« Il est pour le moins surprenant que les réformateurs de 2018 aient recherché l’égalité des chances en supprimant les mathématiques alors que les révolutionnaires de 1794 l’avaient recherchée précisément à travers les mathématiques » (Marwan Lahoud, Président de l’AX).
Alors que les épreuves de mathématiques du baccalauréat version 2023 approchent à grands pas, que les retardataires tentent de boucher leurs lacunes et leurs profs de les aider comme ils peuvent, il nous paraît important de relayer l’appel au secours de professeurs, parents, scientifiques dont les éminents chercheurs de l’école Polytechnique, dont des anciens devenus grands patrons.
Parents, grands-parents, ex-étudiants des excellentes facultés françaises dans les années 60 – 70, il nous paraît légitime dans l’intérêt de nos petits-enfants et des générations qui viennent de faire écho aux appels au secours pour sauver l’enseignement des mathématiques, appels si peu relayés par nos médias.
Citons les Échos1 :
« La communauté polytechnicienne se mobilise afin de sauver une matière fétiche de l’école, les mathématiques. La revue des anciens de l’X revient sur la révision scolaire de 2018 qui a restreint le rôle et la place de la discipline dans l’enseignement en France. Mêlant le point de vue d’une élève férue, des analyses d’anciens devenus professeurs ou chefs d’entreprise (Saint-Gobain, par exemple), le dossier contient aussi la synthèse d’une étude réalisée par le sociologue Pierre-Michel Menger.
Paradoxe : si le niveau moyen est médiocre (combien de nos concitoyens maîtrisent vraiment la règle de trois ?), l’excellence, qui se compte en particulier en médailles Fields, demeure française. Même si la production de mathématiciens est fragile et leurs carrières pas évidentes. Pour Menger, afin de ne pas faillir, une voie essentielle : “Redresser les maths au lycée !” L’idée-force du numéro est de soutenir les vocations scientifiques. Un dossier clé, ici sans aucune équation ».
(à consulter en service payant)
https://www.lajauneetlarouge.com/quelle-place-pour-les-mathematiques-en-france-aujourdhui/ 2
Par Stéphane JAFFARD (X81)
« Les mathématiques et l’École polytechnique, c’est d’abord un long mariage d’amour : les fondateurs de l’École étaient conscients de l’importance de cette discipline dans la formation des futurs officiers des armes techniques, comme l’artillerie, et ils ont voulu la doter de cours d’analyse rigoureux incluant les avancées les plus récentes. (…).
Au XIXe siècle, les cours d’analyse de l’École polytechnique, enseignés par les plus grands mathématiciens de l’époque, font référence dans l’Europe entière. Encore tout récemment, l’École a résisté avec succès aux tentatives de baisser le niveau d’exigence en mathématiques demandé aux élèves, consciente du fait qu’un haut niveau dans cette discipline sera indispensable aux ingénieurs de demain.
Nul ne sera donc étonné si, parmi les nombreux patrons qui sont intervenus au printemps dernier dans les médias pour défendre les mathématiques, une grande proportion d’entre eux étaient polytechniciens.
De quoi s’alarmaient-ils ? Tout d’abord de la disparition des mathématiques dans certaines filières du lycée (…). Mais aussi de l’appauvrissement de l’enseignement de cette discipline à tous les niveaux, avec des conséquences dramatiques pour notre économie.Éblouies par les derniers feux d’une recherche d’excellence, comme la médaille Fields d’Hugo Duminil-Copin l’été dernier, les autorités politiques se sont refusées à voir un effondrement déjà bien engagé. »
Dans La Jaune et la Rouge en ligne de septembre 2022,
« Emmanuel Royer et moi annoncions la tenue des assises des mathématiques, du 14 au 16 novembre dernier ; le but de ce colloque à l’UNESCO était de faire le point sur les nouveaux besoins de mathématiques dans les autres sciences, l’économie et la société (…) !
Exposés accessibles sur le site du colloque :https://www.assises-des-mathematiques.fr.(…)
C’est l’INSMI (Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions) du CNRS qui effectuera le portage des propositions issues des sept groupes de travail (…)
j’émets le vœu que leurs propositions ne soient pas édulcorées, mais que les décideurs politiques prennent pleinement conscience de la situation critique dans laquelle se trouvent les mathématiques en France aujourd’hui. »
APPEL DU SÉNATEUR HOUPERT POUR LA SAUVEGARDE DES MATHS EN FILIÈRE ÉCONOMIE
Notre collègue le sénateur A Houpert plaide pour le respect des heures de maths en prépa commerce ! il est radiologue et lanceur d’alerte dans la plandémie covid et récemment interdit d’exercice par le conseil de l’ordre des médecins pour avoir informé la population sur les mensonges de la doxa officielle du Covid19 et sur les dangers des injections géniques. Dans son rôle d’élu, il interpelle le ministre de l’Éducation nationale.
Question écrite n° 05574 de M. Alain Houpert (Côte-d’Or — Les Républicains)
publiée dans le JO Sénat du 02/03/2023 — page 1483
« M. Alain Houpert attire l’attention de M. le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur l’actuel projet de réforme des classes préparatoires de la filière économique et commerciale générale (ECG) aux écoles de commerce, qui, sous couvert de renforcer l’attractivité auprès des lycéens et de leurs familles de cette filière issue de la réforme de 2021, recèle en réalité les prémisses de sa prochaine disparition.
Ce qui explique la forte mobilisation des professeurs de classes préparatoires — quatre cents d’entre eux viennent de signer une lettre ouverte explicite3— et de leurs représentants syndicaux. Alors qu’un timide retour en grâce des mathématiques est annoncé pour tenter de pallier la désaffection des lycéennes et des lycéens après la réforme du lycée, ce projet désoriente, non seulement par son contenu (avec notamment la réduction envisagée de moitié des heures de mathématiques, avec l’ouverture d’une option “mathématiques avancées” que seuls pourront proposer les grands établissements des métropoles au détriment des lycées de province, et la diversification des options de première année dont la poursuite en deuxième année pourra parfois obliger les élèves à changer de lycée), mais aussi par une volonté de mise en œuvre prématurée, la précédente réforme n’ayant fait l’objet d’aucune évaluation préalable — les premiers concours n’auront lieu qu’en avril — mai 2023 —, et sans réelle concertation en amont de son élaboration.
C’est pourquoi, pour prendre toute la mesure des effets induits — suppressions de postes de professeurs, remises en cause des enseignements pluridisciplinaires et de l’accompagnement complémentaire des élèves, fragilisation des lycées de proximité —, il lui demande de bien vouloir mettre sous moratoire ce projet, qui, s’il devait se conjuguer à la concurrence de la filière “bachelor”, porterait atteinte à la spécificité des classes préparatoires et à leur formation d’excellence, auxquelles participe pleinement la filière ECG. Il le remercie de sa réponse.
Transmise au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
En attente de réponse du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ».
Voici la lettre ouverte des professeurs de prépa4
La lettre ouverte des professeurs de CPGE ECG
« Objet : “vive inquiétude des professeurs de CPGE face à un projet de réforme de la filière ECG qui la dénature et porte atteinte à l’intérêt des étudiants”
Madame, Monsieur,
Nous, enseignants de Classes Préparatoires, souhaitons vous faire part de notre vive inquiétude au sujet du projet de réforme des CPGE ECG qui nous a été présenté le 19 janvier lors d’un Comité de Pilotage au Ministère de l’Éducation Nationale :
— annonce de la fragilisation des classes dont le taux de remplissage n’atteindrait pas 80 % de la quantité souhaitée par le Ministère s’il n’y a pas de réforme ;
— dans les classes préparatoires ECG (aux grandes écoles de commerce et de management),division par deux de l’horaire de mathématiques et informatique, alors que la réforme du lycée entraîne la formation de groupes terriblement hétérogènes mêlant des lycéens ayant suivi 1 h 30 de mathématiques en première à ceux qui ont suivi 6 heures ou 9 heures (spécialité plus maths expertes) ;
— création d’une option “mathématiques avancées”, qui ne serait pas proposée dans tous les lycées, mais pourrait l’être dans les “grandes prépas”.
La filière ECG repose sur quatre piliers : les langues vivantes, les lettres et la philosophie, les mathématiques et les sciences humaines. Les mathématiques permettent à nos étudiants de poursuivre leurs études en comptabilité, finance, contrôle de gestion, systèmes d’information, actuariat, mais aussi dans des masters qui nécessitent de plus en plus d’algèbre, de statistiques et d’informatique, en lien avec la gestion de données massives, les questions liées à l’intelligence artificielle ou encore la logistique.
Ces poursuites d’études sont plébiscitées par beaucoup d’étudiants, et tout particulièrement par ceux dont les origines sont les plus modestes, du fait de la qualité et la sûreté des emplois qu’elles leur offrent.
Dans ce contexte, comment ne pas être sidérés de voir le Ministère proposer un projet qui entre en totale contradiction avec la volonté affichée par le gouvernement d’ériger l’enseignement des mathématiques comme cause nationale ; en contradiction également avec l’inquiétude exprimée avec force, ces derniers mois, par les grandes entreprises sur les besoins importants de compétences mathématiques pour les entreprises ?
Comment ne pas être sidérés face à un projet qui risque de creuser fortement les inégalités ?
Inégalités de genre, d’abord : la filière ECG a la particularité d’être une filière d’excellence où la parité est quasiment toujours présente. La réforme du lycée a montré à quel point les systèmes modulaires peuvent creuser les inégalités, en particulier quand ils concernent le choix par les jeunes femmes de faire ou non des mathématiques. Comment ne pas craindre que le projet de réforme n’aboutisse à plus d’inégalités au détriment des femmes ?
Inégalités territoriales, ensuite : l’option “mathématiques avancées” ne serait pas proposée dans tous les lycées, mais pourrait l’être seulement dans les “grandes prépas”, fermant ainsi peu ou prou aux élèves des “petites prépas” de province ou de banlieues l’accès aux écoles du top 5, ainsi qu’à la poursuite d’études dans les filières évoquées plus haut.
Quant à l’intention affichée de mettre un maximum d’étudiants dans les classes, ceci ne peut aboutir qu’à concentrer un peu plus l’offre de formation dans les grandes métropoles au détriment des territoires périphériques, en augmentant le prix des études et la précarité des étudiants. Comment ne pas nous interroger sur l’égalité des chances et sur la représentation géographique et sociale dans nos élites de toutes les composantes de la société ?
Nous alertons donc fortement sur les risques importants que le projet de réforme comporte, et nous contestons la méthode employée :
— réforme annoncée avant même la nécessaire évaluation de la précédente réforme de la filière, remontant à 2021, et dont la première promotion n’a même pas encore passé les concours ;
— après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de projet de réforme, puis nié que les projets qui circulaient étaient de vraies hypothèses de travail, la dernière réunion de COPIL (Comité de Pilotage de la réforme) a montré qu’il était bien prévu, depuis le début, de fermer certaines classes et baisser massivement l’enseignement de mathématiques en Classes Préparatoires ECG.
L’enseignement de culture générale (lettres et philosophie) a lui aussi fait l’objet de menaces de diminution de son volume horaire. À travers la culture générale, c’est notamment l’acquisition de compétences fondamentales qui est en jeu : la rédaction, l’argumentation, la structuration de la pensée, la problématisation, etc.
Cette menace sur le volume horaire se double d’une autre menace : celle de transformer la culture générale en un enseignement de questions contemporaines coupées des humanités, ce qui reviendrait à une mutilation portant atteinte aux ressources les plus vives de l’esprit critique. Ce serait là un pas inadmissible vers la superficialité. Généralement, les étudiants aiment cette matière et se souviennent ensuite avec bonheur d’avoir suivi un enseignement qui permet aux cadres qu’ils sont devenus d’avoir davantage de distance réflexive sur leur action et donc de mieux dominer leurs tâches.
Nous pensons qu’à rebours du projet annoncé, des parcours différenciés et ambitieux seraient préférables à un tronc commun qui nivelle par le bas, et des spécialités faméliques qui ne permettent pas d’atteindre le niveau de compétence nécessaire pour poursuivre des doubles diplômes et des masters exigeants proposés en Écoles de Management.
Nous sommes convaincus que les CPGE ont toujours un rôle à jouer, tant pour la promotion de l’égalité des chances que pour le maintien d’un maillage fin de l’offre d’éducation dans les territoires, ainsi que pour contribuer à la puissance économique et industrielle de la France.
C’est pourquoi nous nous opposons fermement à ce projet et nous nous permettons de vous en présenter les modalités et les risques. »
EN CONCLUSION
Les autorités françaises glissent une fois de plus dans la dérive américaine bien résumée par trois mathématiciens d’origine française qui ont observé le déclin de leur passion aux USA :
« La diversité au mépris de l’excellence
En effet, dans nombre de nos grandes institutions universitaires et de recherche, y compris les Académies américaines des sciences, l’Académie américaine des arts et des sciences, la Fondation américaine des sciences et les Instituts américains de la santé, l’excellence scientifique est en train d’être supplantée par la diversité comme facteur déterminant d’éligibilité aux prix et autres distinctions. Et certaines universités, marchant dans les pas de l’université de Californie, mettent désormais en œuvre des mesures visant à évaluer les candidats aux postes de professeurs et aux promotions sur la base non seulement de la qualité de leur recherche, de leur enseignement et de leurs services, mais aussi de leur engagement vis-à-vis de politiques diversitaires.
Plusieurs institutions ont même introduit des voies d’accès à la titularisation uniquement fondées sur les activités liées à la justice sociale. Les dommages potentiels que de telles mesures peuvent causer aux normes académiques dans les STEM sont immenses.
L’histoire des sciences regorge d’exemples montrant comment l’adhésion ostentatoire à une idéologie politiquement encouragée, facilement contrefaite par des scientifiques aussi opportunistes que médiocres, peut conduire à la dévalorisation de domaines universitaires entiers.5 »
Notre amie Karen Brandin, mathématicienne alerte depuis plusieurs années sur le sort cruel réservé à cette matière dans les programmes des lycées et collèges6 7
Des machines et des profs — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)
« Depuis plus de dix ans, nous sommes quelques-uns à alerter régulièrement sur cette entreprise de destruction massive et l’hémorragie scientifique qui ne manquera pas d’en résulter. Mais puisque l’on est seuls, puisqu’on est fous et qu’ils sont si nombreux, et puisque surtout, l’on est pris au piège du redoutable courant des baïnes de la “désinstruction nationale”2 selon le terme de René Chiche au point d’être empêchés de lutter efficacement contre cet Enseignement de l’Ignorance parfaitement décrit par Jean-Claude Michéa3 dans un essai prophétique du même nom, le temps semblait peut-être venu finalement de suivre les recommandations des sauveteurs en pareil cas : arrêter de lutter ; se laisser dériver, quitte à échouer sur un autre rivage que celui de l’enseignement.
Se laisser dériver pour ne pas se noyer dans une mer de désillusions et de trahisons successives. »
Dans cet article, elle rappelle que Christophe Besse (Directeur de l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions — CNRS) a fait un bilan chiffré tragique concernant notamment la sous-représentation des maths pures (section 25) et rapporté l’effondrement drastique du nombre de postes qui en l’espace de dix ans a été divisé par 4,5.
N’est-ce pas la disparition des enseignants qui poussent à cette réforme de l’enseignement des mathématiques en filière économique, comme la disparition des médecins a conduit à la fermeture des services hospitaliers et à des réformes iniques du système de santé visant à remplacer les docteurs par des machines ?
« Les maths agonisent ; elles dépérissent et comment pourrait-il en être autrement lorsque en terminale, ce sont rien de moins que 9 grands thèmes qui doivent être “traités” (bâclés) en l’espace de quelques mois, l’épreuve de spécialité étant programmée mi-mars (du 20 au 22 mars 2023 plus exactement). Une aberration de plus de cette réforme en tous points absurde qui verra son funeste apogée à compter du 19 juin avec l’imposture du Grand Oral, changé en mauvais concours d’éloquence, car, à compter de cette année, les élèves n’auront plus le droit d’utiliser le tableau comme support pour leur exposé. Il ne manquerait plus qu’il y ait du contenu !
On veut de l’artificiel. C’est pourtant facile à comprendre.
Le fait est qu’il est bien difficile de s’arranger avec la réalité, car les maths sont et resteront une discipline littéraire avant d’être numérique et surtout une discipline du temps long, même si c’est impopulaire dans une société où il faut aller vite, où tout se règle à grand coup de QCM et où il est mal vu de discuter, d’argumenter, de démontrer.
Les notions en maths ont besoin d’infuser ; elles sont besoin d’être observées dans différents milieux, différents contextes. Les objets mathématiques, bien qu’abstraits, ont besoin d’être manipulés. Quant aux erreurs, il leur faut de la place pour être commises puis réparées, car plus que tout, ce sont elles qui sont riches d’enseignement et conduisent à une compréhension complète et définitive. Ce sont elles qui nous font progresser que l’on soit prof ou élève.
Ce temps, nous l’avons bien compris, on ne veut pas nous le donner et en réalité, on ne souhaite pas nous le rendre. En dédommagement, on préfère investir dans une IA qui promet de nous en faire gagner, en l’optimisant.
Mais tutelle ou pas, le programme est tellement démesuré à défaut d’être ambitieux, que cela contraint, condamne à un enseignement dégradé et maltraitant auquel on a honte de participer ; que l’on a honte de dispenser, faute de le cautionner ».
(Karen Brandin, Des machines et des profs, le 19 janvier 2022)
Il est temps pour les Français de reprendre leur pays en main, en imposant aux élus de revoir leurs copies, au ministre de raisonner sur le long terme, en recentrant l’enseignement à l’école sur les bases de la connaissance : lecture, écriture, calcul mental dans les petites classes et suffisamment d’heures de français, mathématiques, philosophie et histoire géographie dans les collèges et lycées au lieu de consacrer des heures à faire la propagande de la théorie du genre et de prôner l’éducation sexuelle comme la priorité du ministère de l’Éducation nationale.
Une république égalitaire et efficace doit aussi redonner aux examens leur caractère anonyme (écrits) et exigeant. Que les militants de la journée du 8 mars pour les femmes (en les discriminant de fait…) réfléchissent aux conclusions des professeurs dans leur lettre ouverte. Cette réforme de la réforme aboutira encore à une diminution du nombre de femmes dans ces filières. Alors plutôt que de grands discours, regardons les actes !
Sinon notre pays continuera à s’enfoncer dans un tiers monde dont les pays émergents sont sortis… Les choix dépendent de nous tous.
Cet article a été publié initialement sur le site nouveau-monde.ca
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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