par Andrei Martyanov
Tout d’abord ceci :
« Les armes nucléaires tactiques russes pourraient arriver en Biélorussie dès cet été, a révélé samedi le président russe Vladimir Poutine. Moscou est en train d’achever la construction d’une installation de stockage spécialisée pour ces armes, alors que Minsk a demandé à plusieurs reprises qu’elles soient déployées sur son territoire, a ajouté Poutine. Le site en Biélorussie sera prêt d’ici le 1er juillet, a déclaré Poutine à la chaîne de télévision Russia 24. Le président a également déclaré que Moscou n’envisageait pas de céder le contrôle de ses armes nucléaires tactiques à Minsk et qu’elle ne déploierait que ses propres armes en Biélorussie. Il n’a pas précisé quand exactement les armes seraient transportées vers le nouveau site. »
Il n’y a absolument rien de sensationnel là-dedans et ce message s’adresse avant tout à la Pologne, au cas où. La portée de ce bon vieil Iskander est de 500 kilomètres (cela ne signifie pas que des Iskander à plus longue portée n’apparaîtront pas bientôt) et lorsqu’il est placé légèrement à l’ouest de Minsk, il couvre exactement la moitié de la Pologne et « améliore » également le comportement des États baltes. Moscou et Minsk sont parties à l’État de l’Union de la Russie et de la Biélorussie et il est tout à fait naturel de faire militairement ce que les pays alliés décident de faire à l’intérieur de leurs frontières.
En ce qui concerne l’économie réelle, Poutine ne bluffe pas :
« Les incendiaires prévoient d’envoyer plus de 400 chars en Ukraine. Il en va de même pour les munitions. Pendant ce temps, nous produirons de nouveaux chars et les chars existants seront également modernisés, soit plus de 1600, et le nombre total de chars de la Fédération de Russie sera trois fois supérieur au nombre de chars des forces armées ukrainiennes, et même plus de trois fois ».
Je sais que certains au Pentagone se grattent la tête mais, comme je l’ai également mentionné dans ma vidéo, le nombre réel de chars produits et modernisés en Russie cette année pourrait atteindre 3000, la majorité d’entre eux étant des chars de nouveaux types, principalement de type T-90M Proryv. En ce qui concerne les T-14 Armata, personne n’en connaît le nombre réel, mais on sait qu’il y en a maintenant plus d’une centaine et qu’au moins deux bataillons (environ 60 chars, à peu près) s’entraînent en vue de leur déploiement sur la ligne de front. Cela fait des années que je parle de « mode révélation ». Entre-temps, le fossile d’Henry Kissinger a également eu une révélation récemment en concluant que la nouvelle guerre froide est beaucoup plus dangereuse que l’ancienne. Sans déconner, le génie – dans le même ordre d’idées : l’eau est humide, le ciel est bleu et l’establishment occidental est ignorant.
Et pendant que vous y êtes, vous pourriez aussi bien prêter attention à cette vidéo sur les transporteurs britanniques, bien que certains faits y soient quelque peu discutables, mais dans l’ensemble, elle est digne d’intérêt. Les « troisième » et « quatrième » règles empiriques sont liées à une activité connue en Russie sous le nom de « coefficient de tension opérationnelle » (КОН–Коэффициэнт Оперативного Напряжения) et c’est la science en elle-même et les états-majors des formations qui s’en chargent.
Mais il ne fait aucun doute que le HMS Prince of Wales est jusqu’à présent une source d’embarras, même si l’on tient compte du fait qu’il s’agit d’une nouvelle conception.
Dans le même ordre d’idées, les Ukrainiens commencent à évacuer Avdeevka, dont la « position » ressemblait à ceci hier :
Lorsque les gens me demandent (c’était la question d’un des téléspectateurs sur YT) quelle guerre la Russie se prépare à faire en produisant ces quantités monstrueuses de matériel de guerre, des obus et des missiles aux chars, ma réponse est très simple : « Si Vis Pacem, Para Bellum ». La Russie se prépare à faire face à toute menace émanant de l’Occident combiné avec un tel avantage militaire que même les psychopathes devraient y réfléchir à deux fois. Mais là encore, le récit a changé, de façon notable. Quelqu’un au Pentagone doit savoir que les réserves russes n’ont pas encore été déployées. Elles le seront en cas de besoin. C’est votre introduction pour dimanche.
P.S. Ah, oui. Le camarade Xi n’a toujours pas appelé M. Ze comme les médias occidentaux nous l’avaient assuré. Qu’est-ce qui aurait pu mal tourner ?
source : Reminiscence of the Future
traduction Réseau International
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