par Xenalga
Si la peur est l’instrument premier du totalitarisme, alors il faut bien reconnaitre ce qui est rappelé dans cet article où l’on peut lire : « Le nombre de globes oculaires ouverts est de zéro en 2016, et d’un total de 22 pour 2018-2019. Le fait qu’il y ait 116 journalistes parmi les blessés en général souligne le caractère sans précédent de l’usage de la force lors de cet épisode. »
Voyons l’exemple typique des agents recrutés exprès afin de disséminer cette peur utilisée par le gouvernement français actuel.
Les voltigeurs des BRAV-M ont été créés en 2019 pour imiter les anciens voltigeurs à moto, créés immédiatement après mai 1968. Ces derniers furent dissous lorsque qu’en décembre 1986 un étudiant de 22 ans sous dialyse qui manifestait, décéda plié sous les coups de deux de ces fonctionnaires de police. C’est sous Vichy que le créateur de ces premiers voltigeurs, Raymond Marcellin, se forgea son arsenal idéologique : enseignant puis secrétaire général d’un organisme de formation professionnelle mis sur pied par la nouvelle administration, c’est à ce moment-là qu’il se fit déjà remarquer comme un fervent défenseur des corporations contre les syndicats. Invité le 26 mars sur France 3, le président du Rassemblement national (RN) s’était d’ailleurs prononcé contre la dissolution des BRAV-M.
Les BRAV-M sont essentiellement déployées à Paris et comprennent au total 180 motos et 360 policiers spécialisés. La Ligue des Droits de l’Homme dénonce le fait que le numéro d’identification des policiers ne se voit pas toujours sur les policiers, alors que c’est obligatoire.
Leur créateur en 2019 a été préfet de police de Paris de mars 2019 à juillet 2022. Dès sa prise de fonction, il crée les brigades de répression de l’action violente motorisées (ou BRAV-M). Sa gestion de la sécurité publique était souvent présentée comme brutale, et en plus il a par ailleurs été accusé de magouilles fiscales et de faux témoignage.
Le commissaire divisionnaire à la tête de la brigade BRAV-M aura été le frère d’un parrain de la mafia corse. Rétrogradé à plusieurs reprises, il aurait été transféré en raison de ces liens familiaux avant d’être décoré en 2019. Il a été filmé en train de frapper à de nombreuses reprises un manifestant à terre le 30 janvier 2021.
Le quotidien Libération relève que le 5 décembre 2019 « en moins d’une heure, une brigade BRAV-M a frappé à terre, sans raison apparente, plusieurs personnes, et lancé des grenades de désencerclement de manière irrégulière ». Les agents concernés ne portaient aucun numéro d’identification visible.
La police française est la seule police européenne qui utilise des grenades de type explosives, ainsi que des grenades de désencerclement, qui balancent des éclats qui crèvent des yeux. Beaucoup d’unités qui interviennent aujourd’hui dans les manifestations ne sont pas formées au maintien de l’ordre. Notamment les brigades anticriminalité (BAC), mais aussi les BRAV-M. Ça fait pourtant longtemps qu’il y a des recommandations pour que seules des unités formées participent à la gestion des rassemblements. Par ailleurs l’usage de la force doit rester proportionné : un risque de blessure très grave ou de mort pour éviter un dommage matériel, ça n’est pas du tout proportionné.
En France les forces de l’ordre utilisent des armes classées par la loi comme armes de guerre de catégorie A contre des manifestants désarmés (note : les pétards et feux d’artifice ne sont même pas classés comme des armes mais comme des « artifices de divertissement qui présentent un danger élevé »).
Mais à la peur s’ajoute l’impunité qui est un autre ingrédient essentiel du totalitarisme. Les forces de l’ordre utilisent ces armes de façon totalement non réglementaire et donc illégale : en bougeant et non à l’arrêt, en visant en ligne droite en direction du corps et non avec une trajectoire en cloche pour les grenades, à moins de la distance minimale réglementaire de 10m (pour les lance-boules LBD-50), en tirant sur des groupes alors que le tir est interdit dans ce cas, en visant la tête.
Or dans l’article suivant on apprend que ces pratiques sont illégales : « Le tireur est censé s’assurer que les tiers éventuellement présents se trouvent hors d’atteinte afin de limiter les risques de dommages collatéraux. Enfin, le tireur doit viser le torse ou les membres supérieurs. Jamais la tête ». (articles L 211-9, D211-10 et suivants ainsi que l’article R 211-11 du Code de Sécurité intérieure)
On peut aussi lire dans cet article : « L’article R 211-13 du Code de Sécurité intérieure prévoit que l’emploi de la force doit être proportionné et n’est possible que si les circonstances le rendent absolument nécessaire ».
Certains membres des forces de l’ordre pratiquent en plus des intimidations verbales et des sévices physiques sur des manifestants qui sont physiquement déjà maitrisés voire immobilisés. Certains ou certaines subiront des attouchements. « C’était vraiment un florilège d’insultes gratuites et de menaces physiques. Ils nous disaient qu’on pouvait être contents, parce qu’un autre soir, ils nous auraient pété les genoux ». Au moment des palpations, un jeune homme déclare par ailleurs avoir été victime d’une agression sexuelle.
Et en plus pour l’instant leur seule sanction pour être également dans l’illégalité au sujet du port visible du numéro de matricule, c’est une simple demande d’un syndicat des magistrats de Gauche : « svp est-ce que vous pouvez scratcher vos numéros d’identification sur vos uniformes comme la loi vous incombait de le faire (article R434-15 du Code de la sécurité intérieure, depuis 2014 seulement et sur pression citoyenne en plus) parce que là comme vous êtes masqués et casqués si on prend des images de vous en train d’enfreindre la loi ça servira à rien vu qu’on ne pourra pas vous identifier… »
« Pour ces avocats, magistrats et organisations de défense des droits fondamentaux, les enquêtes sont empêchées par un manquement déontologique des forces de l’ordre, à savoir celui d’être identifié grâce au port du RIO ». (le numéro d’identification : « référentiel des identités et de l’organisation », autrement dit le numéro de matricule).
Ils ont déposé une demande auprès du juge des référés qui doit maintenant décider… décider quoi au juste ? Décider s’il faut respecter le Code de la sécurité intérieure ou pas ? « Des policiers et gendarmes ne portent pas leur immatriculation, c’est contraire aux règles », a reconnu le ministre de l’Intérieur devant le Sénat. Néanmoins le Conseil d’État a dans les jours suivants refusé d’imposer des mesures à ce sujet, estimant que le « problème n’était que marginal ». Purement et simplement hallucinant. Dans le même ordre d’idées, une pétition a été lancée sur le site de l’Assemblée nationale pour dissoudre la BRAV-M, cette unité de police ultra-violente qui sème la terreur à Paris. Mais alors que le texte avait recueilli 263 000 signatures, le rapporteur au Parlement a estimé que cela visait à « décrédibiliser » la police et a classé la pétition sans suite.
Bien-sûr, dans un tel climat de permissivité et de perversité nous ne devrions guère être rassurés par le fait qu’un ancien préfet de Paris dise devant les médias que peut-être qu’un jour les forces de l’ordre devraient tier à balles réelles sur des manifestants. Ni par le fait qu’un groupe de généraux de d’officiers supérieurs de l’armée écrivent des lettres au gouvernement pour lui signifier que si jamais un jour il fallait défendre nos valeurs civilisationnelles contre l’islamo-gauchisme, ils le feraient même en cas d’hésitation de la classe politique… a quelque mot près ; mais passons. Espérons seulement que l’exercice « Orion » ne soit pas un entrainement de ces éléments patriotes en cas de soulèvement un peu trop « gauchiste » qui viserait un peu trop de redistribution envers les travailleurs et d’équité envers les générations futures… 12 000 militaires et 35 millions d’euros sont mobilisés ce printemps à des fins préventives obscures.
Sachant qu’entre autres en 2019 le gouvernement avait déjà créé une milice spéciale pour le grand patronat agro-industriel : la Cellule Déméter, une cellule de renseignement de la gendarmerie nationale française qui se donne pour objectif d’identifier et poursuivre les agressions, intrusions et dégradations sur les exploitations agricoles, lesquelles concernaient entre autres les parcelles expérimentales où l’État octroie des dérogations pour y planter des OGM à des fins de recherche scientifique.
BRAV-M, Déméter, etc. tout ça pour constituer une milice d’État au service des grands intérêts privés de l’industrie, et protéger les recettes à court terme de cette dernière au détriment de la sécurité matérielle collective à moyen terme. On rentre là dans un troisième thème propre au totalitarisme : la connivence. Voici quelques exemples frappants et dangereux de cette dernière.
Autour de 90 gigantesques piscines à ciel ouvert pouvant retenir jusqu’à 700 000 mètres cube d’eau au milieu de parcelles agricoles. Un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros, financés à près de 70% par le financement public, pour les bénéfices privés d’environ 7,5% seulement des agriculteurs. Elles servent à irriguer des cultures intensives en été (maïs, tabacs…).
Or, lors d’une récente manifestation contre ces méga-bassines, les forces de l’ordre ont riposté avec plus de 4000 grenades de gaz lacrymogènes, selon un chiffre communiqué par le ministre de l’Intérieur. Il y a eu 200 blessés dont 20 hospitalisés et 2 dans le coma. Le gaz contenu dans ces grenades peut provoquer des hémorragies internes, des œdèmes pulmonaires et une détresse respiratoire qui peut être fatale. Le foie, le cerveau et les reins sont particulièrement vulnérables. Les substances produites lors de sa dégradation, comme le cyanure sont très toxiques. Les effets à long terme sont moins connus mais peuvent induire des bronchites, de l’asthme, des maladies du foie et des reins ainsi que des troubles neurologiques comme l’épilepsie. La police avait utilisé 67 de ces grenades en 2010, 1367 en 2017 (une multiplication par 40) et 5420 en 2018…
L’eau potable des nappes sous-terraines pour 7,5% seulement des exploitants de l’agriculture industrielle. Pourtant, en mars 2023 les nappes phréatiques restent sous les normales avec 80% des niveaux modérément bas à très bas. La situation s’est dégradée du fait de l’absence de précipitations efficaces en février.
On assiste également au projet de contaminer aux métaux lourds et autres produits chimiques plus de 29 000 m³ d’eau douce par jour, soit l’équivalent de 16 méga-bassines de Sainte Soline par jour, pour fabriquer d’avantages de puces électroniques dans la vallée du Grésivaudan.
Il y a d’autres joyeusetés écologiques entreprises par ce gouvernement qui sont autant de cadeaux fiscaux à la grande industrie crapuleuse. Le projet baptisé « Stocamine » consiste à couler du béton dans les galeries pour empêcher définitivement l’accès aux déchets (arsenic, amiante, cyanure, plomb…) situés sous une nappe phréatique d’Alsace.
Ou encore le projet d’autoroute Toulouse Castres qui menace 400 hectares de terres agricoles et de zones naturelles, débuté sans préavis sous la pression de Pierre Fabre, patron de la plus grosse industrie du Tarn, alors que les études montrent l’inutilité d’une telle construction écocide. Des centaines d’arbres ont déjà été coupés alors que les scientifiques préviennent que le Sahara va s’installer en Europe dans les 50 prochaines années à cause de la déforestation.
Une trentaine de projets sont contestés sur le territoire. C’est pourquoi le ministère de l’Intérieur vient d’énoncer publiquement que : « Plus aucune ZAD ne s’installera dans notre pays. Une cellule anti-ZAD sera constituée de cinq juristes de haut niveau qui seront chargés d’accompagner les préfets pour empêcher la constitution de ZAD ou les démanteler ».
Encore un exemple de cadeau démentiel à l’industrie de la chimie : le gouvernement veut revenir sur la procédure d’interdiction d’un herbicide très utilisé sur les cultures de maïs, le S-métolachlore se décompose en sous-produits responsables d’une vaste pollution des nappes phréatiques françaises. Pendant ce temps l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier ce 6 avril un rapport montrant une vaste contamination aux résidus de pesticides même des années après leur utilisation…
Parallèlement, des journalistes mettent au jour 1 à 5 milliards par an d’arnaque des banques et des actionnaires et nous expliquent comment tout un dispositif législatif pour éviter ces pratiques, a été démantelé par l’Assemblée nationale. D’autres journalistes encore nous expliquent les connivences étroites entre le pouvoir exécutif et le Conseil constitutionnel ; alors que ce dernier est censé représenter un contre-pouvoir à l’influence du gouvernement, en réalité c’est le contraire qui se produit.
Depuis 2017 l’État a par ailleurs baissé les impôts sur les entreprises de 41 milliards et augmenté le budget des forces armées de presque 20 milliards par an, pendant qu’il augmente l’âge de départ à la retraite des travailleurs.
La connivence entre les hauts pouvoirs publics et les grands pouvoirs privés est manifeste et réprime l’opposition en employant la peur de la violence physique extrême en toute impunité.
Il semble évident au vu de ces éléments que la France est devenue un État de non-droit aux mains des corporations mafioso-industrielles et bancaires, un simulacre fantoche et sordide de démocratie représentative qui emploie en réalité des moyens totalitaires soft et hard power à l’encontre évidente du bien collectif et avec la complicité consentante d’une partie minoritaire de la population (moins de 10%) qui possède des actions chez les grandes entreprises. Déjà en 2008 pouvait-on lire : « Jamais la mafia n’a eu un lien aussi direct avec certains milieux dirigeants dans les domaines les plus divers ».
« Peut-on dire que la démocratie française est aujourd’hui infiltrée par des groupes criminels ? Nous pouvons complètement le dire. Mais il est difficile de le quantifier ; nous manquons en France des instruments juridiques dont dispose l’Italie, et qui permettent d’aller jusqu’au bout de ce type d’affaires », pouvait-on lire également dans cette interview de 2019.
Mais l’oligarchie administrative au service des grandes entreprises et de la grande industrie sait qu’elle n’a pas de légitimité à la vue du contre-sens évident de ses décisions en rapport avec la sécurité collective, et elle n’en a cure, elle se contente de mettre peu à peu au point l’équipement de ses milices. Le ministère de l’Intérieur a en effet commandé 90 camions blindés en décembre 2020 après les grandes manifs des Gilets jaunes et contre le pass-sanitaire, à 500 000€ l’unité et disposant de terribles armes anti-émeutes. Décidément les négociations n’ont pas l’air au programme du gouvernement Macron. Et pour cause, les exemples qui suivent finiront de convaincre, si besoin était encore, du caractère totalitaire et fasciste d’un tel gouvernement.
Lors du récent blocage du lycée Jules Ferry de Conflans-Sainte-Honorine, des lycéens ont été maltraités physiquement et psychologiquement par les forces de police. Ce n’est pas un cas isolé : en 2018 des dizaines de lycéens avaient par exemple subi des pratiques humiliantes au mains des forces de l’ordre, interpellées pour « participation à un attroupement armé ». L’enquête avait été classée sans suite.
Et si des cris de terreur d’adolescents ne fournissent pas un panorama suffisamment varié de l’assaut généralisé du fascisme contre la société civile, on peut également pointer du doigts des exemples d’intromissions de groupuscules d’extrême-droite au sein des blocages étudiants.
Et pour illustrer la théorie du fascisme rattaché à une oligarchie mafioso-industrielle on pourra jeter un œil à la situation des militants écologiques sous le gouvernement Macron. Entre 2015 et 2022, France Nature Environnement (FNE) a recensé au moins cinquante-deux cas d’agressions, d’atteintes aux biens ou de menaces contre ses membres. « Quand il y a un contrôle de l’inspection du travail ou de la qualité de l’eau sur l’exploitation, ils viennent à quinze, armés et menaçants pour faire pression sur l’inspecteur. […] Une violence diffuse, généralisée », peut-on lire dans un article de Reporterre.
« Tout se passe comme si l’État avait cautionné l’émergence de ce qu’on peut qualifier de « vigilantisme agricole », autrement dit la tendance de certaines fractions du monde agricole à agir en justiciers en dehors de tout cadre légal et à s’assurer de la reproduction de l’ordre social rural par le recours à la violence et à l’intimidation », écrit Andy Smith, directeur de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).
En qualifiant les défenseurs de l’environnement d’écoterroristes le ministre de l’Intérieur légitimerait ces actes violents à l’encontre des activistes. Il y aurait encore d’autres exemples, comme le fait que des citoyens se retrouvent privées de liberté pendant 24 heures, dont un journaliste, parce qu’on a braqué une lumière sur elles qui a révélé des « produits de marquage codé », invisibles à l’œil nu mais persistants sur la peau et les vêtements pendant des semaines.
Un État au service du lobby agro-industriel, tel était déjà le projet annoncé par Sarkozy en personne dès 2016…
Concernant non plus l’écologie mais l’opposition politique, il semblerait qu’en France sous le gouvernement Macron comme en temps de fascisme, être une ou un député de Gauche expose de facto à une certaine dose de danger physique et psychologique pour sa personne.
En avril 2018, Jean-Luc Mélenchon ainsi que quatre autre députés LFI font l’objet de menaces de mort de la part d’un groupuscule d’extrême droite pendant la campagne des législatives. En novembre 2022, le député LFI Thomas Portes et deux ONG engagées aux côtés des exilés ont reçu des lettres de menaces de mort. Le même mois, un député RN a crié « retourne en Afrique » au député LFI Carlos Martens Bilongo au sein de l’Assemblée nationale. Cette déclaration a entraîné un déferlement d’insultes à caractère raciste et de menaces de mort à destination du député de la France insoumise. Le mois suivant, la députée LFI Charlotte Leduc a dénoncé l’agression de sa permanence, quand des agriculteurs avaient déposé du fumier et affiché des banderoles devant la façade. Autre exemple : en février 2023, le député LFI Louis Boyard avait reçu diverses menaces, après avoir par ailleurs été la cible d’insultes lancées en direct par le présentateur d’une émission télévisée.
Tous ces exemples : lycées, universités, organisations écologistes et députés de Gauche, montrent l’ampleur de l’impunité de l’extrême-droite dans l’emploi de la peur. On vit en pleine dystopie au point de constater des abus pour éliminer des personnes gênantes, comme la journaliste Morgan Large dont la voiture a été sabotée deux fois et dont le chien a été empoisonné depuis qu’elle enquête sur les dérives de l’industrie agro-alimentaire.
Non, les signaux sont clairs sur tous les canaux et portent un message similaire : le gouvernement français ne reconnait aucune autre partie de la société que lui-même comme un interlocuteur légitime et n’a donc pas la moindre intention de négocier quoi que ce soit qui pourrait le dévier de l’imposition de son plan totalitaire basé sur la peur physique et morale, la connivence administrative et l’impunité légale.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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