Dans notre époque où l’antiracisme a une place de premier choix, il est logique que la presse soit le reflet de ces névroses raciales. C’est donc sans grande surprise que nous avons appris, le 21 mars 2023, la création de l’AJAR, l’association des journalistes antiracistes et racisés.
C’est dans une tribune publiée dans Libération que 170 personnalités dénoncent l’homogénéité des rédactions, composées en grande partie de Blancs, ainsi que le manque de représentativité qui en découle. Des exemples viennent appuyer le propos, comme celui de cet étudiant algérien qui a vu un de ses enseignants imiter Jean-Marie Le Pen devant lui, ou encore le cas d’Omar Sy qui, à l’occasion de la sortie du film Tirailleurs, où il tient l’un des premiers rôles, avait brocardé le racisme de la France.
« Journalistes, nous sommes, par nos histoires, nos origines ethniques, nos couleurs de peau, nos religions, concerné·e·s par le racisme dans la société française. Nous avons décidé de créer l’@AJARacisees pour s’attaquer au racisme dans le journalisme. »https://t.co/5px3jLeQSs
— Edwy Plenel (@edwyplenel) March 22, 2023
Parmi les références citées dans le papier, nous trouvons l’association des journalistes LGBTI, Prenons la une, un collectif créé par des femmes journalistes, ou encore la DILCRAH. Afin de lutter contre ces discriminations et de permettre une plus grande inclusivité des rédactions, la tribune conclut : « Cela passe aussi par le recrutement de personnes racisées et pas uniquement celles issues des milieux favorisés ». Dans les signataires, au nombre de 160, nous trouvons Rokhaya Diallo ou Sébastien Folin. Plus en détail, nous voyons pas mal de structures, comme le service public, mais aussi des syndicats, notamment SNJ-CGT.
La question sociale transformée en question raciale
Outre l’aspect redondant de cette tribune, car il n’y a aucune originalité à évoquer un racisme systémique des rédactions et des écoles à notre époque, nous pouvons suggérer qu’elle confond une question sociale pour la transformer en question raciale. En effet, certains porte-paroles de l’association, comme Iris Ouédraogo, expliquent qu’il y a peu de Noirs au sein des écoles. Mais combien de gens issus de milieux modestes ?
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Concluons en posant cette question : à quand l’association des journalistes prolétaires ?
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L’AJAR dénonce les journalistes blancs méchants
Le racisme dans les rédactions blanches
Estelle revient sur la genèse de le creation d’Ajar, où quelques journalistes se sont réunis il y a plus d’un an pour dire stop au racisme subi dans la profession. L’association a aujourd’hui 70 membres. Depuis le passage en public, il y a eu une centaine de demande d’adhésion. pic.twitter.com/6wmwjLaTA2
— AJAR (@AJARacisees) March 28, 2023
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation