par Boris Guenadevitch Karpov
On a coutume de dire que l’OTAN est prête à se battre « jusqu’au dernier ukrainien », mais les événements actuels tendent à faire évoluer le conflit vers une guerre « jusqu’au dernier européen ». Le fait que les divers pays d’Europe soient en quasi-concurrence pour fournir les armes les plus meurtrières possibles à l’Ukraine montre en effet que le conflit pour l’instant local va d’évidence se transformer en conflit régional sur l’ensemble de l’Europe, et très probablement mondial puisque les États-Unis ne resteront bien entendu pas à l’abri.
Les escalades ont été nombreuses, régulières, et constantes. De la livraison de matériel défensif, on est vite passé au matériel offensif léger, puis offensif lourd (chars et avions), et l’Angleterre annonce tranquillement maintenant livrer des munitions à uranium appauvri qui sont en fait des « munitions nucléaires ».
Qui parmi les hommes sains d’esprit peut imaginer que la Russie reste sans réagir ? Jusqu’à aujourd’hui sa réaction a été modérée, trop modérée pour beaucoup. Malgré cela, les Ukrainiens subissent de très lourdes pertes qui ne sont compensables que par l’envoi de retraités et de très jeunes gens au front. Les mercenaires étrangers également, très nombreux, sont lourdement frappés et il devient difficile à l’Ukraine de former de nouvelles unités pour remplacer celles détruites. Par ailleurs c’est un secret de polichinelle que de nombreux militaires européens sortent officiellement de leurs armées pour s’engager dans les forces ukrainiennes. Ils sont donc comptabilisés comme « militaires ukrainiens » mais sont en fait des militaires de l’OTAN.
Le fait est donc bien que la Russie n’est pas en guerre contre l’Ukraine, mais contre l’OTAN et c’est la raison essentielle pourquoi toutes nos armes ne sont pas encore entrées en jeu. Beaucoup s’étonnent que les chars « Armata » par exemple ne soient pas encore intervenus. Patience, ça va venir. De même les missiles hypersoniques sont actuellement utilisés avec parcimonie, réservés qu’ils sont pour frapper les pays de l’OTAN quand le moment sera venu.
La décision de la Cour pénale internationale d’ordonner l’arrestation du président Poutine n’a bien entendu pas été prise sans l’assentiment des pays occidentaux, voire sous leur instruction directe. Ceci n’a aucune incidence sur les opérations militaires mais est très lourd de signification et de symbolisme : L’Europe s’attaque directement à Vladimir Poutine, et donc à la Russie. Il ne s’agit donc plus maintenant de défendre l’Ukraine mais de détruire la Russie et, si ceci était parfaitement clair depuis le début pour seulement les plus initiés, c’est maintenant clair pour tout le monde.
La Russie adapte donc ses actions en conséquence et on peut facilement devenir dans quelle direction : Vers l’Europe.
Vers l’Europe car les armes utilisées par l’Ukraine transitent toutes par l’Europe. On peut donc s’attendre à des frappes sur les lieux de stockage et sur les lieux de production. Où qu’ils soient en Europe. Il est par exemple plus facile de détruire l’usine de Bourges en France qui fabrique les canons Caesar que de chercher ces canons disséminés en Ukraine. Il est tout aussi facile de frapper massivement une base de stockage en Roumanie ou en Pologne plutôt que de chercher ensuite les chars sur le terrain en Ukraine et les détruire un par un.
Ces frappes qui, si l’Angleterre envoie effectivement des « munitions nucléaires » à l’Ukraine, pourront être nucléaires de faible intensité déclencheront bien entendu la fureur des gouvernements européens, sans exception. On constate aujourd’hui que même ceux qui, avant d’être élus, promettaient une position modérée, sont les plus acharnés contre la Russie. La scène d’hystérie de la Première ministre italienne Meloni par exemple tourne en boucle sur internet… Il y aura donc une déclaration de guerre de l’OTAN contre la Russie, et l’on verra alors le véritable état pitoyable des armées européennes que nous détruirons méthodiquement.
Une fois que le dernier militaire européen aura été mis hors d’état de nuire, les États-Unis auront du mal à poursuivre leurs attaques contre la Russie, à moins de lancer des frappes nucléaires massives. Ceci est difficile à envisager puisqu’ils savent qu’ils seront détruits en retour. De plus, on constate depuis quelques mois de mystérieux incendies et destructions de très nombreuses structures industrielles et énergétiques aux États-Unis. Croire que ceci est une série de coïncidences est une plaisanterie, et il est facile de comprendre l’intérêt de ces destructions…
L’ancien président Dmitry Medvedeev le répète régulièrement, nous nous rapprochons à grands pas d’un conflit ouvert contre l’OTAN mais il semble que ses déclarations soient ignorées voire méprisées par les dirigeants occidentaux. Ceci est une nouvelle erreur parmi les très nombreuses qu’ils ont commis depuis 2014, mais ce sera leur dernière.
La seule et unique chance d’éviter la destruction de l’Europe serait que leurs peuples renversent les gouvernements en place. Mais à part la défense de leurs petits intérêts corporatistes, ils ne sont capables de rien. Les Français se révoltent aujourd’hui contre la modification de l’âge de la retraite. Mais quelle importance une fois que l’Europe et donc la France seront détruites ?
source : Rusreinfo
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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