« Clown world » – Le Monde des Clowns

« Clown world » – Le Monde des Clowns

Alex Christoforou nous emmène quotidiennement faire une petite ballade d’une demi-heure dans Chypres ou Athènes, au cours de laquelle il nous parle des derniers développements de la guerre en Ukraine. Il termine sa petite chronique filmée par un « clown world », un ou des évènements rocambolesques, grotesques, ridicules, qui se multiplient dans le monde de fous qu’est devenu l’Occident collectif. Le clown world de sa vidéo d’hier intitulée : Lavrov, investigation Nord Stream de l’ONU. Biden, victoire magique. Borrell, don de tanks qui ne servent à rien à l’Ukraine, c’était le retournement de veste d’Arestovitch, l’ancien conseiller et ami de Zelinsky, un des pires russophobes et va-t-en guerre d’Ukraine, qui a été remercié le 17 janvier dernier pour avoir admis que le missile tombé en Pologne n’était pas russe mais ukrainien. Depuis, il a affirmé que la Russie allait gagner la guerre et il vient de déclarer à la surprise générale :

« En fait, j’appartiens à la population russophone de l’Ukraine. En tant que russe, on ne peut pas supprimer (cancel) la culture russe, ni ignorer les intérêts géopolitiques de la Russie ».

En tant que Russe… Le voilà Russe maintenant qu’il a compris que personne ne l’accueillerait en Occident, après la défaite ukrainienne qu’il croit inéluctable. Comme il est exclu d’aller rejoindre au front tous ceux qu’il y a envoyés se faire tuer, il ne lui reste plus qu’à demander pardon à Poutine, justement c’est la mode ! L’acteur Palmade vient de le faire. Il a interrompu quelques minutes son orgie ou plutôt son chemsex (après le fist-fucking, la France a découvert à cette occasion cette nouvelle pratique édifiante de ses élites dépravées) pour aller acheter des seringues en voiture et, en chemin, il a tamponné la voiture d’une famille kurde, tuant le bébé dans le ventre de la mère, défigurant le petit de 6 ans, envoyant le père entre la vie et la mort. Et la mère qui se demande naïvement pourquoi en France, un homme qui dit partout qu’il se drogue a le droit de conduire une voiture, mais Madame, en France la Caste a tous les droits, y compris celui de nous faire en plus la morale !
Le site libertaire, le Courrier des stratèges, enhardi par son succès dans la défense des libertés, une espèce en voie de disparition en France, vient d’ajouter à son équipe déjà talentueuse un pamphlétaire assez génial du nom (pseudo ?) savoureux de Modeste Schwartz. Modeste, je ne sais pas, mais noir, oui, en tout cas son humour, et c’est un régal. Je le croyais surgi de nulle part mais en fait il a passé 15 ans en Roumanie et en Hongrie et j’ai découvert quelques articles de lui sur le site d’Alain Soral dont le statut de pestiféré a perdu de son prestige depuis qu’il a été rejoint par tous ceux qui osent, depuis l’arnaque Covid, contredire les diktats et désidératas de la France d’en haut. 

Pardon encore, pardon toujours…

L’Olympe de la dissidence commençant à être trop encombré, Dieudonné, qui  aime la solitude des sommets, a décidé, pour fêter les 20 ans de son sketch sur les colons israéliens, qui avait fait de lui un paria du même calibre que Soral, de reprendre sa place d’honneur au centre des polémiques en demandant à nouveau pardon à la Communauté. On avait déjà eu droit au désopilant  « Mes excuses » en 2004, mais, cette fois, Dieudonné a choisi d’envoyer Lalanne au charbon, un vrai coup de maître. J’ignorais les talents de comique pince sans rire de Francis Lalanne avant de voir sa performance dans Touche pas à mon poste, le 9 février dernier. Taux d’audience oblige, Hanouna et les chroniqueurs n’osaient pas rigoler de peur de contrarier Lalanne qui avait déjà quitté le plateau en juin 2021, mais moi je me suis payée un fou-rire de bout en bout. Avec son sérieux imperturbable de Bisounours inconscient de l’effet qu’il produit, à la différence de Dieudonné qui en joue, Lalanne, à la fois touchant et ridicule, dégoulinant de moraline, s’est répandu sur la techouva (repentance) de Dieudonné, jurant qu’il était on ne peut plus sincère, la preuve, ils vont bientôt se rendre tous les deux à Auschwitz, avec un minyan, pour réciter le Schema israel. Hanouna, très mal à l’aise, a expliqué que le minyan, c’est le groupe des 10 juifs requis pour que la prière soit valide. Puis il a pris son courage à deux mains pour objecter timidement : 

« C’est pas un peu exagéré ?

– Non, non, s’est insurgé Lalanne, Dieudonné a fait du mal avec sa bouche, il doit réparer avec sa bouche ! – Quand même, c’est pas un peu exagéré ? » a répété Hanouna, qui, bien que clairement à la merci (l’audience, mon cher, l’audience) d’un Lalanne triomphant, ne voulait pas s’avouer complètement vaincu. Sans compter qu’il devait avoir du mal, lui aussi, à croire que Dieudonné, après avoir vaillamment résisté à 20 ans de persécutions, puisse décider tout à coup de demander pardon à ses persécuteurs avant de se retirer au Cameroun. Se retirer au Cameroun et puis quoi encore ? On sait tous que Dieudonné ne peut pas plus se passer de son public que la Caste de sa cocaïne ! 

Du RN à LR en passant par LFI, le clown world parlementaire

Mais revenons à Modeste Schwartz. Dans le texte de présentation de son dernier livre, Køvíd, il résume ainsi ce qui nous est arrivé : « d’un point de vue sanitaire : pratiquement rien mais, d’un point de vue politique : la fin d’un monde, qui était à la fois celui de la rationalité calculante, de l’universalisme démocratique et du droit afférent à ce dernier – la fin de l’Occident ». Ailleurs, il se décrit comme quelqu’un « qui dit à l’humanité européenne où elle en est de sa propre histoire », quelqu’un de « suffisamment désocialisé, suffisamment clochard et en galère d’allégeances pour pouvoir trahir à peu près tout le monde, hormis ce que Nietzsche appelait encore le service de la vérité ». Dans le clown world, un homme qui parle ainsi de lui-même inspire une confiance qui ne fait que se renforcer à la lecture de ses petites chroniques. En voilà quelques succulents extraits :

« Le RN sait enfin comment combattre le Great Reset : en créant un monopole de la galette des rois au profit des petites boulangeries. »

« Pour Clémentine Autain, taupe de la Macronie, et ses camarades de la Nouvelle Gauche, la cobelligérance, c’est l’affaire des experts de l’OTAN, tout comme les retraites sont l’affaire des experts de l’UE, et le monde réel en général, l’affaire des experts de Davos. La politique selon Clémentine, c’est le fait qu’elle, Clémentine, a des ovaires, et souffre « donc » le martyre en voyant une assemblée d’élus du peuple applaudir (…) l’infâme Quatennens, qui, non content d’avoir un chromosome Y et d’avoir giflé une femme au cours de sa vie, se permet d’appeler un chat un chat. »

« Pendant que Macron montre au Parlement LFI juste un peu plus d’égards que Boris Eltsine à la Douma en 1993, le député Philippe Juvin, de sa pseudo-opposition républicaine, dépose un projet de loi en vue de rapatrier les cendres de… Napoléon III. 

Initiateur de la politique russophobe de collaboration inconditionnelle (même au prix de la boucherie de Crimée) avec l’impérialisme anglo-saxon (qui venait justement d’accoucher du concept de containment de la Russie), celui que Victor Hugo avait surnommé « Napoléon le petit » a en effet tout pour faire rêver cette République des petits mecs que la Macronie construit péniblement autour de la frêle carrure du mari de Brigitte ». 

On doit aussi à Napoléon III « le saccage haussmannien de Paris (prélude aux exploits à venir de F. Mitterrand et d’A. Hidalgo), et l’apparition de « géants nationaux » – comprendre : d’une oligarchie économique inhibant durablement le développement du tissu des PME. Et surtout : l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes. 

C’est dire si un régime xénocrate camouflant sa dictature en technocratie ne peut que se sentir redevable au loser de Sedan – surtout quand ce régime s’emploie à combiner tout le pire de la IVe République avec l’héritage le moins glorieux du gaullisme.

Excellente occasion, donc, de remettre aussi Victor Hugo au goût du jour – par exemple en rappelant ces paroles alors historiques, mais dont l’écho semble, depuis l’été 2021, aussi prophétique : 

« À l’heure qu’il est, que tous ceux qui portent une robe, une écharpe ou un uniforme, que tous ceux qui servent cet homme le sachent, s’ils se croient les agents d’un pouvoir, qu’ils se détrompent. Ils sont les camarades d’un pirate. » 

L’invasion de l’Ukraine, provoquée ou non provoquée ?

Eric Denécé nous annonce, dans son éditorial du cf2r de février 2023 que le brouillard de la guerre commence à se lever, suite à deux révélations capitales :

« – les déclarations concordantes de l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, de l’économiste américain Jeffrey Sachs et des médiateurs turcs, selon lesquelles le gouvernement ukrainien a été à très proche, fin mars 2022, de signer un accord avec la Russie pour mettre un terme au conflit » mais les anglo-étasuniens l’en ont empêché ;

– l’article de Seymour Hersh décrivant la manière dont les États-Unis ont procédé pour conduire l’opération de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 et les conclusions d’un procureur allemand chargé de l’enquête.

Ainsi est mise en lumière la double dimension du piège machiavélique tendu par les néoconservateurs américains à la Russie :

– la pousser à intervenir militairement en Ukraine, la décrédibiliser sur le plan international et la couper de l’Europe de l’Ouest 

– ne pas lui permettre de parvenir à une victoire après ses succès initiaux et l’entraîner dans une guerre longue pour l’affaiblir durablement. »

Hélas, cela ne s’est pas passé comme prévu et « le piège que les États-Unis ont tendu pourrait bien se refermer sur eux », conclut Denécé.

Que dites-vous là ? s’indigne, depuis Bruxelles, la patronne du clown world. Vous n’avez rien compris ! Pour savoir si une action est bonne ou mauvaise, il suffit de savoir qui l’a faite. Si c’est le camp du bien, elle est bonne, si c’est le camp du mal, elle est mauvaise. Ce n’est pourtant pas compliqué ! Le camp du bien fait le bien et le camp du mal fait le mal. En conséquence :

« La version sur l’implication des États-Unis dans le sabotage des gazoducs nous semble absurde. Pendant toutes les années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international ou d’action hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’État américain nous permet de ne pas envisager cette version. »

L’ambassade de Chine a justement publié une liste des États que les États-Unis ont bombardés après la Seconde Guerre mondiale, sans jamais violer le droit international évidemment… 
▪Corée et Chine 1950-53 (guerre de Corée).
▪Guatemala 1954
▪Indonesie (1958)
▪Cuba (1959-1961)
▪Guatemala (1960)
▪Congo (1964)
▪Laos (1964-1973)
▪Vietnam (1961-1973)
▪Cambodge (1969-1970)
▪Guatemala (1967-1969)
▪Grrenade (1983) – Liban (1983, 1984) (frappant des cibles dans les territoires du Liban et de la Syrie)
▪Libye (1986)
▪Salvador (1980)
▪Nicaragua (1980)
▪Iran (1987)
▪Panama (1989)
▪Irak (1991) (Guerre du Golfe)
▪Kowait (1991)
▪Somalie (1993)
▪Bosnie (1994, 1995)
▪Soudan (1998)
▪Afghanistan (1998)
▪Yugoslavie (1999)
▪Yémen (2002)
▪Irak (1991-2003) (forces conjointes américaines et britanniques)
▪Irak (2003-2015)
▪Afghanistan (2001-2015)
▪Pakistan (2007-2015)
▪Somalie (2007-2008, 2011)
▪Yemen (2009, 2011)
▪Libye (2011, 2015)
▪Syrie (2014-2015)

La Chine nous exhorte à « ne jamais oublier qui est la véritable menace pour le monde. » Mais nous ne risquons pas de l’oublier, la TV nous le répète à longueur de journée, c’est la Russie et la Chine évidemment, ainsi que tous ceux qui ne respectent-pas-nos-valeurs. 

Le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, provoqué ou non provoqué ?

Selon Thierry Meyssan, certaines personnes soupçonnent les États-Unis d’avoir « déclenché le tremblement de terre qui vient de secouer la Türkiye et la Syrie ». Il n’aurait pas

« les caractéristiques des tremblements observés jusqu’ici, partout dans le monde et le fait qu’une dizaine d’ambassadeurs occidentaux aient quitté Ankara dans les cinq jours précédant le séisme et que leurs pays aient émis des conseils de ne pas se rendre en Türkiye semble indiquer que les Occidentaux savaient à l’avance ce qui allait avoir lieu. Les États-Unis disposent de moyens techniques pour provoquer des tremblements de terre. Ils s’étaient engagés, en 1976, à ne jamais y recourir. La sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoacă affirme qu’ils ont violé leur signature de la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » et ont provoqué ce séisme. Le président Recep Tayyip Erdoğan a demandé à ses services de Renseignement (MİT) d’étudier ce qui n’est aujourd’hui qu’une hypothèse. Dans le cas d’une réponse positive, il faudrait admettre que Washington, conscient qu’il n’est plus ni la première puissance économique mondiale, ni la première puissance militaire mondiale, détruit ses alliés avant de mourir. » 

On voit que Thierry Meyssan ne vit pas dans le clown world. Nous, nous connaissons la réputation irréprochable du leader du camp du bien et nous savons qu’il ne peut rien faire de mal. Nous n’avons pas besoin d’enquêtes, ni de preuves, pour savoir qui a provoqué le  tremblement de terre (s’il a été provoqué) et la mort de milliers de personnes, de même que nous savons qui empêche les secours d’arriver en Syrie sous sanctions occidentales. Ce sont bien sûr les leaders fourbes, assoiffés de sang et de puissance, du camp du mal, Poutine, Xi Jinping ou même Bashar al Assad et Erdogan eux-mêmes – « après tout Poutine a bien fait exploser ses propres pipelines », selon d’éminents experts indépendants du clown world.

Réjouissons-nous la délivrance approche !

En ce qui me concerne, je ne suis pas mécontente de voir arriver la fin de l’Occident que nous prédit Modeste Schwartz. En fait, mon moral remonte à mesure qu’elle se rapproche. Je n’en peux plus du clown world même si ça me fait rire jaune, je n’en peux plus de tous ces mensonges délirants, ces inversions accusatoires systématiques, ces accusations fantaisistes et haineuses, ces inventions frauduleuses du type plus c’est gros plus ça passe, cette hypocrisie et cette lâcheté répugnantes, je n’en peux plus de de tous ces clowns qui font semblant de gouverner, d’administrer, d’informer ou de militer alors qu’ils savent très bien que c’est l’entité US/UE qui commande et que, tout le monde en France, Macron compris, ne fait plus qu’obéir aux ordres. Ils savent très bien que Macron est un de ces young leaders, jolis, dociles et décervelés, que les Etats-Unis ont mis à la tête de nos pays, exactement comme en Afrique au temps béni de la colonisation, pour nous soumettre et nous piller en toute tranquillité. Ils savent très bien que, comme le dit Michel Maffesoli, les pays occidentaux ne sont pas des démocraties mais des oligarchies libérales soutenues par les 20% les plus riches, qui ont les moyens d’écraser le peuple et ne s’en priveront pas. Ils savent tout cela, mais ils nous le cachent. Ils veulent profiter le plus longtemps possible de leurs privilèges, ces millions de parasites déboussolés et/ou prêts à toutes les compromissions, que nous entretenons dans le luxe en travaillant comme des esclaves, et bientôt deux ou trois ans de plus avec le report de l’âge de la retraite à 64/65 ans.  [M. Macron et M.Trudeau : deux élèves, jeunes leaders, de Klaus Schwab)

L’arnaque Covid et la guerre en Ukraine ont révélé la profonde pourriture du système occidental. Rigide, sectaire et vénal, il se désagrège sous nos yeux. La censure, la propagande, l’hystérie, la folie règnent partout. On ne peut plus sauver que nous-mêmes. Il faut se préparer aux bouleversements à venir et développer la coopération et la solidarité qui nous permettront de survivre, pendant que la société occidentale achèvera de s’effondrer sous les coups de butoir déments de la Caste en plein délire, en entraînant tous les organes de pouvoir supranationaux étasuniens qui nous oppriment, y compris l’ONU. On aura de la chance si ça se passe pacifiquement comme en URSS. Ensuite, les pays occidentaux, libérés de la tutelle US and Co se reconstruiront sur le modèle multipolaire initié par les BRICS qui aura prévalu dans le reste du monde pendant notre absence pour dissolution. 

Il ne faut pas se désoler, au contraire, il faut se réjouir, la délivrance est proche !

Dominique Muselet


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Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca

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