par Andrei Martyanov
Il y a trois jours, Sasha Rogers a écrit un excellent article – typique de Rogers avec son sarcasme guidé au laser et son ton acerbe – intitulé « La tempête de viande ». Il y a publié une vidéo de Rusvesna sur la façon dont ce qui reste des forces armées ukrainiennes (FAU) et du pays 404 n’ont tout simplement pas d’autre choix, en termes purement militaires, que de mener « l’offensive » tant promise et colportée par les crétins des médias occidentaux, avec des résultats désastreux.
Voici comment une unité russe traite quatre APC ukrainiens (on dirait des M-113) et cette minuscule action tactique projetée contre les réalités d’un front immense, long de plus de 1000 kilomètres, démontre parfaitement comment les FAU vont être traitées en cas d’« offensive », maintenant promise par le régime de Kiev comme se déroulant le long de… plusieurs axes. Oui, bien sûr.
La raison pour laquelle je parle de fatalité stratégique est que ni le Pentagone ni les « planificateurs » de Kiev ne savent quoi faire à ce stade et, compte tenu du fait que la plupart des guerres menées par les États-Unis sont motivées par les relations publiques, ils doivent entreprendre quelque chose – appelez cela comme vous voulez : contre-offensive, offensive, attaque massive ou simplement attaque, mais cela doit être répété à chaque fois – pas une seule fois les FAU n’ont pris de terrain ou de village comme résultat direct de leur activité de combat. À chaque fois, il s’agissait de forces russes qui ont été retirées de positions insignifiantes sur le plan opérationnel et stratégique afin de préserver le personnel. Il suffit de se rappeler les « opérations » des FAU autour de Kherson, alors qu’elles ne pouvaient rien prendre dans la région, pas un seul village, jusqu’à ce que la décision soit prise de sauver les civils et le personnel et d’abandonner Kherson. Ce n’est qu’après le retrait russe que les FAU ont « capturé » les villages abandonnés et la ville.
Naturellement, les médias analphabètes et les « professionnels » de l’armée ont vanté cette opération comme un énorme succès, la qualifiant même de stupéfiante, car en Occident, la « victoire » n’est définie qu’à travers les images télévisées et la propagande. Ce que ces « experts » ne comprennent évidemment pas, c’est que « l’étirement » des forces des FAU se poursuit, comme le montre la vidéo, et se répète chaque jour, les FAU et leurs « alliés » se faisant massacrer dans des proportions catastrophiques. Mais il s’agit là d’une fatalité stratégique, non seulement pour les forces restantes du régime de Kiev, mais aussi pour l’OTAN dans son ensemble, qui a révélé son analphabétisme militaire de la manière la plus spectaculaire qui soit. Ce faisant, ils ont « assuré » que le tableau que vous pouvez voir dans la vidéo soit reproduit partout en 404.
Voici ce que Svechin a écrit et ce qui a été noté à propos de la stratégie dans le préambule de son ouvrage de référence.
« Je reproche à beaucoup de mes collègues qui étudient les problèmes de l’histoire militaire et de la Russie tsariste de s’efforcer, immédiatement après l’exposé des faits, de développer leurs déductions et leurs conclusions, dont la portée et la profondeur sont souvent assez limitées. Une démarche véritablement scientifique consiste, une fois les faits énoncés, à passer à leur réflexion. « La différence entre les termes conclusion [vyvod], d’une part, et contemplation [razmyshlenie], d’autre part, reflète des conceptions différentes des relations entre la théorie et la vie réelle ». »
Le problème de l’armée occidentale moderne dans son ensemble est qu’elle échoue à la fois en théorie et dans la vie réelle, avec des résultats tout aussi désastreux, et qu’il s’agit là d’une fatalité stratégique due à l’analphabétisme de la classe politico-militaire de l’ensemble de l’Occident. Ils ont refusé de faire leurs devoirs (Svechin écrit également sur les devoirs) et ont échoué au test, non seulement en 404, mais aussi au niveau mondial.
Pendant ce temps…
… le monde continue d’avancer.
« La Russie et l’Inde envisagent la possibilité de créer une ligne de conteneurs transarctique et de construire des installations de transformation près de la route maritime du Nord (RMN), a déclaré le ministre russe du Développement de l’Extrême-Orient et de l’Arctique, Alexei Chekunkov, lors d’une visite de travail en Inde. Selon le ministère du Développement de l’Extrême-Orient, la rencontre de la délégation russe avec le ministre indien des Ports, de la Navigation et des Voies navigables, Sarbananda Sonoval, a eu pour thème principal l’utilisation de la RMN pour un transport fiable et sûr des marchandises. « Ils ont discuté de la création d’un itinéraire alternatif pour la livraison de marchandises de l’Inde vers l’Europe – non pas le long des itinéraires sud ou ouest, mais le long de l’itinéraire est, à travers la RMN, en utilisant les installations portuaires russes et indiennes. Il a notamment été noté que le coût de livraison d’un conteneur de Vladivostok vers l’Inde est inférieur d’un tiers au coût d’expédition d’un conteneur depuis Moscou », a déclaré Chekunkov dans son message. »
Pour ne pas être en reste, l’Arabie saoudite a adopté le mémorandum sur le partenariat avec les membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), comme l’ont rapporté les médias saoudiens et l’agence TASS. Par ailleurs, la Russie a terminé les derniers préparatifs pour la production en série du TU-214 et l’a… lancée. Cette année, trois nouveaux TU-214 seront transférés aux compagnies aériennes et d’ici 2025, la production passera à 20 par an. Avant 2025, onze autres TU-214 renaissants et modernisés seront transférés aux clients. Rappelons que la Russie continue de fabriquer des SSJ-New et des MC-21.
Enfin, à propos de l’échec du test de l’ARRW hypersonique de l’US Air Force.
« Le test d’une arme hypersonique effectué le 13 mars par l’armée de l’air américaine n’a pas été un succès, a déclaré mardi le secrétaire d’État à l’Armée, Frank Kendall, qui a indiqué que le programme AGM-183A (Air-launched Rapid Response Weapon), fabriqué par Lockheed Martin, pourrait être menacé. Le service, a-t-il dit, est « plus engagé dans le HACM [le missile de croisière à attaque hypersonique, l’autre grand programme d’armement hypersonique du service] à l’heure actuelle que dans l’ARRW ». L’effort ARRW « a connu quelques difficultés dans son programme d’essai », a déclaré Kendall au panel de défense de la commission des crédits de la Chambre des représentants lors d’une audition sur la demande de budget pour l’exercice 2024. Il a indiqué qu’une décision finale sur la poursuite du programme pourrait être prise dans le cadre du processus budgétaire FY25 l’année prochaine, après une étude de l’échec de l’essai du mois de mars et éventuellement deux autres lancements d’essai. Les armes hypersoniques se déplacent à des vitesses supérieures à Mach 5 et sont très manœuvrables, ce qui les rend difficiles à suivre et à abattre. La Chine et la Russie ont investi des ressources considérables dans le développement de ces armes pour leurs armées, et plusieurs législateurs américains ont exprimé leur inquiétude quant au fait que leur pays n’en faisait pas assez pour se doter de ses propres capacités hypersoniques. »
Encore une fois, lisez sur mes lèvres : les États-Unis finiront par mettre au point un type d’arme hypersonique, très probablement de type planeur, mais ni la Chine ni les États-Unis n’auront quoi que ce soit qui puisse égaler de près ou de loin le Zircon 3M22. En outre, il semble que les législateurs et les journalistes des États-Unis aient besoin d’un rappel constant de l’énorme différence qui existe entre les systèmes quasi-balistiques et les systèmes de pleine puissance tels que le Zircon, produit en série et déployé dans la flotte de surface de la marine russe. Le seul système hypersonique qui pourrait prétendument obtenir un IOC est le Dark Eagle de l’armée des États-Unis, mais il est clair que ce système pose également des « problèmes ». La Russie n’a pas l’air de s’en préoccuper outre mesure. Par ailleurs, les S-300V4 et S-500 sont spécifiquement conçus pour faire face à ce type de menaces et sont en cours de production en série.
Enfin, les deux pays peuvent jouer le jeu de « l’ambiguïté stratégique ». Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie cesserait d’informer au préalable la partie américaine des lancements de ses systèmes d’armes stratégiques. Laissons-les deviner et commencer à appeler Moscou à chaque fois. En conclusion sur la stratégie de l’opération militaire spéciale, il n’y a pas de solution politique ou diplomatique possible :
« Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a insisté sur le fait qu’il n’existe actuellement aucune solution politique ou diplomatique possible au conflit en cours avec l’Ukraine. Il a ajouté que Moscou regrettait que d’autres voies de résolution ne soient pas ouvertes. S’adressant aux journalistes russes mercredi, Peskov a réaffirmé la détermination de Moscou à atteindre ses objectifs, définis par le président Vladimir Poutine au début de l’opération militaire il y a plus d’un an. « Nous avons répété à maintes reprises que les objectifs de la Russie (…) peuvent être atteints de différentes manières. Il s’agit de moyens politico-diplomatiques ou – si les moyens politico-diplomatiques sont actuellement impossibles, et dans le cas de l’Ukraine, ils sont impossibles, à notre grand regret – de moyens militaires, c’est-à-dire de l’opération militaire spéciale », a déclaré Peskov. »
L’anéantissement des restes des FAU et de leurs « alliés » de l’OTAN se poursuit et se poursuivra jusqu’à la démilitarisation totale de l’OTAN.
• https://smoothiex12.blogspot.com/2023/03/meanwhile
source : Reminiscence of the Future
traduction Réseau International
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International
