Le monde change : l’Occident n’est plus le centre ni le maître du monde. Même l’arsenal atomique de l’Empire, ou de l’ex-Empire, n’y changera rien. Le monde bascule du côté de l’alliance russo-chinoise.
La presse mainstream a beau hurler à l’alliance Hitler-Mussolini, la cimentation anti-américaine se fait. Et la livraison de gaz russe à bas prix à la chine garantit sa croissance industrielle. L’Europe s’est punie toute seule et va le payer cher.
– La Rédaction d’E&R –
Lorsque Xi Jinping a annoncé qu’il se rendrait à Moscou le 20 mars pour rencontrer Vladimir Poutine, c’était initialement pour jouer le rôle de médiateur entre l’Ukraine et la Russie. Deux jours après son arrivée, mercredi 22 mars, les présidents chinois et russes semblent pourtant avoir quelque peu délaissé le conflit, au profit d’un gigantesque projet gazier et de la célébration de leur relation « spéciale » face aux Occidentaux.
Au-delà des considérations stratégiques, la rencontre entre les deux chefs d’État a en effet consacré le renforcement du partenariat économique entre leurs deux pays, notamment sur le plan des hydrocarbures. Mardi, ils sont parvenus à un accord sur le projet de gazoduc Force de Sibérie 2, symbole de la volonté de Moscou de réorienter son économie vers l’Asie face aux sanctions internationales.
« À la mise en service, 50 milliards de mètres cubes de gaz » transiteront via ce gazoduc de 2 600 kilomètres de long qui reliera la Sibérie au Xinjiang chinois (nord-ouest), via les steppes de Mongolie, a annoncé Vladimir Poutine. Le dirigeant russe n’a toutefois pas donné de précisions sur le calendrier du projet, qui doit compléter un gazoduc déjà existant, Force de Sibérie, qui part lui de l’Extrême-Orient russe.
Une déclaration commune aux accents de guerre froide
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Le chef d’État russe a assuré à son homologue Xi Jinping que son pays était capable d’approvisionner « la demande croissante de la Chine en énergie », alors que les hydrocarbures russes sont sanctionnés en Occident. Dans leur déclaration commune finale, les deux présidents ont souligné leur volonté « de poursuivre un partenariat encore plus étroit dans le secteur de l’énergie ».
Dans une déclaration commune aux accents de guerre froide, les deux dirigeants ont aussi vivement attaqué l’Occident, accusant les États-Unis de « saper » la sécurité internationale pour conserver leur « avantage militaire », et exprimé leur « préoccupation » face à la présence croissante de l’Otan en Asie. Autre écho à la guerre froide, la Russie et la Chine ont affirmé qu’une guerre nucléaire ne devait « jamais » avoir lieu.
Le président russe a aussi menacé de « répliquer » si Londres fournit à l’Ukraine des obus contenant de l’uranium appauvri, comme cela a été évoqué par une responsable britannique.
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