Ukraine : Est ou Ouest ? (Première partie)
« Le préalable à une politique écologique sincère est de réintroduire les populations humaines dans leurs écosystèmes d’origine… »
Dans sa première partie, Frédéric Malaval a développé un historique géopolitique de la Russie. Dans sa deuxième partie, présentée ci-après, il se penche sur le futur en insistant sur l’inévitable, selon lui, « écoracialisme » lorsque l’on parle du destin des peuples.
Polémia
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par Frédéric Malaval
La question ukrainienne
Ce qui se passe en Ukraine n’est que la réanimation d’une interrogation récurrente sur son identité et des errements politiques que ce territoire connaît depuis plusieurs siècles.
Comme nous l’avons vu, ces territoires sont le berceau de l’État russe, mais c’en est fini avec la conquête mongole. Celui-ci renaîtra avec Moscou comme cœur. Sous cet angle, l’Ukraine est donc ancrée à l’Est. C’est la petite Russie des anciens. Cependant, une partie importante de ce territoire a été au cœur de Rzeczpospolita, l’Union de Pologne-Lituanie ; donc ancrée dans l’Europe, certes de tradition slave, mais catholique et à l’orthographe latine. L’histoire de ces territoires a toujours été animée par l’antagonisme entre ces deux pôles avec les russocentrés d’un côté et les autres lorgnant vers l’Ouest.
Pour s’en convaincre il suffit de s’intéresser à l’itinéraire de Ivan Mazepa, par exemple, héros du romantisme du XIXe. Liszt et son Étude transcendante n°4, les poèmes de Byron et de Hugo en ont fait une figure emblématique des flottements de cette région. Son échec comme allié de Charles XII de Suède contre Pierre le Grand participe à ancrer l’Ukraine à l’Est pendant deux siècles. D’autres illustrations de la situation très contrastée de cette zone abondent. On citera sans prérogatives les tractations entre Russes et Allemands à l’occasion du Traité de Brest-Litovsk qui conclut le premier conflit mondial à l’Est. La nature très particulière de la guerre civile qui s’ensuit dans les années 1917-1930 est animée par d’innombrables protagonistes aux vues et intérêts plus que divergents. On mentionnera comme portes d’entrée à ce monde Makhno, Petlioura, gouvernement de Karkhov, Rada, Bandera, etc. On connaît tous la controverse sur l’Holodomor : vaste affabulation pour les uns, crime contre l’humanité pour les autres. On relèvera comment les Ukrainiens se sont rangés dans les deux camps pendant le second conflit mondial. Troupes allemandes accueillies avec ferveur en 1941, nombreux Ukrainiens engagés dans la Waffen-SS, deuxième nationalité, dit-on, après ceux issus du Gross Deutsches Reich. Il y en avait aussi dans l’armée soviétique ou comme partisans. Des maquis pro-soviétiques et des maquis antisoviétiques se combattaient sous les yeux d’Allemands réduits au statut d’observateurs. Les maquis antisoviétiques ne furent définitivement réduits que dans les années 1950.
Trouver d’autres illustrations de cet antagonisme irréductible ne serait pas difficile. L’actualité de ces territoires aujourd’hui fonctionne encore sur ce dualisme multifacial, mais à la place des Polonais, des Suédois, des Autrichiens et des Allemands, les États-Unis portent désormais les espoirs des Ukrainiens occidentalistes. Quant aux autres, leurs yeux sont toujours tournés vers Moscou.
Cette question ukrainienne est en outre indissociable de la question polonaise car leurs territoires firent partie de la Russie de Kiev, de Rzeczpospolita, de l’empire russe et du Pacte de Varsovie. Le Championnat d’Europe de football 2012 organisé conjointement par la Pologne et l’Ukraine a été perçu comme une tentative de ranimer cette symbiose.
La question polonaise
La question polonaise est au centre de la géopolitique de l’Europe de l’Est depuis plusieurs siècles. Et qui dit Pologne dit aussi Ukraine, Allemagne, Russie, Belarus, Lituanie. Cette Pologne sauva deux fois l’Europe confrontée à la menace orientale. La première fut à l’occasion de la bataille de Legnica en 1241. Là fut stoppée la submersion tataro-mongole. Puis en 1683, ils secoururent Vienne assiégée par les Turcs mahométans, après avoir tenté de contrôler la Russie au « Temps des troubles » au tournant du XVIe et XVIIe siècle. Avec sa cavalerie légendaire, cette Pologne domina les champs de bataille des grandes plaines de l’Est. Elle ne put cependant résister à la montée en puissance de la Russie qui associa la Prusse et l’Autriche à son dépeçage. Elle disparut en 1795 pour ne renaître qu’épisodiquement ensuite, mais toujours comme un État dépendant des intérêts d’autres puissances. Ainsi, Napoléon est à l’origine du Duché de Varsovie créé en 1807. Le Congrès de Vienne le dissout en 1815. Les Allemands ressuscitent la Pologne en 1918 avec le Traité de Brest-Litovsk. Une guerre l’oppose à la Russie soviétique autour de 1920. Puis, Russes et Allemands se la repartagent en 1939. L’URSS la recrée en 1945 en décalant à son profit fortement ses frontières vers l’Ouest.
Force est de constater l’imbrication profonde de la Pologne dans l’entité russe. De nombreux Russes, surtout d’origine juive ou noble, ont des origines polonaises. Aussi, tout en faisant abstraction des sensibilités locales, innombrables, on retiendra que c’est un ensemble parlant plus ou moins la même langue. Les Russes comprennent le Polonais et réciproquement. Le découpage entre Pologne, Belarus, Ukraine et Russie est donc purement virtuel et ne repose sur aucune réalité géographique, culturelle, ethnique tant les liens qui les unissent sont nombreux.
Rzeczpospolita Korony Polskiejv i Wielkiego Ksiestwa Litewskiego connut son Age d’or au XVIe siècle et s’étendait sur un territoire allant de la Baltique à la mer noire. Sa frontière était à 250km de Moscou, alors capitale de la Moscovie. Ces territoires d’Europe de l’Est ont eu successivement comme capitale Kiev, Varsovie, Moscou, St Pétersbourg et de nouveau Moscou du temps de l’URSS et du Pacte de Varsovie. Le découpage actuel est très, très récent et consécutif à l’éclatement de l’URSS (1991). Cet ensemble est le verrou de l’Europe à l’Est. Aucune frontière naturelle solide ne peut limiter le déplacement des armées et des populations, excepté quelques fleuves orientés sud-est/nord-ouest, mais qu’un pont élimine. Ces fleuves marquant une – petite – rupture territoriale sont de l’est à ouest : le Dnierp-Volga (la route des Varègues), la Vistule, l’Oder et l’Elbe ; après c’est le Rhin.
La réanimation de Rzeczpospolita aujourd’hui réunirait environ 100 millions d’habitants. La frontière de cet ensemble avec la Russie passerait alors au sein de la Biélorussie et de l’Ukraine. Outre l’évidence d’une guerre de forte intensité, il est cependant indispensable de s’interroger sur la viabilité d’un tel ensemble tant celui-ci a montré son incapacité à exister en soi depuis plusieurs siècles. À l’époque de Rzeczpospolita, l’Asie était aux portes de l’Europe. Les Turcs étaient face à Vienne. Grâce à la Russie, l’Europe est aujourd’hui aux portes de l’Asie. Donc pour nous Européens, la carte russe est la meilleure garantie de notre civilisation, quitte à sacrifier la Pologne sur l’autel de notre sécurité. En outre, pour le Polonais de la rue, la proximité russe est envisagée comme une assurance contre les errements ethno-culturels de l’Ouest. Les Russes en sont tout à fait conscients et savent pouvoir compter sur cet appui populaire. Ainsi, dans « La Mosquée Notre-Dame de Paris : année 2048 », Elena Tchoudinova envisage des Polonais supplier la Russie de les réaccepter en son sein face à l’islamisation de l’Europe de l’Ouest. C’est un roman… Nous n’en sommes pas là…
Ce que nous vivons là-bas n’est que la conséquence de l’instrumentalisation de frontières politiques créées il y a cinq siècles par la pression turco-asiatique. Celles-ci existent. Un court séjour dans ces contrées permet de les identifier (cf : « Mes vacances au Belarus »). Prenons conscience aussi que la diplomatie US est largement animée par des personnalités issues de ces contrées. On pensera bien sûr à Zbigniew Brzeziński, figure tutélaire de la géopolitique US. Quant aux juifs US, comme Paul Wolfowitz, ils sont intégralement issus de ces territoires. Ils savent, tous, tout cela.
Par comparaison la géopolitique de la France est limpide. À l’ouest, c’est tranquille. De solides montagnes forment des barrières entre nous, les Ibériques et les Latins. La mer nous sépare de la Grande-Bretagne. Quant à nos bisbilles avec les Germains, il y a longtemps que les Français ne revendiquent plus la Sarre et les Allemands l’Alsace-Lorraine. Cela ne vient à l’esprit de personne. Poulvou que ça doule…
Aussi trancher pour savoir qui a raison et qui est légitime est illusoire. La seule question valable est de savoir où sont les intérêts de la France et des Français envisagés comme un peuple de souche européenne installé sur une partie de l’Europe de l’Ouest depuis des lustres. Avant cela il est nécessaire d’esquisser les composantes principales de la diplomatie française et de distinguer ceux s’envisageant comme une partie de l’empire US baptisé présentement Occident et dont la mondialisation est l’espérance politique ultime, des autres attachés à une conception plus localiste et historique de la France.
Fabius et les porte-hélicoptères
L’affaire des porte-hélicopteres de classe Mistral acquis par la Russie éclaire cet antagonisme fondamental de la politique française. Schématiquement, il y a d’un côté une classe politico-admistrativo-médiatique inféodée aux États-Unis. Ses conditions d’installation ont été maintes fois exposées. Pierre Messmer ne cessait de rappeler cela peu de temps avant sa mort. En face d’eux, de courageuses personnalités attachées à une conception historique de la France préparent l’avenir, persuadées que le monde unipolaire est une fiction. La multipolarité se réimposera donc. Russes et Chinois défendent cette vue. Le livre « Ecoracialisme » dont Polémia a eu la bonté de publier des extraits expose d’un point de vue écologique pourquoi c’est la seule issue possible. En attendant, le mondialisme marchand, dernier avatar de l’universalisme, est ultradominant. Le développement durable en est sa déclinaison écologique.
Ainsi, quand la Russie réintégra la Crimée, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, la menaça d’annuler la vente des porte-hélicoptères. Aussitôt Jean-Yves Le Drian, Jean-Marc Ayrault, François Hollande placèrent plein de bémols dans la partition qu’il avait imaginée.
Quoi de plus naturel que sa réaction. La fiche Wiki de Laurent Fabius expose qu’il est « le fils d’André Fabius (1908-1984), antiquaire, issu d’une famille d’origine juive ashkénaze convertie au catholicisme, et de Louise Mortimer, catholique (1911-2010) américaine ». Sa réaction est liée à un déterminisme familial et social dû à son américano-judéïté dont une partie de l’Église catholique est animée d’ailleurs. Relevons aussi qu’un des piliers de la diplomatie française est Jean-David Levitte dont la fiche Wiki dit que « Jean-David Levitte est né le 14 juin 1946 à Moissac. Il est le fils de Georges Levitte, un immigré juif russe, professeur d’hébreu et de religion » très engagé dans toutes les structures officielles ou para-étatiques du Transatlantisme. Il ne s’agit bien évidemment pas de dénoncer ces engagements – ils sont tout à fait respectables –, mais de les identifier clairement afin que chacun sache qui fait quoi et pourquoi. Pour eux, schématiquement, il s’agit de recréer le Paradis sur terre. Aujourd’hui le capitalisme US s’envisage comme le meilleur moyen de réaliser cette ambition théo-téléologique. C’est la pensée moderne que l’hyper-puissance US réalise sous nos yeux et qu’elle maquille sous le terme de mondialisme ou de globalisation. La Russie, mais aussi la Chine, deux autres puissances majeures souveraines, s’inscrivent, elles, dans une perspective plus traditionnelle et sont les laudatrices de cette multipolarité. Donc, elles sont à combattre et à détruire en tant que telles par les prosélytes du monde unipolaire. Les autres n’ont pas de poids ou sont sous tutelle plus ou moins forte des USA. C’est un jeu à trois : USA, Chine, Russie. Mais cette dernière est objectivement la plus faible actuellement.
Cet antagonisme entre le monde unipolaire et le monde multipolaire anime la diplomatie de la France depuis 1945. Ainsi, plusieurs de ses chefs depuis les années 1980 s’inscrivent dans une tradition historique. On pensera à Roland Dumas et à Hubert Védrine. Leurs héritages familiaux et de classe leur permettent de mesurer à leur juste valeur les rapports de force, les systèmes de domination sociale en œuvre et de préserver ainsi ce qui reste de la France en tant qu’État souverain. Comme Hubert Védrine le rappelle régulièrement, l’Union européenne ne sait toujours pas si elle doit devenir une Europe-puissance ou une grosse Suisse. Quant à Roland Dumas, il évoque régulièrement la suprématie US avec la nuance que lui confèrent son éducation et son expérience. La vente des bateaux à la Russie est une des conséquences les plus manifestes de cette posture. En revanche, d’autres adhèrent aux vues de l’Empire et n’envisagent la France que comme un des instruments d’une hyperclasse US réalisant le projet biblique.
Comme l’ont montré une multitude de diplomates et de géopoliticiens, dont Henri Kissinger dans « Diplomatie », les rapports politiques internationaux s’organisent à partir d’une binarité opposant les idéalistes aux réalistes. Relevons toutefois que les premiers sont toujours en position de force et justifient leurs actions par un discours fédérateur masquant leurs ambitions suprémacistes. Il en fut ainsi des Romains qualifiant de barbares les autres; des Européens qualifiant de sauvages les autres, des Atlantistes qualifiant de sous-développés les autres et ainsi de suite. Leurs adversaires leur opposent en revanche des arguments plus terre-à-terre.
Ainsi la diplomatie française oscille entre souveraineté et adhésion à l’Empire US. Ce dernier est envisagé comme le meilleur moyen de réaliser la finalité de la Modernité : le projet biblique judéo-chrétien dans sa version religieuse ; socialo-capitaliste dans sa version séculaire. Les buts sont l’ordre et la paix universels. Difficile d’y croire quand on a une culture écologiste nourrie de la fonction écosystémique de l’entropie.
Ces préalables étant posés, il s’agit maintenant d”envisager les différentes attitudes possibles face à la question ukrainienne. Cela sera conclu par une réponse d’inspiration écologique.
Quelles politiques à l’Est
Quelles politiques sont envisageables face à la question ukrainienne et par extension polonaise. Trois scénarios s’imposent : le statu quo ; une Grande Pologne ancrée dans l’Atlantisme ; une grande Fédération de Russie intégrant tous les territoires de la grande plaine du nord-est de l’Europe jusqu’aux terres asiatiques dont les peuples craignent la sinisation.
Option 1 – Le statu quo. Difficile de l’envisager maintenant. On est allé trop loin. Sous la pression US, la montée aux extrêmes a sans doute atteint son point de non-retour. Il sortira nécessairement quelque chose de différent de la situation actuelle.
Option 2 – Recréer une Grande Pologne inféodée à l’Atlantisme. Dans cette hypothèse, le risque d’une guerre Est/Ouest déclenchée par l’oligarchie US et ses affidés est réel. Ils seraient vaincus. L’histoire montre qu’attaquer la Russie par l’ouest se termine toujours mal pour ceux qui le font. Or, la Russie n’aurait d’autre choix que la guerre. Elle se sentirait trop faible face à l’Asie et contrainte à une fuite en avant. Pour nous le risque que les Mongols reprennent Kiev et captent les ressources de la Sibérie est réel alors. C’est le scénario à combattre par tous les moyens. Or, c’est le scénario actuel. Des Rafales sont déjà en Pologne.
Option 3 – Soutenir la Russie dans sa volonté de reconstituer une taille critique face à l’Asie. C’est notre intérêt et cela se fera car l’instigateur de l’option 2 – les USA – s’étiole de jour en jour. En outre, comme nous avons tenté de le montrer, cette taille critique ne sera pas une menace pour nous. Jamais les Russes ne mettront les pieds dans les territoires surpeuplés, vallonnés et très urbanisés de l’Europe de l’Ouest. De surcroît, les institutions russes donnent une grande liberté aux entités de cette fédération. Les Tatars, bien qu’anciens ennemis, ont leur propre État – le Tatarstan – avec Kazan comme capitale et une belle mosquée (2005) toute neuve en remplacement de celle qu’Ivan le Terrible avait détruite. Il existe encore un territoire administrativement juif, à l’exception d’Israël, en Russie : le Birobidjan. On a évoqué dans le précédent article la République des Maris et son paganisme d’État. On pourrait donc tout à fait imaginer une Pologne réintégrée en son sein, et pourquoi pas la partie orientale de l’Allemagne de tradition slave, chacun cultivant sa spécificité. La frontière entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est serait à nouveau sur l’Elbe. Une Fédération de Russie se développerait à côté d’une Union européenne transformée ayant fait le choix de la puissance, mais écovertueuse, pas impérialiste.
D’autres scénarios sont envisageables. On pensera à une Europe allant de Brest (en France) à Vladivostok en Russie… ou en Asie. C’est compliqué. On serait directement au contact des Asiates. Ils ne seraient pas contents de cette situation. Leurs arguments sur l’asiatisme de la Sibérie s’en trouveraient renforcés. Contre l’Atlantisme pourrait aussi se créer une grande Union eurasiatique dont Moscou et Pékin seraient les têtes. L’Europe serait alors définitivement condamnée à un rôle péninsulaire dans la géopolitique mondiale. Etc.
Prenons acte toutefois que ces réflexions s’imposent pour préparer notre avenir. L’hyperpuissance US de tradition européenne approche de sa fin pour plein de raisons exposées çà et là. Il va falloir réapprendre à se débrouiller seuls. Pour les Atlantistes, cela serait une catastrophe pour la Paix dans le monde et le Bizenesse. Ainsi, Jacques Attali, un des prophètes les plus médiatiques en France, envisage dès à présent cette perspective dans son blog, sous le titre « Un planétaire Moyen-Age » : « Enfin, et sans doute surtout, parce que son scénario (Game of Thrones) renvoie très précisément à ce que notre planète va bientôt vivre : une sorte de nouveau Moyen-Age, plein de violences, de désordres, de catastrophes naturelles, de seigneurs de la guerre, de querelles de pouvoir aux rebondissements très rapides. Game of Thrones décrit le monde qui s’annonce après la fin de l’Empire américain, un nouveau Moyen-Age flamboyant où aucun pouvoir n’est stable, où tout devient possible. »
Pour un écologiste, l’effondrement des États-Unis conçu comme l’aboutissement de la Modernité serait le signe que d’autres horizons se découvrent. Encore faut-il tout faire pour ne pas sombrer dans l’apocalypse annoncée. Pourquoi ne pas alors travailler à l’édification de l’Ecosociété dont Jacques Attali fut un des chantres à l’époque où il écrivait « La Parole et l’Outil » ?
La Fédération de Russie comme chemin vers l’Écoracialisme
En introduction, il avait été annonçé que le fil conducteur de ce texte était l’Écologie. Celle-ci servira d’assise à sa conclusion.
Dans le livre « Écoracialisme », il est écrit : « Le préalable à une politique écologique sincère est de réintroduire les populations humaines dans leurs écosystèmes d’origine… » La société mondialiste, hypermatérialiste, sur-artificialisée et métissée est une hérésie dans le prisme écologique ; aucun écosystème naturel n’associe des éléphants et des ours. Encore faut-il savoir quoi faire pour la contrarier. S’inscrire dans une perspective historique est la réponse triviale face aux idéologies délétères qui animent la noosphère actuellement. Envisager les rapports de forces garantissant à chaque peuple homogène ethno-culturellement les conditions de son épanouissement dans le territoire l’ayant engendré est l’étape indispensable pour favoriser l’avènement de l’Écosociété, aboutissement d’une Artisphère à son climax. Voilà pourquoi, en tant qu’écologiste, une Fédération de Russie conçue comme le tampon et la transition entre l’Asie et l’Europe est à envisager comme la meilleure sécurité de l’Europe occidentale en particulier et un facteur de Paix pour l’Écosphère plus globalement.
source : Polemia
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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