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par Karine Bechet-Golovko
Le terrorisme est au coeur de ce conflit ukrainien et le rôle des États-Unis n’est pas négligeable. Non seulement, ils préparent, selon le Renseignement russe, des attaques sur le sol national, mais leur responsabilité dans l’attentat contre le gazoduc Nord Stream fait de plus en plus de bruit. La Russie convoque d’ailleurs à ce sujet une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce 22 février, alors que l’aveuglement des pays de l’Axe touche à son paroxysme.
Alexandre Bortnikov, le directeur du FSB, vient de déclarer, que les attaques terroristes contre des cibles en Russie se sont largement développées depuis le début de l’Opération militaire et cela non sans le soutien des pays occidentaux :
« Ouvrant la réunion, Aleksandre Bortnikov a noté qu’au cours de l’Opération militaire spéciale, le nombre d’actes terroristes commis par les services spéciaux ukrainiens et les formations nationalistes, avec le soutien de l’Occident collectif, contre les infractructures de transport et les complexes énergétiques, les organes étatiques et l’infrastructure militaire de la Fédération de Russie a considérablement augmenté ».
Manifestement, le fait de ne pas vouloir prendre le risque d’un conflit direct contre la Russie, sur son sol, n’empêche pas le combat. Dans le même temps, le SVR (Service du Renseignement extérieur) a découvert tout un réseau de formation par les États-Unis de terroristes islamistes, devant être envoyés en Russie et dans les pays de la CEI.
« Selon des données crédibles parvenues au Service de Renseignement extérieur, l’armée américaine recrute activement des combattants des groupes djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, pour mener des attentats terroristes en Russie et dans les pays de la CEI ».
Évidemment les pays d’Asie centrale et le Caucase Nord en Russie sont des cibles privilégiées. Déstabiliser ces régions compliquerait sérieusement la tâche de la Russie dans son combat contre l’Axe en Ukraine et recourir au terrorisme présente de grands avantages, notamment la souplesse d’action, le cadre hors-légal et la possibilité de déléguer le sale travail.
Or, en plus de recourir au terrorisme par « recrutement », il semblerait que les États-Unis impliquent directement leurs structures militaires dans des actions, qui ne peuvent être qualifiées autrement que de terrorisme. Il s’agit en l’occurrence de l’attaque du 26 septembre dernier contre le gazoduc Nord Stream. Si les accusations contre la Russie ont tourné rapidement court, l’enquête d’un journaliste américain accusant les États-Unis d’avoir perpétré cet acte, lui, relance le débat. Ceci est resté très discret dans les médias atlantistes, qui ont préféré soit l’ignorer, soit le dénigrer. Seymour Hersh est pourtant lauréat du prix Pullitzer … Selon son enquête, cet acte terroriste avait été planifié avant le début de l’Opération militaire et a été conduit par les Marines américains. Il correspond en réalité aux intérêts stratégiques américains dans la région, qui n’ont pu autrement empêcher le développement du projet Nord Stream avec la Russie.
Le Département d’État a démenti toute implication des États-Unis, il aurait de toute manière été étonnant qu’il le reconnaisse. Les pays alignés ont fait allégeance, refusant même d’envisager toute implication du maître … La formulation la plus dégradante et stupide est attribuée à Ursula von der Leyen, qui n’est quasiment pas reprise par les médias – et pour cause. Je vous laisse en juger, voici comment elle justifie le fait que la Commission européenne refuse a priori d’examiner la question de la responsabilité des États-Unis dans cet acte de terrorisme, qui coûte pourtant très cher aux pays européens :
« La version selon laquelle les États-Unis sont impliqués dans le sabotage des gazoducs nous semble absurde. Au cours de toutes ces années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international ou d’actions hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’État américain nous permet de ne pas envisager cette version »
Non, aucune violation du droit international, jamais Ô grand jamais … La liste est trop longue pour la dresser ici, mais passons. Je ne sais pas si cette déclaration est une parodie ou si elle est véritable. Dans tous les cas, elle traduit parfaitement l’allégeance et l’aveuglement des institutions européennes.
La question, qui pourtant mérite d’être soulevée aujourd’hui, est simple : les États-Unis sont-ils in fine un régime terroriste, avec toutes les conséquences que cela entraîne, notamment pour les pays européens et les structures européennes, qui collaborent dans cette aventure ?
source : Russie Politics
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