas“…
Pour connaître le lieu, contacter asso.victimecovid03@gmail.com
Source : La Semaine de l’Allier
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