Une à une, nous descendons les marches qui mènent en enfer. Les yeux bien fermés, « Eyes wide shut ». On s’habitue. Nous avons bien signé nos propres autorisations de sortie, pour aller chercher le pain ou faire pisser le chien… Ce jour là, les Organisateurs de cette fofaiture ont su qu’ils avaient quasiment gagné. Qu’ils allaient pouvoir faire de nous ce qu’ils voudraient. Tout exiger. Tout imposer, sans limite. Le droit était aboli. Les lois n’existaient plus que pour réprimer les rares actes d’insoumission, au nom bien sûr, de la sécurité de tous. Avec une justice, au « nom du peuple Français » et une police « au service de la République », comme seuls remparts d’un pouvoir devenu illégitime parce-que minoritaires à l’Assemblée et dans l’opinion. Sauf à accepter comme légitime de pouvoir gouverner une démocratie contre son peuple. Éthymologiquement, ce n’est alors plus une démocratie.
Bâillonner ceux qui marchent dans les rues, lèvent le poing ou ne chantent pas les louanges de la camisole de la bien-pensance est devenu la règle. Un ordre Orwélien synchronisé à l’échelle du monde Occidental. Les malheureux dotés d’un brin de mémoire, de culture et d’un soupçon d’esprit critique, sont abasourdis de ne trouver comme seuls alliés dans leur quête d’air libre que les Russes, les Chinois (dans le rôle de faiseurs de paix, un comble) et les peuples d’Afrique qui donnent aujourd’hui des leçons de maintien à ceux qui nous gouvernent. Ce système d’asservissement repose sur trois piliers: propagande, omerta, répression.
La propagande et l’Omerta sont du ressort du complexe politico médiatique. Un ensemble cohérent et indissociable qui concentre les pouvoirs éxecutif, législatif et la fabrique du consentement. Il regroupe l’ensemble des membres du pouvoir éxecutif et la grande majorité des parlementaires, les rédactions des journaux d’information télévisés, écrits ou radiophoniques, en passant par les plateaux de débats des chaînes en continu, les émissions à thèmes et leurs invités, la blogosphére des Trolls rémunérés et des vérificateurs en mission commandée, jusqu’à Wikipédia.
Quand la réalité submerge les remparts du discours autorisé, les défenseurs de celui-ci déversent sur l’assaillant un florilège d’anathèmes à vocation disqualifiantes. Disqualifiantes pour leurs revendications ou leurs discours. « Extrême-droite », « anti-vax », « Poutinolâtre », « complotiste », « sénile », autant de points Goldwin qui coupent court au débat. Évitent aux croyants de se fatiguer à écouter ou pire, à modifier leurs opinions préfabriquées, même si elles reposent sur un tissus d’ incohérences. Exemple: les Gilets Jaunes. Vite étiquettés d’extrême-droite puisqu’ils défilaient sous le drapeau Bleu-blanc-rouge en chantant la Marseillaise. Et ce, en dépit de la nature de leurs revendications: pouvoir vivre de leur travail et retrouver un souffle de démocratie au travers du référendum d’initiative citoyenne (RIC). Soulagement chez les bobos de gauche. Ils pouvaient ainsi soutenir sans rougir la politique du flash-ball menée contre ces gueux. Un mot encore du Professeur Perronne, pourtant ancien responsable du programme de vaccination français et mondial à l’OMS, traité d’ « anti-vax ». Si, quand même ! Et de « complotiste », pour s’être opposé à la campagne de thérapie génique expérimentale comme seul traitement possible de l’épidémie de SARS-cov 2. Ou aussi du Professeur Montagnier, généticien prix Nobel de Médecine, traité de « sénile », après avoir affirmé dès 2020, que le virus Covid 19 était le fruit d’une manipulation génétique. Fait totalement avéré aujourd’hui.
Et quand la réalité dérangeante ne fait pas directement irruption sur les plateaux, on se contente de l’ignorer ou de la marginaliser en la minorant dans des proportions indécentes. Des informations clés pour l’avenir de la France sont cachées. Comme la déclaration conjointe d’intention signée le 30 novembre 2022 au Pentagone par le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu et le Secrétaire à la Défense des Etats-Unis, marquant un abandon de notre souveraineté sur nos armées, notre défense et notre diplomatie au profit de Washington. Des pans entiers de l’information internationale sont également désormais passés sous silence, parce-qu,ils ne vont pas dans le bon sens.
Ainsi, n’a-t-on rien vu des manifestations monstres au Brésil pour soutenir Bolsonaro. Rien sur celles en Allemagne qui ont mis pendant des mois le pays dans la rue contre les atteintes au droit dans la gestion du covid. Rien sur celle des paysans aux Pays-bas. Rien sur les révélations du ministère britannique de la santé sur les effets désatreux de la vaccination anti-covid. Rien sur l’émergeance des Brics et du nouveau système de compensation bancaire concurrent de Swift et de son corollaire, la dédolarisation des échanges à vitesse accélérée, dont l’issue elle-même est l’effondrement de l’imperium américain sur le monde.
Alors, oui, dans un état comme le nôtre, il n’est plus possible de tolérer une presse d’opposition, si elle n’est pas sous contrôle et de portée limitée.
C’est dans ce contexte qu’a eu lieu l’exécution de RT France, sous les applaudissements de l’ensemble de la classe médiatique à l’exception notable de France-Soir.
RT France, était pourtant en règle avec l’Arcom, l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique en France. La décision est purement politique et réalisée de manière administrative en gelant les avoirs de l’entreprise sous couvert de sanctions contre la Russie.
Certes RT France était un média Russe, mais exclusivement animé par des journalistes professionnels français de sensibilités différentes mais soudés par leur attachement à la France et à son Histoire. Ce faisant, Moscou jouait sur du velours. Application stricte de la charte de Münich sur la liberté de la presse et la charte du journaliste, ligne éditoriale franco centrée, mais ouverte. Une recette gagnante de poil à gratter. Avec la couverture des manifestations des Gilets Jaunes, RT était devenu la bête noire du gouvernement. Les choses ne se sont pas arrangées avec l’affaire ukrainienne.
Insensible par essence aux pressions occidentales de tous bords, RT irritait en jouant la sincérité du terrain contre l’expression du réel filtrée au dogmatisme ambiant. Toute proportion d’audience gardée, sa disparition du PAF (paysage audiovisuel français) marque donc un nouvel effondrement systémique, comparable sur la forme à la liquidation des « Guignols de l’info » par M. Bolloré à sa prise de contrôle de Canal+.
Avec le Covid, le gouvernement français s’était affranchi des barrières juridiques sur les libertés individuelles, il vient d’en faire autant pour la liberté de la presse, où le pluralisme d’opinion est pourtant la seule garantie d’un quatrième pouvoir face au gouvernement au parlement et à la justice.
Depuis l’avénement de la monarchie jupitérienne à l’Elysée, la France vit ainsi au tempo des coups d’Etat, qui reflètent ses humeurs. Il serait tout de même de bon ton de ne pas s’y habituer.
Valmy
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