Mercredi 15 mars, à La Chapelle, dans l’Allier, 7 gendarmes ont été blessés, dont 3 grièvement, lors de l’interpellation d’un individu à son domicile. Ce dernier, un homme de 38 ans, est mort. Le parquet évoque une explosion lors de l’intervention des gendarmes.
Mercredi 15 mars, 7 gendarmes ont été blessés au cours d’une interpellation à La Chapelle dans l’Allier. Eric Neveu, procureur de la République de Cusset, indique : « Peu avant 13 heures, à La Chapelle, des gendarmes sont intervenus au domicile d’un individu pour procéder à son interpellation pour des raisons indéterminées à ce stade. Ils se sont retrouvés dans un domicile où il va y avoir une forte explosion. A priori, il y avait une forte odeur d’essence. L’individu est décédé. Trois gendarmes sont grièvement blessés, dont un pour lequel le pronostic vital est engagé. Quatre autres gendarmes qui étaient en retrait sont légèrement blessés ».
Une enquête ouverte
La section de recherches de Clermont-Ferrand a été saisie du chef de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ». « L’enquête va s’employer d’essayer de déterminer ce qui s’est passé au moment où les gendarmes rentrent dans le domicile » poursuit le procureur de la République. Les gendarmes blessés sont des militaires du PSIG de Vichy.
Un individu au long casier judiciaire
Eric Neveu précise : « L’individu décédé était l’occupant du domicile. Il est né en 1985. Il est très défavorablement connu de la justice. Il y a une dizaine de condamnations sur son casier judiciaire, pour des motifs routiers, des outrages, des menaces sur personnes dépositaires de l’autorité publique et des violences ». Selon la préfecture de l’Allier, « Cet individu avait proféré la veille des menaces à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique relevant du Ministère de la Justice« .
Un voisin de l’individu décédé témoigne : « Je n’avais pas de mauvaises relations avec lui. C’était « Bonjour, comment vas-tu ? Bonne journée ». Je ne me suis jamais plaint du voisin. Il vivait tout seul dans la maison. Son fils venait de temps en temps. On a entendu crier, on a vu la fumée. On s’est demandé ce qu’il se passait. On a vu qu’il y avait un sérieux souci ». Il ajoute : « Il y a eu deux explosions. Cela cramait de partout. Avec la police et les ambulances qui arrivaient, on a bien vu que c’était grave ».
C’est très violentNicole Coulange, maire du village
La maire du village, Nicole Coulange, indique : « Je suis étonnée, c’est quelqu’un que je connaissais. Il habite la commune depuis deux ou trois ans. Il avait un très bon comportement. Avec moi, il a toujours été très respectueux et avec les voisins également. Je savais qu’il avait des problèmes avec la justice et avec les forces de l’ordre. Je ne m’attendais pas à une telle catastrophe. Je savais que quelquefois il avait un comportement menaçant et violent. Je l’avais su par les gendarmes de notre secteur. Je suis choquée ». Elle poursuit : « C’est très violent. C’est un conseiller municipal qui m’a prévenue car il habite juste là. Il était très choqué. Je suis venue le plus rapidement possible. Les gendarmes sont venus chercher cette personne et cela s’est très mal passé. Il a déclenché un incendie qui a provoqué une explosion. Les gendarmes ont été blessés, brûlés grièvement ».
Retrouvez ci-dessous le témoignage de la maire.
La préfecture de l’Allier a engagé des moyens de secours conséquents. Eric Neveu précise : « Deux gendarmes grièvement blessés dont celui dont le pronostic vital est engagé ont été héliportés vers Lyon. Le troisième a été transféré au CHU de Clermont-Ferrand ».
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a réagi sur Twitter : « Sept gendarmes ont été blessés dont trois très grièvement à la suite d’une explosion dans le cadre d’une intervention dans l’Allier. Je leur apporte tout mon soutien ».
Le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de l’Allier a déployé sur place 52 sapeurs-pompiers et 27 engins. Il s’agissait d’engins de secours à personnes, d’engins d’incendie et des véhicules de commandement.
La gendarmerie a dépêché 13 militaires supplémentaires et des moyens de police technique et scientifique sont en cours d’acheminement. Un poste de commandement opérationnel (PCO) a été activé sur place.
Sous le choc, la gendarmerie nationale a tweeté : « Total soutien à nos sept camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie de Vichy et de la Brigade Territoriale du Mayet-de-Montagne blessés en intervention ».
Dans le département voisin du Puy-de-Dôme, un autre drame avait frappé les gendarmes, le 22 décembre 2020. A Saint-Just, trois gendarmes, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, avaient été tués par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison. Un quatrième gendarme avait été blessé par le forcené.
Source : France TV Info
L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) souhaite un prompt rétablissement à l’ensemble de nos camarades blessés en service.
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