Le camp du bien -1ère partie : Son leadership, 3 décennies d’accomplissement, la loi du plus fort
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C’est la suite de la première partie qu’il conviendrait de lire avant, pour ceux qui ne l’auraient pas déjà fait.
J’ai bien conscience que cette deuxième partie va faire tousser dans certaines chaumières, mais je pars du principe que, s’agissant du camp du bien, certaines vérités sont aujourd’hui bonnes à dire pour tenter d’ouvrir les yeux de nos concitoyens.
Comme pour la première partie, cette 2ème partie s’appuie sur une multitude de documents tirés de sources inattaquables.
Pour autant, c’est à chacun qu’il revient de se forger sa propre opinion.
C’est un peu long (15 pages), mais je suis convaincu qu’une majorité d’entre vous y apprendra quelque chose. Les pièces données en références gagnent à être parcourues car elles viennent soutenir le propos.
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Il est unanimement reconnu que le «camp du bien» autoproclamé (USA-UE-G7-OTAN-AUKUS) est aujourd’hui sous total contrôle des États-Unis d’Amérique. Il n’est pas compliqué d’en déduire que ceux qui exercent la réalité du pouvoir aux USA, contrôlent le camp du bien.
Le système de gouvernement aux États-Unis peut encore sembler démocratique à un observateur non averti car il existe bien aux USA deux grands partis qui s’opposent sur bien des points: les républicains et les démocrates, dont l’alternance au pouvoir serait, en première analyse, la preuve irréfutable que les USA sont bien une démocratie.
Dans les faits, ça n’est plus exactement le cas. Les mécanismes de conquête du pouvoir aux USA nécessitent une analyse plus fine pour bien comprendre qui dirige réellement le pays d’une main de fer et donc décide aujourd’hui de la paix et de la guerre dans le monde.
Une campagne électorale, qu’elle soit présidentielle ou législative, coûte cher, très cher aux USA. L’élection présidentielle US de 2016 avait, par exemple, coûté de l’ordre de 2,5 milliards de dollars (total des deux candidats, Clinton et Trump) ; c’était déjà plus que le PIB annuel d’une trentaine de pays. Pour les élections de mi-mandat 2022, ce sont 16,7 milliards de dollars qui ont été dépensés pour promouvoir ou détruire certains candidats en lice.1
Ces fonds « investis » en soutien des candidats viennent, pour l’essentiel, de très riches donateurs qui, en échange de dons très importants obtiennent la promesse de postes élevés dans l’administration du pays pour leurs poulains (ministres, ambassadeurs, conseillers du président) en cas de victoire.
Les plus gros donateurs se recrutent pour l’essentiel, parmi les 1% les plus riches des états-uniens qui détiennent, à eux seuls, 27% de toutes les richesses aux USA, selon le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale US2. Il y aurait 22,75 millions de citoyens US millionnaires en dollar aux USA3. Mais ces riches donateurs se recrutent surtout parmi les 750 milliardaires US, issus de la finance, du lobby militaro-industriel, des lobbies pharmaceutiques, des GAFAM …etc).4
Il existe, bien sûr, des sponsors démocrates et des sponsors républicains pour les candidats, mais les requins ne se dévorent pas entre eux. Ces milliardaires engagés des deux bords s’entendent sur certains sujets. Ils constituent le noyau dur d’un État profond bi-partisan, très souvent évoqué dans les grandes manœuvres électorales états-uniennes. À noter, et c’est important, que tous les milliardaires US ne sont pas nécessairement des membres actifs de cet État profond et que les plus « engagés » ne s’entendent pas sur tout.
À noter aussi cet article éclairant du journal israélien Jerusalem Post du 27 septembre 2016 à propos des donations lors de la campagne pour les présidentielles US de 2016.5
Et celui ci du 5 Octobre 2020 pour la campagne de 2020 qui nous donne les noms des principaux donateurs et le montant de leurs contributions.
On comprend mieux, à la lueur de ces deux articles, le quasi-consensus bi-partisan sur le soutien à Israël de la classe politique US, de nombreux milliardaires des deux bords (républicains et démocrates) étant personnellement, voire viscéralement attachés au projet sioniste d’Eretz Israël. Il est vrai qu’une large part des sponsors les plus importants qui investissent dans cette course au pouvoir aux USA sont étroitement et plus ou moins ouvertement liés à l’AIPAC (America-Israël Public Affairs Comittee).
À noter au passage que certaines grandes fortunes mondiales peuvent paraître indécentes. Les deux hommes les plus riches du monde, Elon Musk (US) et Bernard Arnaud (FR) disposeraient, à eux deux, d’une fortune de 372 milliards de dollars (187 + 185).6
Ce montant faramineux est supérieur au PIB annuel de 170 États de la planète et s’inscrit en hausse sur le temps long.
À noter enfin qu’aux USA, les 1% plus riches détenaient 17,2% de la richesse US en 1989, ils en détenaient 27% au 3ème trimestre 20217. Cela confirme de manière incontestable, officielle et chiffrée, le constat mainte fois exprimé que les plus riches ne cessent de s’approprier une part toujours plus importante des richesses, forcément au détriment des autres.
C’est ainsi qu’il y a, parmi ces milliardaires US « engagés », un quasi-consensus bipartisan (démocrate et républicain) pour un objectif de long terme de démembrement de la Russie dans le but et/ou l’espoir de s’en approprier les dépouilles et sans doute de pouvoir s’enrichir davantage.
D’où la russophobie bipartisane et désormais pathologique des factions néoconservatrices qui contrôlent la politique étrangère des USA, et, par voie de conséquence, celle de l’UE, de l’OTAN, de l’AUKUS et du G7 qui constituent, ou plutôt s’autoproclament, « le camp du bien ».
Au XXIe siècle, la clef de l’accession au pouvoir dans les pays du camp du bien, c’est donc, plus que jamais, l’argent
C’est en effet l’argent qui permet d’acquérir et de contrôler une part toujours plus large des médias mainstream en charge de façonner/influencer les opinions publiques dans la quasi totalité des pays du camp du bien, de contribuer à faire élire les « bons candidats » et à éliminer « les mauvais » et d’imposer leur version de l’histoire et leurs narratifs en occultant les autres (crise sanitaire, politique étrangère notamment).
C’est l’argent qui permet de financer les campagnes électorales des candidats que l’on souhaite promouvoir, mais aussi les campagnes de dénigrement des candidats que l’on ne souhaite pas voir élus.8
C’est l’argent qui permet de corrompre les politiques et de financer les innombrables lobbyistes qui hantent les abords des ministères où se concoctent les lois et des assemblées où elles sont votées ; Par exemple, en janvier 2020, 11 882 lobbies étaient inscrits au registre européen dit « de transparence »9 :
Selon les sources, de 25 000 à 30 000 lobbyistes exerceraient leur influence à Bruxelles dont 7526 accrédités auprès d’un parlement qui ne compte pourtant que 751 membres ….. Il faut bien payer les lobbyistes corrupteurs et les politiciens corrompus.10
C’est l’argent qui permet d’« acheter » certaines « standing ovations » au Congrès des États-Unis si l’on en croit l’article de Thomas L. Friedman, triple lauréat du Prix Pulitzer, particulièrement bien renseigné sur le sujet, dans le New York Times du 13 décembre 201111 dans lequel il écrit :
« I sure hope that Israel’s prime minister, understands that the standing ovation he got in Congress this year was not for his politics. That ovation was bought and paid for by the Israel lobby ».ce qui en bon français signifie :« J’espère bien que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, comprend que l’ovation debout qu’il a reçue au Congrès cette année n’était pas liée à sa politique. Cette ovation a été achetée et payée par le lobby pro-Israël ».
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer les révolutions colorées, les centres de réflexions atlantistes et les innombrables agents d’influence, comme par exemple les Organisations non gouvernementales (ONG), dont les ingérences dans les affaires d’États souverains sont légions.
Un exemple parmi beaucoup d’autres ? Le 13 décembre 2013, Victoria Nuland déclarait à la Fondation américano-ukrainienne que Washington avait dépensé 5 milliards de dollars en une décennie pour soutenir les « aspirations européennes » de l’Ukraine, autrement dit pour l’éloigner de la Russie.12
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer les trolls atlantistes professionnels sur les réseaux sociaux ou sur internet, trolls en charge de décrédibiliser tous les narratifs s’opposant aux narratifs états-uniens, donc otaniens, avec des méthodes simples : tuer le messager (attaques personnelles) pour occulter le message. On reconnaît facilement ces trolls à leur technique, toujours la même, et à leurs interventions répétées dans les commentaires d’un même article montrant clairement que le commentaire destructeur constitue leur occupation à plein temps.
Ca en devient presque amusant d’observer leur petit jeu qui manque de subtilité.
C’est l’argent du camp du bien qui permet de financer le « Complexe industriel de la Censure », expression très à la mode aujourd’hui aux USA (« Censorship – Industrial Complex ») : complexe, dont font partie les sites du type « Décodex » du Monde, Fast-checking, Hoaxbuster, Conspiracy Watch, Wikipédia, Pivot (au Canada), sites en charge de décrédibiliser toute information contraire à la Doxa atlantiste ou étatique, soit en dénigrant l’auteur par des attaques personnelles, soit en relativisant ses conclusions, soit en l’attaquant sur un point de détail, pour mettre en doute l’ensemble du récit.13,14
C’est l’argent qui permet de s’offrir les services des officines du camp du bien en charge de manipuler les élections comme Cambridge Analytica hier et Team Georges, société israélienne, aujourd’hui.15
L’initié se souvient d’ailleurs qu’Alexander Nix, patron de Cambridge Analytica, avait déjà évoqué la sous-traitance de certaines opérations à des sociétés israéliennes lors d’une conversation filmée en caméra cachée : voir à partir de 17’20’’.
Il est étrange que l’on retrouve toujours les mêmes pays du camp du bien (USA, UK, Israël), leurs services (CIA, MI6, MOSSAD) et leurs officines, ainsi que leurs financements dans tous les coups tordus menés par la faction néoconservatrice dirigeante du camp du bien sur l’ensemble de la planète.
C’est enfin l’argent du camp du bien qui permet de financer les officines et les « experts » qui défilent sur les plateaux de télévision et qui vendent sans modération, aux populations inquiètes et prêtes à tout gober, les narratifs atlantistes, que ce soit sur l’Ukraine ou sur la gestion de la crise sanitaire Covid, en jouant sur la peur et sur l’émotion.
Le néoconnservatisme : une idéologie qui prêche l’hégémonie à tout prix (y compris par la guerre) du camp occidental (le camp du bien) sur le reste du monde et qui imprègne désormais la quasi totalité de l’élite politique occidentale, formée à l’école des mondialistes.
C’est dans les années 60 qu’apparaît, une idéologie nouvelle : le néoconservatisme. À ses débuts, cette idéologie s’est particulièrement développée aux USA, à New York, dans la revue Commentary de Norman Podhoretz.
Le 6 janvier 2006 Gal Beckermann écrit dans la revue The Forward : « S’il existe un mouvement intellectuel aux États-Unis dont les juifs peuvent revendiquer l’invention, c’est bien le néoconservatisme. On imagine que la plupart des juifs américains, très majoritairement libéraux, seront horrifiés par cette idée. Et pourtant, c’est un fait qu’en tant que philosophie politique, le néoconservatisme est né parmi les enfants d’immigrants juifs et qu’il est aujourd’hui en grande partie le domaine intellectuel des petits-enfants de ces immigrants. »
L’idéologie néoconservatrice qui prône l’hégémonie mondiale US pour un nouveau siècle, rencontre un franc succès chez certains milliardaires dont elle sert les intérêts et qui vont donc la promouvoir et l’appuyer.
Par le biais d’« influences transnationales », l’idéologie néoconservatrice a essaimé en Europe. Le noyautage des départements ministériels clefs a été réalisé, au fil du temps, dans plusieurs grands États (USA, UK, FR, Canada, Australie …). Des hommes politiques sortis de nulle part ont été promus, d’autres qui pouvaient faire obstacle aux néoconservateurs ont été éliminés. Au fil du temps le personnel politique s’est donc considérablement renouvelé et « uniformisé » dans les pays du camp du bien pour aboutir à ce que nous connaissons aujourd’hui.
L’idéologie néoconservatrice est donc devenue l’idéologie jusqu’au-boutiste du camp du bien : « Il faut sauver l’hégémonie du camp du bien en déclin et bientôt en péril ».Deux points particuliers de cette idéologie néoconservatrice, soulignés par Wikipédia, méritent d’être rappelés :
• Empêcher l’émergence d’une puissance rivale ; – Refus du déclin de la puissance états-unienne.
Ces deux points expliquent, à eux seuls, la russophobie et la sinophobie pathologiques et bipartisanes de l’exécutif US et, par voie de conséquence, de l’UE, du G7, de l’OTAN et de l’AUKUS. Ces deux « challengers » (Russie et Chine), empêcheurs de dominer en rond, sont d’ailleurs clairement présentés comme les menaces principales qui pourraient s’opposer à l’OTAN dans le dernier concept stratégique du 29 juin 2022, adopté en pleine guerre OTAN-Russie en Ukraine.16
Le néoconservatisme se caractérise aussi, pour ses détracteurs, et selon Wikipédia, par :
- un dédain pour les organisations multilatérales ; (ONU par exemple)
- la volonté d’employer rapidement la force militaire ; (du fort au faible si possible)
- une faible tolérance pour la diplomatie ;
- une focalisation sur la protection d’Israël et donc le Moyen-Orient ;
- une insistance sur la nécessité pour les États-Unis d’agir de manière unilatérale ;
- une tendance à percevoir le monde en termes binaires (bon/mauvais) ;
- j’y ajoute : la certitude d’avoir raison, le cynisme et le jusqu’au-boutisme dans l’erreur.
Les néoconservateurs US purs et durs qui prêchent la guerre en Ukraine et poussent au jusqu’au-boutisme sont parfaitement identifiés, les néocons européens le sont aussi.
Ainsi, aux USA, il s’agit d’une poignée d’individus ayant une forte influence sur un président sénile.
Au département d’État (ministère des Affaires étrangères US), on trouve Anthony Blinken, Wendy Sherman et Victoria Nuland, l’égérie US du coup d’État de Maïdan d’ascendance ukrainienne, dans le camp des faucons jusqu’au-boutistes néoconservateurs et, bien sûr, va-t’en guerre russophobes.
Au département du Trésor, on trouve Janet Yellen qui concocte les sanctions économiques et financières contre la Russie mais aussi contre tous les États qui refusent de s’aligner sur les États-Unis. C’est elle qui tire les ficelles d’une finance internationale de plus en plus virtuelle en imprimant le dollar sans contrepartie et sans modération et en s’emparant, sans vergogne, des avoirs des États jugés inamicaux envers les USA (Iran, Afghanistan, Syrie, Russie…)
Au département de la Justice, Merrick Garland, l’homme qui verrait bien Poutine traduit devant un Tribunal Pénal pour son « agression » de l’Ukraine, selon lui non provoquée (unprovoked), et pendu pour son « crime » de lèse États-Unis.17
Poutine aurait dû savoir que l’agression non provoquée et l’occupation d’un pays souverain sont des exclusivités du camp du bien (Irak, Libye, Afghanistan, Yemen, Syrie). Ainsi Israël, par exemple, peut se permettre de bombarder l’un de ses voisins quasi quotidiennement, y compris 3 jours après un tremblement de terre déjà très meurtrier, et de violer 75 résolutions de l’ONU depuis sa création, sans la moindre condamnation des champions du camp du bien.
Au département de l’Intérieur Alejandro N. Mayorkas, l’homme qui organise l’accueil de 270 000 réfugiés ukrainiens sur le sol US, ce qui est bien, mais qui évoque l’agression « non provoquée » de l’Ukraine par la Russie, ce qui est moins bien, venant du ministre d’un pays qui n’a cessé de déclencher des guerres « non provoquées » et du chaos sur la planète, sous des prétextes mensongers, en jouant au shérif lors des trois dernières décennies.18
Notons qu’à ce jour, et selon l’UNHCR, la Russie a accueilli sur son territoire 10 fois plus de réfugiés ukrainiens (2,852 millions) que les USA (270 000).19
Enfin, cerise sur le gâteau, Jacob Jeremiah Sullivan dit Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale du président des États-Unis, un faucon néoconservateur qui use de son influence pour pousser à la guerre contre la Russie jusqu’au dernier soldat ukrainien.
Ces 7 mercenaires du néoconservatisme mondialiste, très influents, ont tous été soutenus et promus par l’AIPAC (America Israel Public Affairs Committee) pour obtenir les postes qu’ils occupent et ont tous fait les «pélerinages» de Kiev et de Tel-Aviv, certains à plusieurs reprises, pour exprimer avec force leur engagement et surtout booster leur carrière.
Influents ? Certainement. Reste à savoir si cette influence d’un tout petit nombre de personnes, qui constituent le bras armé de l’État profond US et noyautent l’administration Biden, est bonne pour la paix du monde, l’avenir de l’Europe et la stabilité de la planète.
Clairvoyants ? On peut en douter, mais l’avenir devrait nous le dire dans les deux ans qui viennent.
On ne peut conclure cette partie importante sans revenir sur le maître mot très en vogue chez certains milliardaires néocons : « L’INFLUENCE ! »
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Les « Victoires » de « l’Influence »
En observant les faits, les conclusions d’études conduites par des personnalités éminentes, les remarques en privé faites par certains présidents de grands pays, on ne peut que s’interroger sur le rôle de certaines « influences » dans le contrôle du camp du bien.
Dans toute investigation, l’enquêteur recherche des indices sérieux, précis et concordants pour se faire une opinion.
En voici quelques uns ci après, sélectionnés sur une multitude :
Aux USA, il y a, bien sûr, l’ouvrage de Mearsheimer et Walt, deux immenses géopoliticiens états-uniens reconnus dans le monde entier : « L’influence du lobby pro-Israël dans la politique étrangère américaine ».
Andrew Cockburn, journaliste britannique rapporte dans son livre sur Rumsfeld (2007) cette conversation entre les deux George Bush, père et fils :
— Qu’est-ce qu’un néocon ? demande junior.
— Tu veux des noms ou une définition ?
— Définition.
— Bon, je t’en donne une en un seul mot : Israël, répond senior.
Les Busch, père et fils, tous deux anciens présidents des USA, auraient ils été complotistes ? Andrew Cockburn aurait-il inventé cette histoire ?
On se souvient aussi des déclarations de Benyamin Netanyahou, du temps de sa jeunesse, lorsqu’il évoquait l’influence et « l’énorme pouvoir » d’un lobby plus fort que jamais aux USA, lobby qu’il n’hésitait pas à nommer :
On se souvient aussi d’un État hébreu, tout petit mais très sûr de lui et de sa propre influence, qualifier le Brésil de « nain diplomatique » le 24 juillet 2014. Il fallait oser…20
Israël avait d’ailleurs raison, puisqu’il a réussi à avoir la peau de Dilma Roussef en 2016 dans un magnifique coup d’État institutionnel orchestré par un sayan brésilien émérite : Ricardo Lewandowski, soutenu par les sayanims des médias, de la finance, de la politique et de la justice brésilienne.
Pour les USA et le Royaume Uni, On peut rappeler aussi l’excellente et édifiante série documentaire d’Al Jazeera en libre accès sur internet : « The Lobby », qui enquête, en caméra cachée, sur l’influence, l’organisation et le fonctionnement des lobbies pro-Israël dans ces deux pays.
Pour le Canada : Une émission de TV5 monde de 2011, date à laquelle le « complexe-industriel de la censure » était moins bien organisé et efficace qu’aujourd’hui : « Le Canada sous influence du lobby judéo sioniste ».
Pour l’Australie : Mr Bob Car, ancien ministre australien des Affaires étrangères écrit un livre : « Journal d’un ministre des affaires étrangères »,commenté ici.
Pour la France : Une image troublante vaut mieux qu’un long discours :
On se souvient aussi de la confidence de François Mitterand faite à Jean d’Ormesson le 17 mai 1995.21
Inutile d’insister sur ce type d’indices qui font apparaître clairement l’influence planétaire émanant d’un pays minuscule, phare du camp du bien, et qui ont été inventoriés de manière beaucoup plus exhaustive dans un de mes articles précédents : « Qui pousse les USA, l’OTAN, l’UE et l’Ukraine à poursuivre la guerre contre la Russie … et pourquoi ? »
On ne peut pas conclure cette partie sur « l’Influence » dans le fonctionnement du camp du bien sans évoquer un article du Jerusalem Post qui revient chaque année depuis 2010. C’est ce qu’on pourrait appeler le Palmarès de l’Influence. Il y a, chaque année, les Oscars du cinéma US, les Césars du cinéma français, les Victoires de la musique, voici donc le Palmarès ou « les Victoires » de l’influence établi par le Jerusalem Post pour ses lecteurs et la planète entière.
La lecture d’un tel article présentant une liste manifestement confessionnelle et/ou communautariste, publiée dans un journal mainstream d’un État confessionnel autoproclamé devrait interroger le lecteur.22
Une liste de cinquante catholiques, protestants, bouddhistes ou musulmans les plus influents au monde aurait-elle été publiée quelque part ?
Quel est, en vérité, le but poursuivi par ceux qui sont à l’origine d’une telle publication ? S’agirait-il de promouvoir certains individus qui ont bien servi la cause de l’État hébreu ? S’agirait-il de « booster » l’influence et la carrière de certains personnages en les présentant comme les fers de lance d’une communauté riche et puissante ? S’agirait-il de faire apparaître le caractère transnational et planétaire de l’influence d’une communauté particulière ? S’agirait-il de les donner en exemple à la diaspora toute entière ?
Notons au passage que le Jerusalem Post n’est pas l’inventeur du concept. Avant lui, le Forward publiait le même genre de palmarès de l’influence. Depuis le temps que ces « palmarès de l’influence », tout à fait transparents, sont publiés chaque année, ce sont entre 500 et 600 individus qui ont été « nominés » sur le seul Jerusalem Post. Certains à plusieurs reprises.
Faire l’inventaire des heureux Élus est intéressant. Si cet article est publié chaque année, c’est bien pour être lu, en retenir les têtes de liste et, bien sûr, le partager.
On peut, évidemment, s’interroger, sur les choix du « comité de sélection » du Jerusalem Post et notamment pour le palmarès 2022. Voici listés à votre attention et dans l’ordre, les 8 premiers de ce palmarès de l’Influence.
1 – Volodymyr Zelensky, président ukranien,
2 – Yair Lapid, Premier ministre d’Israël au moment de la publication.
3 – Elisabeth Borne, Premier ministre français.
4 – Tom Nides, ambassadeur des USA en Israël ;
5 – Benjamin Netanyahu, chef de l’opposition en Israël au moment de la publication de l’article ;
6 – Dana Walden (US), conseillère de Biden pour le commerce
7 – Ronald S Lauder (US), président du Congrès Juif Mondial
8 – Anthony Blinken, secrétaire d’État US.23
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Questions que le lecteur pourrait se poser :
Pourquoi autant d’« artistes de la politique » dans les 8 premiers du classement. L’influence serait-elle principalement politique pour le Jerusalem Post ?
N’y avait-il pas meilleur choix pour le Jerusalem Post que Zelensky pour figurer en première place des « Victoires de l’Influence 2022 » ? alors que cet individu n’excelle vraiment que dans l’exercice du piano à queue24, dans l’évasion fiscale (Pandora Papers)25 et dans les détournements de l’aide américaine26. Il est vrai que Zelensky avait déjà été nominé à la 8ème place du palmarès de l’influence en 2019, juste après son élection à la présidence de l’Ukraine.27
Fallait-il vraiment que le journal The Time reprenne et impose à son lectorat, par un étrange copier-coller, ressemblant terriblement à un plagiat, le mythe d’un Zelensky « personnalité de l’année 2022 » ? N’y avait-il personne de plus présentable à donner en modèle au camp du bien ?28
Y aurait-il des liens de connivence entre le Times et le Jerusalem Post ? Ou ne serait ce qu’une pure coïncidence ?
Le parrain et sponsor de Zelensky, le milliardaire, oligarque et escroc ukrainien Ihor Kolomoïsky qui l’a porté au pouvoir en utilisant les milliards de fonds publics détournés lorsqu’il était gouverneur de Dniepropetrovsk n’a-t-il pas été beaucoup plus influent que Zelinsky lui même puisque c’est lui qui a permis son ascension fulgurante, en manipulant l’opinion avec sa télévision ?29 N’aurait-il pas mérité la première place du palmarès de l’influence 2022 du Jerusalem Post ?
Serait-ce parce qu’elle est vraiment influente que madame Elisabeth Borne, 3ème du classement du Jerusalem Post 2022, a échappé à la censure et fait passer en France, et en force, sa loi sur les retraites ?
Est ce un hasard si l’on trouve autant de politiciens néocons ouvertement mondialistes et russophobes dans les 8 premiers du palmarès de l’Influence 2022 du Jerusalem Post, dont Volodymyr Zélinski, Anthony Blinken et Elisabeth Borne.
Est ce un hasard si Anthony Blinken, chef de meute des néocons de l’administration US, figurait déjà à la deuxième place du palmarès 2021, juste derrière les dirigeants d’Israël ?30
Est ce un hasard si Janet Yellen, secrétaire au Trésor US, mais aussi membre éminente de l’équipe néocon russophobe US, figurait au Palmarès de l’influence du Jerusalem Post publié en février 2020 dans lequel elle était numéro 2 et aussi dans le palmarès d’ Octobre 2016, et dans celui de 2014 dans lequel elle était déjà numéro 2 ?31,32
Est ce un hasard si la néocon Wendy Sherman, adjointe du néocon Blinken au secrétariat d’État US, figurait au palmarès de l’influence 2021 du Jerusalem Post quelques places après son patron ?33
Mais aussi dans le palmarès 2020 dans lequel elle pointait déjà à la 4ème place ?34
Est ce un hasard si George Soros, grand philanthrope pour les uns, semeur de révolutions colorées et de chaos sur la planète pour les autres, figurait au palmarès en 2016 et aussi en 2014 ?35,36
Est ce un hasard si le numéro 7 de l’année 2022 a été nominé à 13 reprises consécutives depuis 2010 battant, avec son petit camarade Benjamin Netanyahou, tous les records de nomination au palmarès mondial et communautariste de l’influence ?
Une telle accumulation de néoconservateurs mondialistes dans les 13 palmarès de l’Influence publiés par le Jerusalem Post pourrait laisser penser que la réponse, selon Andrew Cockburn, de Bush père à son fils lui demandant qu’est-ce qu’un néocon ? est vraie.
Certains de mes détracteurs pourraient avancer que ceux qui ont ou avaient vraiment une réelle influence ne figurent pas ou n’ont pas nécessairement figuré au palmarès de l’influence du Jerusalem Post et que l’influence la plus efficace est parfois la plus discrète. Je ne peux leur donner tort.
Ils pourraient, par exemple, évoquer le nom de feu Jeffrey Epstein, ancien agent du Mossad suicidé en prison par un inconnu, qui, avec sa compagne Ghislaine Maxwell et leur « Lolita Express » sont parvenus à compromettre, en filmant leurs ébats sexuels, à faire chanter, à soumettre et à tenir par les couilles quelques grands dirigeants du camp du bien, par des moyens que la morale réprouve.
Après tout, la fin justifie les moyens (piéger, faire chanter) lorsqu’on agit pour les grandes causes. Ça, c’est du grand art dans l’influence au sein du camp du bien ! Et ça donne du corps au fameux dicton : « C’est le cul qui mène le monde »…
Ils pourraient aussi évoquer Robert Maxwell, parlementaire britannique, magnat de la presse, père de Ghislaine et accessoirement collaborateur du Mossad (sayan), qui a été suicidé au large des îles Canaries après avoir rendu d’immenses services…, au point que 6 anciens chefs du Mossad, le Premier ministre et le président de l’État hébreu ont assisté à ses funérailles (selon Wikipédia). Il a du en avoir de l’influence, dans le camp du bien, pour mériter l’hommage d’un tel aréopage, autour de son cercueil.
Ils pourraient aussi évoquer le célèbre producteur de cinéma US Harvey Weinstein dont les films ont été récompensés par 81 Oscars. Il en faut des réseaux et de l’influence, donc du talent, pour obtenir de si beaux résultats. Fervent soutien du parti démocrate, il a été un grand donateur de ce parti lors des campagnes électorales (Selon Wikipédia). C’est aussi grâce à lui que le mouvement Me Too, encourageant la prise de parole des femmes pour dénoncer les agressions dont elles sont victimes, a pu voir le jour. À sa manière, ce célèbre et influent personnage a fait grandement avancer la cause des femmes.
On aurait pu évoquer aussi Paul Wolfowitz, promoteur de la guerre d’Irak de 2003 et récompensé, pour ses mensonges, par le poste de directeur de la Banque mondiale, poste de grande influence qu’il a dû, hélas pour lui, quitter prématurément, accusé, certainement à tort, de népotisme.
On aurait pu évoquer le français DSK, directeur général du FMI, poste de grande influence s’il en est un, qui a dû, lui aussi, mettre un terme anticipé à ses fonctions pour un comportement jugé inapproprié37. Après vérification, l’intéressé a bien été classé au 1er palmarès du Jerusalem Post de 2010, dans lequel il pointait à la 6ème place. Bernard Kouchner, son petit camarade ministre des Affaires étrangère français à l’époque, pointait d’ailleurs à la 15ème place de ce premier palmarès de l’influence 2010 qui comptait deux autres français : Simone Weil (42ème) et Bernard Henry Levy (45ème).38
On pourrait écrire un livre sur le rôle de la finance internationale et des cercles d’influence qui en découlent dans les politiques étrangères et économiques des États du camp du bien. Ce rôle est d’autant plus important et efficace que tout cela est centralisé au niveau des gouvernances, organisé et coordonné au niveau de l’exécution sur la planète entière.
Une multitude de lobbies nationaux, d’Institutions et de Conseils Représentatifs communautaristes, de Congrès mondiaux communautaristes, de groupes de presse nationaux, qui se parlent et se coordonnent, à Davos ou ailleurs, sont autant d’instruments d’influence, de contrôle, de puissance.
Au sommet du « système » l’argent et l’influence ; à la base, d’innombrables petites mains pour faire le travail. Il y a, bien sûr, l’organisation très efficace des sayanims qui opèrent sous la houlette du MOSSAD.39
Mais il y a aussi d’innombrables personnalités politiques corruptibles et corrompues mises en place par le « système », des hauts fonctionnaires promus par cooptation pour leur docilité, ou leur appartenance à la communauté d’idées néoconservatrice, individus que l’on peut influencer et/ou tenir par divers moyens.
Pour ceux qui ne découvrent pas aujourd’hui que l’influence et l’argent sont intimement liés et qui s’intéressent tout naturellement aux milliardaires, le magazine économiques US Forbes édite chaque année un « palmarès confessionnel transnational des milliardaires » pour une communauté qui semble requérir une attention particulière de sa part. On peut se demander pourquoi ce magazine ne publie pas de palmarès spécifique pour les milliardaires catholiques, les protestants, les bouddhistes ou les musulmans.
On trouve, dans ce palmarès communautariste et transnational de Forbes, les noms et nationalités des milliardaires et les montants présumés de leur fortune pour la seule communauté qui semble intéresser le magazine. On peut s’interroger sur ce qui pousse ce média à publier des données personnelles d’individus qui ne lui ont probablement rien demandé.40
On apprend ainsi que sur 2666 milliardaires répertoriés en 2022 par Forbes sur l’ensemble de la planète, 267 appartiendraient à cette communauté transnationale particulière dont Forbes fait un décompte précis (mais non exhaustif à ma connaissance), soit 10% des milliardaires alors qu’elle ne regroupe que 0,2% des habitants de notre terre. Ce qui fait la force de ces dix pour cent, c’est qu’ils se connaissent, se rencontrent et sont plus organisés que les autres, tant au niveau national, qu’international.
On est très heureux d’apprendre aussi, par Forbes, qu’en 2020, première année de guerre à la Covid, le nombre de milliardaires a augmenté de 660, passant de 2095 à 2755 en 2021 pour revenir à 2666 en 2022. Alors même que de nombreuses entreprises mettaient la clef sous la porte, 660 « profiteurs de guerre » entraient donc, en 2021, dans le club très fermé des milliardaires, dont 50 directement liés aux activités sanitaires (Covid oblige).
On est heureux d’apprendre que l’oligarque ukrainien Ihor Kolomoïsky, le parrain de Zelensky, n’a pas encore perdu toute sa fortune malgré l’opération spéciale conduite en Ukraine, par un méchant Poutine qui semble ne pas être d’accord avec le plan de démembrement de son pays concocté par les gentils néocons du camp du bien. Il est encore sur la liste de Forbes, donnée en lien ci dessus.
Certains de mes lecteurs vont trouver que j’exagère. Je vais donc en terminer par une anecdote franco-israélienne récente très révélatrice de l’attitude de notre gouvernance dans une affaire que l’on peut qualifier de sordide. Certains détails de cette histoire méritent d’être rapportés.
Le 19 mars 2023, le ministre israélien de l’Économie Bezalel Smotrich, également chargé des affaires civiles en Cisjordanie occupée, issu de l’extrême droite suprémaciste, est en visite privée à Paris, à l’invitation de « Israël is Forever », une association française proche des ultranationalistes israéliens. Il y tient des propos irresponsables niant l’existence du peuple palestinien et s’exprimant devant une carte du Grand Israël, englobant, outre le territoire actuel, les territoires occupés, la Jordanie, une partie de la Syrie et du Sud Liban.
Rien de bien étonnant à ce genre de propos tenus, en France, par un ministre israélien, assuré de l’impunité, néocon dans toute sa splendeur, dominateur et sûr de lui même, de son idéologie hégémoniste et conquérante passant par l’apartheid, et sûr également du succès final du projet d’un Grand Israël ethniquement pur. Ce ministre a l’immense mérite de faire preuve d’une grande franchise. Il expose au grand jour ses convictions et son combat : « Sein Kampf » !41
Ce qui est intéressant et surtout révélateur dans cette affaire est la réaction ou l’absence de réaction des uns et des autres.
1. L’ensemble des médias mainstream français ont immédiatement condamné, plus ou moins sévèrement, ces propos qui ont soulevé un tollé dans l’ensemble du monde arabe et parfois même dans certains pays du camp du bien. Les médias du camp du bien n’avaient pas le choix et ne pouvaient agir différemment, mais ils n’ont pas insisté, et avaient déjà « oublié » l’affaire dans les jours suivants, en passant subtilement à autre chose, comme ils savent si bien le faire lorsqu’une information importante les dérange.42
Laissons au lecteur le soin d’imaginer ce qu’aurait été l’ampleur de la réaction du camp du bien et de ses médias si une autorité palestinienne avait osé nier, sur le territoire français, l’existence du peuple et de l’État hébreu … On en parlerait encore six mois après.
2. Le gouvernement français, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, a mis 4 jours pour enfin publier, le 23 mars 2022, un communiqué évoquant des paroles indignes et irresponsables. Y aurait-il au quai d’Orsay un nid de néocons, surnommé « la secte » ayant tenté, par tous les moyens, mais sans y parvenir, de ne pas évoquer et/ou de minimiser l’« incident » ?43
Faut-il vraiment 4 jours pour réaliser l’énormité des propos tenus et pour réagir ? La ministre des Affaires étrangères aurait-elle cherché à se « couvrir » vis à vis d’une première ministre, classée 3ème au palmarès de l’Influence du Jerusalem Post ? La France, devenue un nain diplomatique pour Israël, (comme le Brésil en 2014), aurait elle à craindre de quelconques mesures de rétorsion au cas où elle se montrerait trop dure envers un gentil ministre israélien néocon ?
3. La Première ministre française, évidemment, n’a pas réagi publiquement, à ma connaissance. Sa place de 3ème au classement du Jerusalem Post tient-elle au fait qu’elle sait se taire à bon escient ? Aurait-elle réagi si une autorité palestinienne avait nié l’existence du peuple et de l’État hébreu ? Partage-t-elle, en son for intérieur, la thèse et « le combat » du ministre israélien ?
4. Le Président français, quant à lui, s’exprimait de l’Élysée, le 19 mars 2023 sur un tout autre sujet : celui de la Guerre d’Algérie. Il concluait en disant : « Nous ne pouvons prendre le risque de laisser l’Histoire être falsifiée ». Bien sûr, pas un mot sur la falsification de l’histoire par le ministre israélien et sur ses propos outranciers ni le 19 mars, ni dans les jours suivants.
5. Le CRIF, la LICRA, SOS Racisme se sont montrés très discrets, voire muets sur cette affaire qui est pourtant tout sauf anodine. N’est il pas inquiétant de constater que ces organisations puissent ne pas voir le racisme et l’incitation à la haine dans les propos du ministre israélien, alors qu’elles ont coutume de le faire, pour un oui ou pour un non, dès que l’intérêt des enfants d’Israël ou de sa diaspora « semble » concerné, même de très loin. Ces associations partageraient-elles les vues du ministre israélien ? Les palestiniens ne seraient-ils pas dignes que ces associations, largement subventionnées par nos impôts pour les deux dernières, s’intéressent à eux ?
6. Seuls le Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont eu des réactions appropriées et dignes des missions qu’elles se sont données. Hommage leur soit rendu. On distingue mieux, désormais, le bon grain de l’ivraie.
À chacun, bien sûr, de réfléchir, sur les faits évoqués ci dessus et de se forger son opinion.
Le camp du bien est-il vraiment prêt à conduire et à gagner une guerre contre ses deux adversaires désignés : Russie et Chine, à court ou moyen terme ?
Avec des économies et des appareils militaires affaiblis, des valeurs sociétales et culturelles de moins en moins mobilisatrices à l’échelle de la planète, des opinions publiques divisées, des difficultés sociales de plus en plus aiguës, une situation et des systèmes sanitaires défaillants, une communication qui ne convainc plus, des alliés traditionnels qui le quittent les uns après les autres, le camp du bien n’est plus au mieux de sa forme pour entreprendre des campagnes de conquêtes néo-coloniales afin de prolonger son hégémonie sur la planète.
Tous les indicateurs sont à l’orange ou au rouge et laissent à penser que les néoconservateurs mondialistes qui dirigent le camp du bien vont très probablement perdre leur audacieux pari jusqu’au-boutiste d’imposer leurs « règles » et leur domination sans partage sur l’ensemble de la planète.
Sur le plan économique, le déclin du camp du bien est confirmé par les chiffres suivants : au sortir de la deuxième guerre mondiale, le PIB US représentait, à lui seul, 50% du PIB de la planète, en parité de pouvoir d’achat. En 1992, il n’en représentait plus que 19%. En avril 2023, il n’en représente que 15,2% et la tendance reste à la baisse selon les prévisions du FMI. En 1992, le PIB des 27 pays composant l’UE aujourd’hui représentait encore 25% du PIB (PPA) de la planète. En 2023, il n’en représente plus que 14,6%. Source : FMI.44
En clair, la part des PIB cumulés des pays du camp du bien ne cesse de se réduire comme peau de chagrin: USA+UE = 30% de l’économie mondiale en 2023 et la tendance lourde est toujours à la réduction de cette part.
L’endettement des pays du camp du bien explose d’autant plus facilement que les banques centrales continuent d’imprimer, sans contrepartie et sans limite, des monnaies dont elles ont le contrôle exclusif, mais qui perdent progressivement la confiance des utilisateurs et leur quasi monopole au niveau planétaire: dollar et euro. La crise sanitaire et la guerre provoquée en Ukraine n’ont rien arrangé.
Les mots « récession, inflation, dettes, faillites, pénuries » sont revenus en force dans les pays du camp du bien dont les dirigeants cherchent à imputer à d’autres la responsabilité d’une situation qu’ils ont eux-même provoquée.
Sur l’état des appareils militaires du camp du bien, le résultat de 30 années de désinvestissement est sans appel. Ceux qui pensaient pouvoir engranger sans limite et sans conséquences les dividendes de la paix, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, constatent aujourd’hui qu’ils se sont trompés. Les Armées du camp du bien manquent aujourd’hui de tout : de personnels instruits à la haute intensité, de matériels majeurs modernes en nombre suffisant, d’entraînement, de maintenance, de munitions, de réserves. Les militaires et leur famille ne sont pas tous convaincus du bien-fondé d’une éventuelle intervention sur le théâtre ukrainien contre la Russie.
Les grandes déclarations martiales d’intentions qui n’engagent que ceux qui les croient, les plans pluri-annuels de remontée en puissance, les livres blancs ne suffiront pas à impressionner l’adversaire ni à convaincre l’opinion . Il faudrait beaucoup de temps, d’argent et de réelle volonté politique pour reconstruire ce que le camp du bien a laissé se détériorer pendant 30 années. Et le camp du bien, en difficulté économique, ne dispose aujourd’hui ni de l’un, ni des autres. Il est trop tard.
Dans le champ des valeurs du camp du bien, longtemps considérées comme universelles, l’évolution récente favorisée par les néoconservateurs (mondialisme oublieux des nations, des traditions et de la famille, théorie du genre, wokisme, LGBTQ+++…), entraîne des réactions de rejet dans une part très majoritaire de l’opinion mondiale : en Amérique latine, en Afrique, en Asie, et au sein même du camp du bien où elle divise profondément l’opinion. Le camp du bien ne représente plus désormais le modèle auquel pouvait aspirer hier les pays en développement.45
Dans le champ sanitaire, le camp du bien a mis en évidence, lors de la crise Covid, l’inefficacité totale de ses autorités politiques et sanitaires corrompues et la santé défaillante de ses populations vieillissantes, largement affectées par le surpoids et l’obésité. On ne gagne pas les guerres avec des populations et des soldats en surpoids, accrocs au confort, et des élites dirigeantes corrompues.
Sur le premier trimestre 2023, les 31 pays de l’OTAN, très vaccinés, ont eu un taux de mortalité COVID de 81,9 décès/million d’h, plus de 10 fois fois supérieur à celui du reste du monde pour la même période : 7,93 décès/million d’h. La science occidentale et ses vaccins miracles ont donc donné des résultats très inférieurs à ceux du monde en développement. L’image du camp du bien, de sa gouvernance et de sa science n’en est pas sortie grandie.
Dans le champ de la communication, la guerre de l’information qui fait rage sur la planète, n’enregistre quelques succès de l’occident que dans l’entre-soi des gouvernances, des médias et des populations les moins cultivées du camp du bien, malgré l’appui d’une censure toujours plus forte. Sur le reste de la planète, c’est un fiasco. Les narratifs occidentaux ne font plus recette.
Conséquence de tout ce qui précède, des alliés traditionnels et clairvoyants quittent le camp du bien. C’est par exemple le cas de certains pays importants d’Asie de l’Ouest (Arabie saoudite, Émirats) qui rejoignent, en douceur, le camp des BRICS et de l’OCS. Nombre de pays d’Afrique et d’Amérique latine tournent le dos au camp du bien pour se rapprocher des BRICS. Ces changements de camp renforcent incontestablement le camp qui nous est opposé et affaiblissent chaque jour un peu plus le notre.
***
La conclusion est simple. La guerre imaginée, provoquée et conduite par quelques dizaines de néoconservateurs US influents, déconnectés des réalités, mais soutenus par un gang de quelques douzaines de milliardaires néocons et mondialistes engagés et enragés, et dont le but ultime est le démembrement et/ou la soumission de la Russie et de la Chine, en vue d’enrayer le déclin occidental et celui du dollar, a toutes les chances de mal se terminer pour le camp du bien.
Les fortunes des milliardaires sont souvent fragiles car elles reposent pour beaucoup sur des cours de bourses et sur des bulles spéculatives qui ne servent vraiment qu’un petit cercle d’initiés et qui peuvent s’effondrer ou crever d’un jour à l’autre. Elles reposent même parfois sur de l’escroquerie pure et simple. Des dizaines de milliards peuvent s’évaporer en un instant. Ce fut le cas pour la fortune de Bernie Madoff qui s’est écroulée en 2008 (une escrocquerie à 50 milliards de $).46
Ce fut le cas plus récemment, en novembre 2022 pour la fortune de Sam Bankman-Fried, patron de FTX, (25 milliards de dollars) voir la vidéo du journal Le Pointet l’article du Jerusalem Post.
Ces fortunes sont et seront fragilisées en cas de fortes turbulences dans l’économie occidentale et en cas de succès de l’opération de dédollarisation de l’économie mondiale, lancée à l’initiative de la Russie et de la Chine. L’influence qui est attachée à ces fortunes pourrait alors fondre comme neige au soleil.
Mais les néocons qui dirigent le camp du bien sont jusqu’au-boutistes par nature, ils sont tenaces et n’ont pas dit leur dernier mot. Dos au mur, ils savent que les conséquences d’une défaite en Ukraine seraient considérables et affecteraient irrémédiablement les intérêts et la place de leurs pays dans le monde et, bien sûr leurs intérêts personnels. C’est ce qui rendra la situation dangereuse jusqu’au dernier jour du conflit en Ukraine.
- https://www.francetvinfo.fr/infographie-elections-de-mi-mandat-aux-etats-unis-visualisez-les-depenses-publicitaires-records-pour-la-campagne-des-midterms
- https://archive.ph/uEG6Y
- https://www.usdebtclock.org/index.html
- Relire à cet égard : https://reseauinternational.net/comment-les-etats-uniens-super-riches-controlent-le-gouvernement-us-et-par-voie-de-consequence-ceux-des-pays-vassaux-de-lue
- https://www.jpost.com/us-jews-contribute-half-of-all-donations-to-the-democratic-party
- https://fr.sputniknews.africa/2023/02/28/bernard-arnault-cede-sa-place-dhomme-le-plus-riche-du-monde
- https://archive.ph/uEG6
- https://www.opensecrets.org/elections-overview/most-expensive-races
- https://www.touteleurope.eu/fact-checking-bruxelles-strasbourg-nids-de-lobbyistes
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- https://www.nytimes.com/2011/12/14/opinion/friedman-newt-mitt-bibi-and-vladimir
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- https://www.ojim.fr/les-decodeurs-decodes-condamnation-de-samuel-laurent-et-du-monde-pour-diffamation
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- https://www.liberation.fr/france/1999/08/27/quand-mitterrand-parlait-du-lobby-juif
- https://www.liberation.fr/2018/07/27/israel-la-loi-de-l-etat-nation-juif-ne-cesse-de-causer-des-remous
- Source : https://www.jpost.com/50-most-influential-jews-2022
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- https://www.jpost.com/50-most-influential-jews-2021
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- https://www.marianne.net/enquete-la-secte-des-neocons-squatte-le-quai-d-orsay
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- https://www.bvoltaire.fr/entretien-bernard-lugan-a-travers-le-rejet-de-la-france-ce-sont-les-valeurs-de-loccident-que-lafrique-rejette
- https://www.ouest-france.fr/portrait-qui-etait-bernard-madoff-plus-grand-escroc-de-l-histoire-de-la-finance
Source : Reseau International
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