Ce fut une nuit agitée, mais, au final, les législateurs européens ont conclu un accord, très attendu, sur une nouvelle loi prévoyant le développement des énergies renouvelables pour la décennie à venir.
Élément crucial pour la France, il inclut le nucléaire, vraie pomme de discorde entre les Vingt-Sept ces dernières semaines.
La France peut dire « ouf », car ce texte de loi (une directive européenne), l’un des piliers du fameux Plan vert européen, accorde un rôle, quoique petit, au nucléaire, que l’Hexagone défend bec et ongles, avec d’autres alliés.
Sa mesure phare relève largement les objectifs d’énergie renouvelable de 2030 à 42,5 % de la consommation totale d’énergie, contre 32 %. C’est presque le double du niveau actuel (22 %). À l’origine, la Commission voulait 45 %.
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Jusqu’au bout la France s’est battue pour inclure la reconnaissance de l’hydrogène bas carbone – produit avec de l’électricité d’origine nucléaire – dans le texte, formant une coalition avec d’autres pays comme la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la Hongrie, la Pologne, ou encore la République tchèque.
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L’accord prévoit ainsi que tous les États membres dont la part d’hydrogène fossile consommée est de moins de 23 % en 2030 (et 20 % en 2035), ont le droit de réduire leurs obligations d’ hydrogène renouvelable de 20 %. Ils auront donc moins d’obligations de fournir de l’hydrogène renouvelable et pourront utiliser le nucléaire.
La France peut donc se satisfaire d’avoir obtenu une reconnaissance spécifique du nucléaire. Même si, à l’origine, elle demandait un traitement égal entre hydrogène renouvelable et hydrogène « bas-carbone ».
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Chacun a donc dû faire des efforts, car l’équation entre les pro et anti-nucléaire n’était pas simple à résoudre. D’un côté, il était impossible de classer le nucléaire dans les énergies renouvelables – et donc dans l’objectif des 42,5 %. De l’autre, il était absurde de le mettre dans la catégorie des énergies fossiles, car il fait partie des solutions climatiques.
Les législateurs européens que sont le Parlement, le Conseil et la Commission, ont donc tranché en créant une spécificité pour le nucléaire. Ce que, in fine, ils ont déjà commencé à faire, texte après texte.
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