par Karine Bechet-Golovko
L’on pourrait penser que l’Europe est passée en un an d’un extrême à l’autre : de la vie rose des Bisounours, vivant dans une vision maladive de la « paix », à l’annonce du passage à l’économie de guerre et au réarmement accéléré. Il n’y a aucune contradiction, cette paix artificielle était alimentée par les sédatifs de l’OTAN et la domination américaine. Désormais, le patient est prêt, il peut aller se battre non pas pour défendre l’intérêt national de la France, qui lui mériterait d’être défendu, mais l’intérêt supérieur de la domination globaliste. Et cela passe par une confrontation en Ukraine. Le NYT, ce matin, fidèle voix de son maître, se félicite de cette transformation profonde et rapide de l’Europe, de sa militarisation servile. De cette Europe, qui ne sera plus jamais comme avant. Qui ne sera plus européenne.
Plusieurs signaux ont en effet été envoyés ces derniers mois, mettant en évidence la déstabilisation grandissante du Continent européen. Il ne s’agit pas de la réaction de la Russie en février dernier, le conflit dans sa phase active en Ukraine dure depuis le Maïdan de 2014 et l’agression par l’armée ukrainienne des populations civiles, puis, comme Stoltenberg l’a reconnu, la réformation profonde de cette armée par l’OTAN en vue d’un conflit avec la Russie. La situation d’aujourd’hui en est la conséquence directe.
La question, qui se pose dans ces cas-là, est toujours la même : à qui profite le crime ? Aux États-Unis, dans leur dimension de centre atlantiste. L’Ukraine a été poussée à faire la guerre au Monde russe, afin d’entraîner l’Europe dans ce conflit, de l’affaiblir en la détachant de la Russie, en brisant l’équilibre du Continent européen et en poussant la Russie à la confrontation, ce à quoi elle se refusait désespérément.
Comme on peut le lire dans le NYT ce matin, l’Europe, qui avait de bonnes relations, pragmatiques, avec la Russie c’est fini. Le commerce et l’énergie en Europe, c’est fini. La paix, la vie facile et tranquille, c’est fini. Et cela fait manifestement le bonheur du pouvoir globaliste, qui est arrivé à sa fin en Europe, en la dominant totalement.
« La guerre en Ukraine a transformé l’Europe plus profondément que tout autre événement depuis la fin de la guerre froide en 1989. Une mentalité de paix, plus aiguë en Allemagne, a cédé la place à une prise de conscience naissante que la puissance militaire est nécessaire à la poursuite d’objectifs stratégiques et de sécurité. »
L’économie de guerre, dont Macron parlait déjà l’été dernier et qui la met en route dès l’automne, comme le confirme le ministre de la Défense :
S’équiper mieux et plus vite. C’est en résumé le message adressé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu et attendu par les industriels de l’armement. Ensemble, ils ont annoncé leur volonté à s’engager et s’adapter à « l’économie de guerre » dans laquelle est entrée la France avec le conflit en Ukraine.
« On n’est pas en guerre, mais malheureusement, il faut s’y préparer. L’économie de guerre, c’est se préparer à ne pas subir », avec « suffisamment de matériel et suffisamment vite en cas de conflit majeur ».
Cela suit l’injonction donnée par l’OTAN de renforcer la production d’armes au sein des pays membres :
« La guerre en Ukraine consomme une énorme quantité de munitions et épuise les stocks des Alliés. Le taux actuel des dépenses de munitions de l’Ukraine est plusieurs fois supérieur à notre taux de production actuel. Cela met nos industries de défense sous pression. Nous devons donc augmenter la production et investir dans notre capacité de production ».
Et c’est l’essentiel aujourd’hui, l’économie de guerre. Au point que Stoltenberg martèle :
« Vous pouvez même travailler pendant les week-ends ».
Une nouvelle « Europe » se dessine sous nos yeux, une Europe déseuropéanisée sous le double adoubement de l’UE et de l’OTAN, une Europe qui est sommée de nourrir la guerre globaliste menée par les États-Unis en Ukraine contre la Russie.
Finie la neutralité, les pays anciennement neutres en raison de leur allégeance nazie se préparent à entrer dans l’OTAN. Le réarmement de l’Allemagne et son intervention militaire en Europe est saluée, le « traumatisme » nazi est oublié et manifestement totalement pardonné.
« « Zeitenwende », ou tournant historique, est le terme utilisé par le chancelier allemand Olaf Scholz il y a près d’un an dans un discours annonçant un investissement de 112 milliards de dollars dans les forces armées allemandes. Il le pensait pour l’Allemagne, un pays traumatisé par son passé nazi dans un sentiment anti-guerre viscéral, mais le mot s’applique également à un continent où la possibilité d’une guerre nucléaire, aussi lointaine soit-elle, n’appartient plus au domaine de la science-fiction. »
Aux armes citoyens ? C’est manifestement ce que préparent nos élites globalistes. Dixit l’ambassadeur de France en Allemagne, très en verve avec la vie des autres et de ce fait dignement cité par le NYT :
« C’est l’ère de la réorganisation et l’Europe a été obligée de s’adapter en conséquence.
« La guerre a renvoyé les Européens à l’essentiel, aux questions de guerre et de paix et à nos valeurs », a déclaré François Delattre, ambassadeur de France en Allemagne. « Cela nous demande : qui sommes-nous en tant qu’Européens ? » »
Et vous, Chers Lecteurs, êtes-vous prêts à défendre du prix de votre vie et de votre pays les ambitions fanatiques de domination globale de ces élites ?
Moi, certainement pas. J’ai une autre France, une autre Europe. Une France souveraine et forte, à la culture rayonnante. Une France fière et non pas ainsi asservie, peureuse, dirigée par des marionnettes.
source : Russie Politics
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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