par Marie-France de Meuron
Afin de vouloir mieux maîtriser et diriger la société humaine, l’idéologie prédominante incite à tout fragmenter. Une illustration flagrante en a magnifié le processus ces trois années de covidémie. Afin de donner l’illusion de maîtriser la situation, le système politico-médiatique a divisé la population entre corona-positifs, corona-« vaccinés » et corona-sceptiques. L’art médical a été annihilé et la notion si connue de « le microbe n’est rien, le terrain est tout » (A. Béchamp) a été niée. Les finances ont été investies massivement dans un produit brandi comme une panacée, fragmentant ainsi la richesse des nations et la santé des populations.
Un auteur décrit très clairement « La fragmentation dans la science et la société » à la page 173 :
« Si la science et la technologie sont entachées de défauts et ont des répercussions préjudiciables à la société, c’est qu’elles reflètent une grave imperfection de la société même : la fragmentation. Aucune activité humaine, aucun élément de l’univers n’est – pas plus que l’homme lui-même – comparable à une île ; et pourtant nous traitons tous ces « fragments » comme s’il s’agissait d’entités distinctes sans considérer comment ils s’articulent en « touts ». La fragmentation est profondément ancrée dans la pensée et le langage humains. (…)
Une solution : Il faudrait donc maintenant, estime-t-on, que la société reprenne en main la science dans son ensemble pour faire en sorte qu’elle serve effectivement l’intérêt de l’humanité et pour chercher à réduire l’écart qui la sépare des autres aspects de la vie. »
La fragmentation obéit aussi à des critères politiques qui se dissocient des différents secteurs de la société tout en s’appuyant sur certains qui sont de connivence. Nous apprenons que « La HAS donne son feu vert à la levée de l’obligation vaccinale pour les soignants » :
« La Haute autorité de santé (HAS) recommande de « lever l’obligation de vaccination » contre le Covid-19 en vigueur depuis 18 mois pour les soignants et les autres professionnels concernés. »
Comment une autorité de santé peut-elle aussi longtemps restreindre à ce point les besoins sanitaires d’une population et étouffer la conscience de tant de professionnels de la santé ?
La recherche médicale est aussi terriblement segmentée, autant par l’origine des financements que par l’objectif recherché. Un exemple nous en est donné par une étude lancée au sujet du covid long avec un objectif très délimité.
« Un essai clinique, coordonné par les HUG, est en cours afin de tester un médicament susceptible de traiter le Covid Long. Ou plus exactement, une certaine catégorie de personnes atteintes par ce nouveau mal. Le recrutement a commencé pour inclure les 200 patients répondant à tous les critères de participation (qui sont forcément bien délimités et peu représentatifs de l’entièreté des malades). Mais d’autres critères sont aussi pris en compte, comme la présence d’une certaine protéine dans l’organisme. Elle s’appelle « HER-W ENV ». La protéine qui se cache derrière ce nom quelque peu barbare est suspectée d’être responsable de nombreux cas de Covid Long ; on la retrouve chez plus d’un patient sur quatre affecté par la maladie. »
D’autres établissements hospitaliers participent à cette étude qui est destinée à tester une molécule s’attaquant à ladite protéine, afin de la neutraliser. Quelle réduction, quelle fragmentation de la complexité de l’organisme humain !
Un être humain est un micro-univers qui se révèle dans un corps connecté à une âme et à un esprit. La technicité actuelle cherche à le réduire en une Intelligence Artificielle (IA).
Dans la ligne droite du 1.4.2023, Radio Courtoisie expose très pertinemment : « Votre QI n’est pas votre liberté de pensées, de raisonner. Mettre une puce pour augmenter le QI à 250 consiste à prendre le contrôle de votre intellect. Votre cerveau humain sera soumis à ce QI. On peut être ainsi contrôlé et hacké. La puce électronique vous enlève le libre arbitre. »
C’est un exemple fort que le transhumaniste ne fait qu’augmenter l’homme de façon fragmentée.
Un professeur d’économie émérite nous expose magistralement dans une entrevue « La plus grave crise économique et sociale de l’histoire » et comment le monde a été fracturé en plusieurs morceaux.
« Commencée avec la dite crise Covid-19 à partir de la fin janvier 2020, cette crise mondiale (2020-2023) – qui est en cours – a bouleversé et détruit la vie des peuples dans le monde entier au cours des trois dernières années. (…)
Tout est lié, à commencer par la pandémie Covid-19, le vaccin à ARNm, les pouvoirs des grandes sociétés pharmaceutiques, la gouvernance mondiale, les gouvernements corrompus, la déstabilisation de l’État-nation, la guerre en Ukraine, la désinformation médiatique, les entraves à diplomatie et des rapports entre pays, et la menace d’une guerre nucléaire. »
Fondamentalement, on peut se demander ce qui anime autant de dirigeants, en principe responsables, pour fragmenter ainsi des peuples, des nations, des régions.
« Diviser pour mieux régner » relève aussi d’une stratégie de fragmentation. Ainsi, un chercheur en ingénierie sociale soulève la question : « Gouverner par le chaos, la nouvelle tendance politique ? »
Il explicite un des mécanismes sur lequel s’appuie cette nouvelle tendance : l’ingénierie sociale « transformation furtive des sujets, individuelle ou en groupe ». Il ajoute aussi qu’il s’agit de « la ruse au service de l’utopie pour faire passer un projet utopiste, une organisation scientifique de la société. Le plus grand génocide de tous les temps est en cours car il vise tout le vivant.
Ainsi, avec les OGM, les fruits et les légumes y ont déjà passé car la technologie les a déjà frappés. Les humains, c’est la suite. Les animaux eux-mêmes sont déjà stérilisés et pucés. »
Il souligne : « La nature est gratuite et décentralisée, ce que n’aime pas le capitalisme où tout doit être payant. Le capitalisme n’est pas libéral, pas décentralisé : quête de la centralisation et une planification qui n’a rien à envier à une économie étatique où planifiée de type socialiste. »
« Qu’est-ce qu’un OGM ? » Un généticien et un professeur à l’Institut de géographie et durabilité nous en présentent différentes facettes : « Ce nouveau type d’agriculture suscite de nombreux débats, qu’ils soient scientifiques, éthiques ou éco-politiques.
Les débats d’ordre scientifique questionnent les risques environnementaux et sanitaires ainsi que la pollution génétique. Les débats d’ordre éthique portent sur la modification du patrimoine génétique d’un organisme vivant et sur le fait que l’on dépose un brevet sur cet organisme. Enfin, les questions éco-politiques portent sur les monopoles qu’ont les multinationales spécialisées dans les technologies agricoles sur lesdits brevets et sur la technologie. »
Ainsi sous une appellation simplifiée, nous pouvons prendre conscience de toutes les ramifications imposées d’un processus technologique qui ne vise que le rendement de certaines cultures et, par conséquent, aboutit à la fragmentation de nos savoirs agricoles.
De plus, les plantes alimentaires génétiquement modifiées supplantent la diversité naturelle des semences, ce qui appauvrit grandement notre patrimoine par conséquent les apports nutritionnels indispensables à notre santé.
« La fragmentation se manifeste dans les Menaces éthiques »
« Les OGM posent un problème éthique fondamental : le choix de quelques-uns met en péril la liberté du plus grand nombre. La culture des OGM empêche toute autre forme d’agriculture. Pour arriver à créer une étanchéité toute relative entre cultures OGM et non-OGM, ces dernières nécessitent des investissements importants. Le surcoût pour un agriculteur non-OGM est ainsi estimé en 2008 de 5 à 37 euros par tonne de maïs non-OGM. C’est clairement une atteinte au principe du pollueur-payeur. Les questions éthiques posées par les OGM appellent à un débat national et européen. »
La médecine conventionnelle favorise la fragmentation de l’être humain. Les médecins généralistes se raréfient tandis que les spécialistes se subdivisent toujours davantage. On a même vu des médecins limiter une consultation à un seul problème.
Le système assécurologique a structuré les soins selon les diagnostics et les protocoles leur correspondant. Ses responsables, économistes et juristes dénonceront au tribunal les médecins dont la moyenne des coûts par patient/année dépasse la moyenne des praticiens de la même catégorie.
Le temps d’écoute est très limité, ce qui ne permet pas d’avoir une perception globale du patient et de ce qui relie l’ensemble de ses problèmes apparaissant sur différents plans et nécessitant des traitements adéquats, à créer pour chacun puisqu’il est évident que chaque être humain est particulier. Comme cette façon de pratiquer n’est pas codifiable, elle n’est pas considérée, d’autant plus que le praticien ne peut pas fournir, entre autres, de statistiques par catégories de maladie selon les normes consacrées des études en double aveugle.
Les services de soins à domicile doivent « affronter les défis du système de santé avec la notion de complexité » :
« À l’heure actuelle, la fragmentation du système de santé suisse en silos de spécialistes s’avère peu adaptée à la prise en charge des patients dits complexes, souffrant de multimorbidités, de problèmes psychiatriques, ou encore d’isolement. La recherche sur la complexité vise entre autres à casser ces silos afin de favoriser la coordination des prises en soins, seule à même d’améliorer l’état de santé des patients et d’éviter des hospitalisations coûteuses.
Alors que le concept de complexité concernait auparavant essentiellement le milieu hospitalier et médical, il se déploie depuis peu dans le domaine des soins à domicile et dans le champ infirmier.
Si le système de santé suisse a atteint toute une série d’objectifs importants, la fragmentation de son organisation affecte son efficacité, son efficience et sa qualité. Nombre d’experts invoquent la nécessité de coordonner les soins et les services, particulièrement dans le cadre des maladies complexes et, souvent, chroniques. Les médecins ont un rôle de coordination clé à jouer, mais la croissance exponentielle des connaissances alliée à un développement technologique toujours plus sophistiqué requièrent que ce rôle se fonde sur une pratique interdisciplinaire et une organisation en réseau.
Cet article « Continuité, coordination, intégration des soins : entre théorie et pratique » propose un modèle pour implanter, autour du médecin traitant, une organisation d’un premier niveau de soins pouvant assumer cette coordination. Ce modèle innovant permettrait de mieux répondre aux futurs défis du système de santé suisse.
En Belgique aussi, « L’actuelle fragmentation des compétences en Santé est un non-sens » :
« Le directeur du Groupement Belge des Omnipraticiens (GBO), était auditionné par la Commission parlementaire mixte en charge d’évaluer l’efficacité des répartitions de compétences suite à la dernière réforme institutionnelle. Il a copieusement illustré les incohérences découlant de la balkanisation des prérogatives dans le secteur de la santé, avant d’énoncer quelques pistes à creuser pour corriger le tir, en gardant pour mantra de fournir les soins au plus près du patient. »
Aurions-nous oublié que nous sommes uni(s)-vers ?
Marie-France de Meuron
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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