Manifestation des Gilets Jaunes du 25 février 2023, un officier de réserve lis une lettre ouverte au Président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux
Monsieur le président de la République,
Mesdames et messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités,
On ne chante plus le septième couplet de la Marseillaise, dit « couplet des enfants ».
Il est pourtant riche d’enseignements.
Laissons-lui le soin de nous les prodiguer :
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos ainés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière,
Et la trace de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Nos ainés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte.
Ce sont, par exemple, les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines, ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années, pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres pour faire vos guerres, ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait.
Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les traitez de factieux, alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance.
Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité.
Nous sommes de ceux que les journaux ont nommé la génération du feu, hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités.
Nous aimons notre pays, ce sont nos seuls titres de gloire, et si nous ne pouvons pas réglementairement nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire :
Afghanistan, Mali, Centre-Afrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi, certains y ont laissé des camarades, ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol.
Presque tous, nous avons connu l’opération sentinelle, nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnés, les accommodements avec la délinquance, nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses pour qui la France ne signifie rien, rien qu’un objet de sarcasme, de mépris, voire de haine.
Nous avons défilé le 14 juillet, et cette foule bienveillante et diverse qui nous acclamait parce que nous en sommes l’émanation, on nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre.
Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité.
Nous voyons la violence dans nos villes et villages, nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public, nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme : ce n’est peut-être pas à des militaires de dire cela arguerez-vous !
Bien au contraire ! Parce que nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c’est un constat professionnel que nous livrons, car cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise : elle précède l’effondrement, elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici ou là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un pronunciamento militaire, mais d’une insurrection civile !
Pour ergoter sur la forme de la tribune de nos aînés, au lieu de reconnaître l’évidence de leur constat, il faut être bien lâche.
Pour invoquer un devoir de réserve mal interprété dans le but de faire taire des citoyens français, il faut être bien fourbe.
Pour encourager les cadres dirigeants de l’armée à prendre position et à s’exposer, avant de les sanctionner rageusement dès qu’ils écrivent autre chose que des récits de bataille, Il faut être bien pervers !
Lâcheté, fourberie, perversion, tel n’est pas notre vision de la hiérarchie.
L’armée est au contraire par excellence le lieu où l’on se parle vrai, parce que l’on engage sa vie !
C’est cette confiance en l’institution militaire que nous appelons de nos vœux.
Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera.
C’est la même définition de la guerre civile, personne ne peut vouloir une situation si terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau la guerre civile couve en France, et vous le savez parfaitement.
Le cri d’alarme de nos anciens renvoie enfin à de plus lointains échos.
Nos aînés, ce sont les résistants de 1940, que bien souvent des gens comme vous traitaient de factieux, et qui ont continué le combat, pendant que les légalistes transis de peur misaient déjà sur les concessions avec le mal, pour limiter les dégâts !
Ce sont les Poilus de quatorze qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez sans réagir des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort.
Ce sont tous les morts célèbres ou anonymes tombés au front après une vie de service, tous nos aînés, ceux qui ont fait de notre pays ce qu’il est, qui ont dessiné son territoire, défendu sa culture, donné ou reçu des ordres dans sa langue : Ont-ils combattu pour que vous laissiez la France devenir un état failli, qui remplace son impuissance régalienne de plus en plus patente par une tyrannie brutale contre ceux de ses serviteurs qui veulent encore l’avertir ?
Agissez mesdames et messieurs ! Il ne s’agit pas cette fois d’émotion sur commande, de formule toute faite ou de médiatisation, il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres, il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays !
Diffusée en direct le 25 févr. 2023 #Paris#GiletsJaunes#YellowVests#Paris#GiletsJaunes#YellowVests Samedi 25 février 2023
Pour écouter le discours positionner la vidéo à 5.31.00
Source : Youtube
Gilets Jaunes Souverainistes
Appel à changer le climat de nos rues
Nous, – qui savons par sagesse ancestrale que le bien ne s’impose jamais,
– qui ne voulons pas être commandés par des gens sans parole,
– qui comprenons que le fruit de leurs mensonges ne peut être que le mal,
– qui constatons que ce mal s’en prend en premier lieu aux plus petits,
– qui sommes atteints par la destruction, la régression, de la France,
– nous en avons assez des scandales étouffés et de nous sentir impuissants,
– et marre de rester assis derrière un écran quand notre humanité et la paix sont en jeu,
– nous avons envie de passer à l’action, et d’encourager à l’action.
Puisque nos chefs pourris ne nous servent plus, de notre propre chef unissons-nous, en nous montrant tels qu’ils nous redoutent : Unis, et en gilets jaunes !
Chacun pour soi, en paix, joie et harmonie, portons un gilet jaune, à tous bouts de champs, à tous coins de rue et à tours de bras. Il s’agit de créer un effet de résonance (exemple d’un effet de résonance: des soldats qui marchent au pas sur un pont sont capables de le faire s’écrouler).
Tous ensemble, tous les jours en gilet jaune ! Montrons et démontrons notre amour pour la vérité et la liberté.
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