par Robin Philpot
Des médias canadiens, faisant écho à la GRC et au CSIS, prétendent que la « police chinoise » sème la terreur dans les communautés chinoises au Canada. Mais pour Mei Chiu, avocate et ancienne directrice générale du Service à la famille chinoise du Grand Montréal, c’est la Gendarmerie royale du Canada elle-même qui sème la terreur auprès des citoyens et citoyennes canadiennes d’origine chinoise.
Dans cette entrevue, Mei Chiu décrit la mission et les activités des deux organismes ciblés par la GRC, soit Service à la famille chinoise du Grand Montréal et le Centre Sino-Québec, qui existent depuis 50 ans et 30 ans respectivement. Elle fait remarquer que les deux centres de services ont appris dans les médias que la GRC menait des enquêtes sur eux sur la foi d’une ONG située en Espagne, Safeguard Defenders.
Elle pose la question : est-ce que ça veut dire que cette ONG mène une enquête depuis là-bas pour pouvoir dire à la GRC que ce sont des « postes de police ». Mei Chiu demande aussi qui finance Safeguard Defenders, tout en affirmant que c’est probablement les États-Unis.
Elle note aussi que sur la foi de soupçons venant de la GRC et dans un vide factuel total, le Gouvernement du Québec a mis fin au financement du Service à la famille chinoise du Grand Montréal, un centre qui œuvre notamment à l’intégration des immigrants chinois et en fournissant des services de francisation.
En terminant, elle rappele qu’il y a 100 ans exactement, soit en 1923, le Canada a adopté la loi interdisant toute immigration chinoise, loi qui n’a été abrogée que 24 ans plus tard, en 1947.
Et voilà, dans le centenaire de cette loi raciste, le Canada lance une autre campagne raciste contre les ressortissants chinois.
***
source : Le Pied à Papineau
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International