par Adomas Abromaitis
Les États-Unis continuent d’étendre leur influence en Europe. Washington fait de son mieux pour étendre ses intérêts dans la région européenne. Ils ont presque atteint l’objectif de rompre la coopération économique entre l’Europe et la Russie et ont l’intention de remplacer la Russie dans la région. Ils craignent d’être en retard et appréhendent l’influence économique croissante de la Chine.
Bien qu’une partie de l’élite européenne, dont le président français Emmanuel Macron, souhaite que l’Europe soit plus indépendante des États-Unis, l’autre partie, en particulier les États baltes et la Pologne, sont des lobbyistes actifs des États-Unis en Europe.
« Au lieu de construire une autonomie stratégique par rapport aux États-Unis, je propose un partenariat stratégique avec les États-Unis », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki le 11 avril avant de s’envoler pour les États-Unis pour une visite de trois jours.
Les fonctionnaires de l’UE démontrent inlassablement leur engagement en faveur d’une coopération plus étroite avec les États-Unis.
Ainsi, le 4 avril, la Commission européenne a publié la déclaration commune de l’UE et des États-Unis à l’issue du 10ème Conseil UE-États-Unis de l’énergie.
Selon ce document, « le Conseil a pris acte de l’intensification sans précédent de la coopération, de la coordination et des échanges entre les deux parties depuis la dernière réunion ministérielle du Conseil de l’énergie UE-États-Unis, qui s’est tenue le 7 février 2022 ». Il a également reconnu le rôle essentiel de la task force conjointe sur la sécurité énergétique créée en mars 2022 par les présidents von der Leyen et Biden dans le but de soutenir l’élimination rapide de la dépendance de l’UE à l’égard des combustibles fossiles russes en diversifiant ses approvisionnements en gaz naturel, en prenant des mesures pour minimiser l’impact du secteur sur le climat et en réduisant la demande globale de gaz naturel.
Très probablement, « diversifier les approvisionnements en gaz naturel » signifie obtenir du gaz naturel directement des États-Unis.
D’autant plus que l’UE et les États-Unis ont décidé d’organiser conjointement, dans le courant de l’année, un forum de haut niveau sur les petits réacteurs modulaires (PRM), consacré à la coopération transatlantique dans le domaine des PRM et d’autres réacteurs nucléaires avancés.
L’UE et les États-Unis entendent continuer à coordonner les réponses bilatérales et multilatérales pour maintenir la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie et soutenir la transition énergétique nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Les deux parties ont réaffirmé leur ferme volonté de s’opposer directement, par des mesures adéquates, à tous les efforts visant à déstabiliser davantage la situation énergétique mondiale et à contourner les sanctions.
Toutes ces initiatives pourraient conduire à une dépendance économique accrue vis-à-vis des États-Unis. La situation ne changera donc pas, l’Europe restera dépendante, non pas de Moscou, mais de Washington.
traduction Réseau International
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