Dès 1956, le Time Magazine avait consacré une publication à la science alors déjà fort prometteuse du « biocontrôle » :
« Une horreur bien connue des amateurs de science-fiction, c’est l’esclave dont les pensées et les actions sont régies par un gadget électronique greffé dans son cerveau. Il pourrait y avoir une part de vérité dans cette fiction affirme l’ingénieur électricien Curtiss R. Schafer, qui conçoit et développe des instruments électroniques pour la Norden-Ketay Corp. de New York. L’électronique, pense-t-il, pourrait épargner beaucoup de travail aux endoctrineurs et aux contrôleurs de la pensée du futur. […]
Le biocontrôle est la nouvelle science du contrôle des processus mentaux, réactions émotionnelles et perceptions sensorielles par des signaux bioélectriques. […] Déjà, grâce au biocontrôle, les scientifiques ont changé le sens de l’équilibre des gens. Et ils ont fait en sorte que des animaux avec le ventre plein aient faim – ou qu’ils aient peur quand ils n’ont rien à craindre. »
L’optogénétique, une méthode de biocontrôle aujourd’hui technologiquement dépassée…
C’est donc bien à des techniques de ce type que faisait référence le célèbre conseiller présidentiel américain Zbigniew Brzezinski dans son livre d’anticipation technologique sur La révolution technétronique (1970) :
Selon certains, la conduite humaine peut être prédéterminée et soumise à un contrôle délibéré.[…] Parlant d’un avenir se situant dans quelques décennies au plus, un expérimentateur en contrôle de l’intelligence [le Dr. David Krech] affirmait [devant le Congrès, en 1968] :
« Je prévois le temps où nous aurons les moyens et donc, inévitablement, la tentation de manipuler le comportement et le fonctionnement intellectuel de tout un chacun par la manipulation environnementale et biochimique du cerveau. » Testimony by Dr. D. Krech, Government Research Subcommittee of the Senate Government Operations Committee, as reported by The New York Times, April 3, 1968, p. 32;
On notera qu’ici, l’appréciation « dans quelques décennies au plus » est le fait de Zbigniew Brzezinski lui-même. Le Dr. Krech, pour sa part, avait exprimé lors de la même allocution (en 1968, donc) le sentiment « qu’une telle évolution pourrait intervenir d’ici 5 à 10 ans » à peine.[1]
Quoiqu’il en soit, quarante années ont passé et il semblerait bien que ces technologies cauchemardesques puissent aujourd’hui être déployées à grande échelle. Et de façon furtive, qui plus est.
Biocontrôle et « armes neurotechnologiques » : les avertissements du Prof. Giordano
Pour nous en assurer, prêtons l’oreille à ce qu’affirmait en 2019 le Prof. James Giordano, professeur en « Neurologie & Biochimie » à l’Université de Georgetown et consultant de l’establishment militaire américain sur les questions de « neuroéthique ».
« Il y a plein d’autres choses [que les armes à énergie dirigée] qui peuvent venir secouer et cogner votre cerveau. Mieux on comprend le fonctionnement du cerveau à un niveau très granulaire, et plus on est capable de développer certains types de médicaments spécifiques qui non seulement peuvent améliorer et optimiser les performances de nos troupes, mais aussi amoindrir – et même dans certains cas manifester des changements profondément morbides – dans les troupes [adverses]. […] Une des choses que l’on peut aussi faire, c’est la neuromodulation transcraniale, c’est-à-dire traverser le crâne pour moduler le fonctionnement en réseau (node network activity) du cerveau en vue d’optimiser les performances de certaines personnes-clés […] ou alors on peut également faire cela contre des personnes hostiles – ou peut-être même belligérantes. On peut aller plus loin encore, et implanter certaines interfaces cerveau-machine [dans le cerveau]. Il y a beaucoup de programmes de la DARPA […] dont l’un des plus connus est le programme N3 pour « Neuromodulation neurochirurgicale non-invasive » […] L’idée ici étant de placer des électrodes de taille minimale en réseau dans le cerveau via une intervention minimale, afin d’être capables de lire et écrire dans les fonctions cérébrales – en temps réel et à distance. Les États-Unis ne sont pas les seuls à mener [ce type de projets]. »
Et de préciser que ces armes neurologiques pourraient être à l’avenir employées contre l’adversaire, aussi bien pour le rendre plus malléable et positif vis-à-vis de soi-même (« notion de militarisation positive »), que pour « affaiblir voire même dans certains cas anéantir sa capacité et sa volonté de se battre ».
« Ces agents [neurologiques] vont soit changer les pensées, la volatilité et les penchants pour la violence et l’agression des individus, ou alors leur infliger une morbidité, des dysfonctionnements et/ou une mortalité de manière à réduire [leur capacité] d’engagement dans son ensemble. »
Or, rien ne semble plus s’opposer au déploiement massif des neurocapteurs miniaturisés qui doivent permettre le biocontrôle « non-invasif » de nos cerveaux…
« Il a été annoncé officiellement il y a quelques semaines que l’on peut désormais aérosoliser les nanomatériaux – et on peut aller encore plus loin. On peut créer de petites unités robotiques d’échelle nanométrique contrôlables [à distance] – et elles aussi peuvent être aérosolisées pour créer un nano-essaim de matériaux qui vont pénétrer dans l’organisme et s’intégrer dans toutes sortes de membranes de mucus – n’importe où, dans la bouche, le nez, les oreilles, les yeux – pour ensuite passer dans le système vasculaire pour causer des caillots. Ça peut passer dans le système vasculaire du cerveau ou directement se diffuser dans le cerveau – et être militarisé (weaponized). Et cela peut se faire de telle manière que leur présence soit presque impossible à détecter. »
La peu ragoûtante « attaque de nanorobots » du dernier James Bond ne semble donc pas devoir grand-chose à l’inventivité des scénaristes…
« Plus tôt cette année [2013, donc], des chercheurs chinois ont annoncé le développement de robots de la taille d’une cellule qui pourraient être utilisés dans l’administration ciblée de médicaments. […] Les chercheurs du Georgia Institute of Technology ont mené des modélisations et des simulations informatiques qui montrent que le matériau peut constituer une bonne antenne à l’échelle nécessaire pour relier les nanomachines au monde extérieur. Les antennes mesureraient environ un micron de long et 10 à 100 nanomètres de large. »
Afin d’éviter tout malentendu, nous préciserons ici que le Prof. Giordano appelle à une réflexion préalable poussée et à une prudence extrême dans le maniement de ces technologies, qu’il compare volontiers à des « armes de destruction massives ». Et dont il considère qu’un emploi inconsidéré pourrait « salir l’honneur » des États-Unis, voire mener à ce que l’on « se coupe la gorge à soi-même ».
Or, il paraît évident que ce qui peut être réalisé grâce à des nanorobots « aérosolisés » peut également l’être via des nanorobots injectés. Ce qui, par rapport aux « épandages par drones » et autres vecteurs d’aérosols envisagés par le Prof. Giordano, peut en outre présenter l’immense avantage de ne pas exposer inutilement à la contamination les « agents » qui mènent l’opération.
Il peut dès lors être intéressant de relever que le World Economic Forum, grand promoteur d’injections vaccinales en tous genres, s’intéresse lui aussi à « poser des capteurs artificiels » dans nos cerveaux en vue de créer « de nouveaux systèmes de création de valeur » pour l’économie 4.0.
Quatrième Révolution industrielle : la connectivité cérébrale au programme
« Les technologies de la Quatrième Révolution industrielle […] peuvent s’immiscer dans l’espace jusque-là privé de notre esprit en lisant nos pensées et en influençant notre comportement. »Klaus Schwab in Shaping the Future of the Fourth Industrial Revolution, 2018
En 2016 déjà, le World Economic Forum avait manifesté son intérêt pour le fait de « manipuler des circuits neuronaux individuels », quitte à modifier génétiquement certains neurones de façon ciblée.
« Imaginez si nous pouvions utiliser l’optogénétique ou une technologie similaire pour obtenir l’entrée d’un capteur artificiel dans notre cerveau. En principe, nous pourrions non seulement restaurer la fonction, mais nous pourrions améliorer nos fonctions actuelles. »
Il serait dès lors possible de « manipuler les souvenirs, les émotions et les pensées », pour le plus grand profit des heureux propriétaires de ces cerveaux connectés.
Deux ans plus tard, Klaus Schwab précisait ses ambitions dans un livre qui aura reçu bien peu de publicité :
« Les neurotechnologies nous permettent de mieux influer sur la conscience et les pensées. Ceci inclut un décodage affiné de ce que l’on pense grâce à de nouveaux produits chimiques et des interventions qui peuvent influencer nos cerveaux pour y corriger les erreurs ou en améliorer le fonctionnement. […] Des technologies spécialisées telles que les microélectrodes modernes sont capables d’enregistrer l’activité d’un neurone individuel – ou de l’activer, quand on en a besoin. […] Pouvoir « lire et écrire dans » le cerveau va créer de nouvelles industries et de nouveaux systèmes de création de valeur… »
Les « cerveaux augmentés » feraient bel et bien partie intégrante des « opportunités de la 5G », si l’on en croit cette présentation produite en 2018 par le consortium SwissCognitive, dont la Confédération suisse est partie prenante.
Il est ainsi fascinant de constater que les « armes neurotechnologiques » sur les dangers desquelles le Prof. Giordano tente d’attirer l’attention sont pleinement intégrées, en tant que « nouveaux systèmes de création de valeur », aux projets du World Economic Forum pour la « Quatrième Révolution industrielle ». Et que la 5G semble bel et bien être appelée, dans ce contexte, à jouer un rôle essentiel dans l’exploitation des nouvelles « interfaces cerveau-machine » annoncées par le Prof. Schwab…
De telle sorte que l’on comprend déjà un peu mieux cette fameuse citation du gourou de Davos : « La Quatrième Révolution industrielle mènera à une fusion de l’identité physique, numérique et biologique ».
Quant à savoir s’il pourrait y avoir a un lien entre ces évolutions technologiques quelque peu dystopiques et les campagnes de vaccination de masse si agressivement promues depuis le début de la pandémie covidienne par les puissants relais politiques du World Economic Forum, la question nous semble être encore ouverte.
Vincent Held
Notes & Références
[1] DAVID KRECH, 68, DIES; PSYCHOLOGY PIONEER, New York Times, 1977
Source : liliane heldkhawam.com
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