Rachat Grâce à une alliance avec un fonds d’investissement, l’ancien ministre s’est positionné sur cette société française, fournisseuse pour l’industrie nucléaire
20 Minutes avec AFP Publié le 11/04/23 à 11h43
Il a demandé au gouvernement de se positionner. L’ancien ministre Arnaud Montebourg aimerait que l’exécutif interdise le rachat par un groupe américain de la société française Segault, fournisseur pour l’industrie nucléaire française, et se dit prêt à s’en porter acquéreur grâce à une alliance avec un fonds d’investissement.
Segault, basée près de Paris et qui indique sur son site employer 80 salariés, fournit notamment à Naval Group, industriel naval de défense français, les robinetteries des chaufferies nucléaires qui équipent les sous-marins nucléaires nationaux. Sa maison mère, la société de droit canadien Velan, « s’apprête à être rachetée par OPA par Flowserve Corporation, une société multinationale américaine », indique Arnaud Montebourg, chantre du Made in France, dans une lettre adressée au ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire en date du 31 mars.
Empêcher la PME de tomber sous le giron américain
« Il paraît lourdement préjudiciable aux intérêts de notre Nation » que Segault « passe sous le contrôle de Flowserve Corporation […] Nous ne pouvons accepter que des informations concernant les technologies utilisées par nos sous-marins nucléaires soient potentiellement transmissibles à un gouvernement étranger », écrit Arnaud Montebourg, faisant référence au « Patriot Act ».
Cette loi américaine « permet au gouvernement américain de demander à toute entreprise américaine, sans aucune autorisation judiciaire ni la moindre motivation, n’importe quelle information dans le cadre d’enquêtes unilatérales et hors de tout contrôle, effectué par ses services de renseignement extérieurs, relevant notamment de l’activité d’espionnage », indique l’ancien socialiste.
Arnaud Montebourg, 60 ans, demande ainsi à Bercy de « notifier sans délai une interdiction d’acquisition de la société Segault » à Flowserve. Dès « cette interdiction notifiée, nous entrerons immédiatement en négociation avec les actuels propriétaires afin de présenter notre candidature au rachat », ajoute-t-il.
Source : 20 Minutes
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme