Radio-Canada a souvent peur de son ombre
La réalisatrice et la journaliste craignaient-elles d’être assimilées à des islamophobes ?
J’ai appris hier à « Découverte », une émission phare de Radio-Canada, que les hommes possèdent un meilleur sens de l’orientation spatiale que les femmes. « Les chercheurs ont mis en relation cette distinction avec un indice d’égalité homme–femme (le gender gap index) », précise-t-on dans le reportage intitulé « L’essence de l’orientation ». En clair, « dans les pays où hommes et femmes sont plus égaux, ces différences s’estompent, jusqu’à quasiment disparaître, comme en Scandinavie », ajoute la journaliste.
On a donné un exemple positif (la Scandinavie), mais, pour qu’on comprenne bien, il aurait été pertinent qu’on donne de même un exemple négatif, bref un endroit dans le monde où l’aiguille du gender gap index part en vrille. Il m’apparaît évident que dans les pays où les femmes n’ont pas le droit de conduire une automobile, comme en Arabie saoudite, ou dans ceux où elles doivent être accompagnées d’un homme pour se déplacer, comme en Afghanistan, les femmes sont moins sollicitées que les hommes au chapitre de l’orientation.
La réalisatrice, Hélène Morin, et la journaliste, Gaëlle Lussiaà-Berdou, craignaient-elles d’être assimilées à des islamophobes ? Parce qu’il faut bien le dire, Radio-Canada a souvent peur de son ombre, ce qui, dans ce cas-ci, dessert la cause des femmes.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec