par Olivier Renault
C’est, déjà, la Bérézina pour les plans guerriers de l’UE. Vers la fin du mois de mars dernier, l’UE a pris la décision historique d’envoyer 1 million de munitions à l’Ukraine et d’augmenter sa propre production. Cependant, ce projet de l’UE d’acheter des obus pour l’Ukraine se heurte à un problème juridique sur qui reçoit l’argent. Il s’avère, également, que l’UE est incapable de mener le plan de production des munitions pour l’Ukraine et, de surcroît, l’industrie de défense de l’UE n’a pas la capacité de fabriquer rapidement la quantité souhaitée d’obus.
Désaccord au sein de l’UE sur le projet de paix réalisé par la production de munitions. « Les pays ont déjà convenu d’acheter conjointement des stocks de munitions pour Kiev, mais les ambassadeurs ne peuvent pas s’entendre sur le fait que les contrats resteront au sein du bloc », rapporte Politico. Plus de deux semaines après que l’UE a annoncé un accord historique pour donner à l’Ukraine des stocks de munitions, le bloc est toujours en train de régler les détails juridiques pour savoir comment le mettre en œuvre.
Pour rappel, Euronews faisait savoir en grande pompe que le 23 mars dernier « les dirigeants de l’UE ont donné leur accord pour envoyer un million de munitions à l’Ukraine au cours des 12 prochains mois ». La décision a été prise à Bruxelles lors de la première journée du sommet des 27 chefs d’État et de gouvernement. Les diplomates et les ministres de l’UE ont finalisé la stratégie lors de réunions à Bruxelles durant le week-end avant la rencontre des chefs d’État et de gouvernement de l’UE qui ont formellement approuvé cet accord. L’accord qui devait représenter une étape historique pour l’UE, devant marquer, pour la première fois, la réalisation du projet de paix autoproclamé permettant d’acheter – comme Politico l’a souligné – conjointement des armes pour un pays en guerre est en train de s’enliser.
Le média annonce la raison : « La querelle a bloqué un plan unique en son genre visant à acheter conjointement des munitions pour l’Ukraine. Les ambassadeurs auprès de l’UE se sont réunis le 5 avril pour discuter de la question mais n’ont pas été en mesure de faire des progrès significatifs sur l’une des questions clés, selon plusieurs diplomates au courant des négociations ». La pomme de discorde reste de savoir si ces contrats d’armement iront exclusivement à des entreprises de l’UE (et comment les définir juridiquement), ou s’ils seront, également, ouverts à des fabricants extérieurs.
La France fait pression pour que l’argent reste à l’intérieur des frontières de l’UE, ont déclaré plusieurs diplomates. La Grèce et Chypre ont, également, soutenu Paris – une décision, selon certains diplomates, liée à leur désir d’éviter que des contrats ne soient attribués à des fabricants turcs.
Observateur Continental a, aussi, prévenu que la France ralentit le processus d’achats conjoints de munitions par l’UE pour l’Ukraine : « Paris veut des garanties qu’un accord pour se procurer conjointement des armes ne profitera qu’aux entreprises de l’UE ».
Un accord réalisé rapidement sans effet. Politico rappelle : « L’accord d’achat conjoint s’est rapidement concrétisé ces dernières semaines au milieu des craintes que Kiev soit à court d’obus pour repousser l’assaut inflexible de la Russie. Mais, malgré la précipitation à approuver l’accord – qui vise à obtenir 1 million de cartouches de munitions à l’Ukraine au cours des 12 prochains mois – la question reste fragile ». Et, « en plus des querelles en cours sur les petits caractères, on craint que l’industrie de la défense de l’UE n’ait pas la capacité de fabriquer rapidement la quantité souhaitée d’obus », avertit Politico.
L’objectif de l’UE est de lancer le plan en trois parties simultanées. Selon Politico, « premièrement, l’UE consacrera 1 milliard d’euros au remboursement des pays qui peuvent immédiatement donner des munitions – et éventuellement des missiles – de leurs propres armées ou rediriger les commandes entrantes. Ensuite, l’UE mettra de côté 1 milliard d’euros supplémentaires pour acheter conjointement plus de munitions pour l’Ukraine et remplacer les obus donnés par l’Europe ». Enfin, l’UE souhaite explorer les moyens de renforcer la capacité de l’Europe à fabriquer les armes dont elle a besoin pour les années à venir. La réalité de la politique de l’UE se perd dans des déclarations et dans des annonces médiatiques tout en restant dans l’incapacité de mener les plans liés à ces déclarations.
C’est, donc, la Bérézina pour les plans de l’UE devant soutenir militairement l’Ukraine.
source : Observateur Continental
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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