Par WD
Certains esprits taquins qui rodent dans PG m’ont demandé sournoisement ce que je pensais de l’épineux dossier des retraites. J’en ai déduit en lisant leurs suppliques qu’ils voulaient flageller d’autres positionnements à travers ma plume. Je ne suis ni le Père Fouettard ni le rapporteur des idées des autres. Mais comme ils m’ont demandé mon avis, le voici. Restez bien assis sur votre chaise.
Je suis étonné du battage que les syndicats font sur cette affaire. Lorsque Hollande a taillé dans le gras des retraites, ils ont été bien silencieux, alors que le fondamental destructeur était déjà là. Après, pourquoi tant de vacarme sur ce seul thème, alors que depuis 2016, la reculade sociale est spectaculaire ? La fabrique de pauvres tourne à plein régime, mais il n’y a pas d’émoi de leur part jusqu’à présent. C’est curieux, non ? Tous les acquis sociaux et autres cohérences sociétales qui faisaient notre spécificité sont détruits sans émotion fédérative. Puis d’un coup, le parachèvement du dossier retraite voulu et imposé par l’UE (1) soulève leur indignation. Leur courroux est bien subit et trop ciblé pour être honnête.
Nous l’avons bien compris, c’est une œuvre de diversion, histoire de redorer leur blason si entaché par leur soumission européenne bien nourrissante. Ne nous leurrons pas, ce que veut l’Europe, l’Europe l’obtient. Il y a 10 millions de grenades lacrymogènes prêtes à calmer les ardeurs protestataires. Par ailleurs, nous savons pertinemment que BlackRock s’impatiente de récolter le magot qui participera, entre autres projets, à financer la reconstruction de l’Ukraine et gagner en retour le jackpot. Nous avons eu connaissance de la signature de ce deal fin 2022.
Pour finir dans l’observation, quel est le pourcentage des gens protestataires qui ont revoté pour Macron ? Si je ne m’abuse, le projet sur les retraites était dans son programme, non ? Alors, de quoi se plaignent-ils puisqu’ils l’ont approuvé par le bulletin de vote ?
Sur le fond de cette problématique, voici mon avis strictement personnel. Le système par répartition des retraites aurait dû être changé il y a 40 ans. À présent c’est trop tard pour que la transition se fasse dans le feutré. Depuis que les courbes démographiques partent en sucette, on aurait dû changer le mode de financement. Depuis 40 ans, la réalité c’est, plus de vieux, moins de travailleurs qui arrivent de surcroît de plus en plus tard sur le marché du travail. Le croisement de ces deux courbes font que le déséquilibre budgétaire à terme est évident. Les usines qui taillent la route jouent sur le chômage, sur le manque à gagner fiscal et social, sur la croissance et le PIB. Vous prenez tous ces ingrédients, vous les agitez dans le chaudron de la trahison politique et vous obtenez le grand chaos actuel où s’ajoutent les délires énergétiques facteurs d’inflation.
Pour avoir une retraite, il faut avoir travaillé. Pour avoir une bonne retraite, il faut avoir eu un bon salaire sans phase de chômage. Qui peut se targuer de remplir ces dernières conditions en dehors des fonctionnaires avec tous les délires économiques que nous avons subit depuis Delors ?
En revanche, si nous avions opté pour une retraite capitalisable et individuelle il y a 40 ans, non seulement nous l’aurions confortable (en pur fruit de notre projection individuelle), mais nous pourrions partir à l’heure de notre choix en fonction de notre capitalisation. On aurait dû créer un fond, non pas de pension à l’américaine qui spécule et qui ruine ses cotisants , mais un grand fond d’investissement national basé sur l’économie réelle qui valoriserait de grands projets et le développement économique national pour financer en retour d’investissement notre capital retraite. Il est certain qu’avec tous les mondialistes qui nous dirigent depuis cette période, il n’a jamais été question de la prospérité globale du peuple.
À présent, que nous arrive-t-il ? Nous ne créons plus de richesse. Notre dette est vertigineuse. Nous n’avons plus notre souveraineté. Nous sommes à la remorque de l’UE, elle-même pure construction étasunienne. Dans la géographie de nos maîtres américains, le social n’existe pas. Pourquoi maintiendraient-ils dans leurs nouvelles acquisitions territoriales où nous sommes de plein pied, notre modèle mutualiste si coûteux ? Ils en ont rien à foutre de notre modèle social où la retraite n’est qu’un volet.
Je comprends bien que quand on arrive à 60 ballais, on en a plein le cul de bosser, surtout ceux qui ont des taffs pénibles, souvent peu rémunérateurs. Alors voir s’éloigner de plus en plus perfidement l’heure du départ à la retraite bien méritée exaspère au plus haut point. Le climat social actuel donne dans la constriction. Il brise l’espérance d’une retraite honorable puisqu’il la promet minable pour beaucoup. Quand on voit le régime de retraite de nos représentants politiques, ça fout le bourdon de l’injustice.
Toutefois, ce salmigondis est le prix à payer, le prix logique de notre inconséquence politique générale, notre incompréhension économique, notre nonchalance idéologique, notre méconnaissance historique et surtout notre ignorance totale des traités et des déclarations des sommets internationaux qui nous impactent directement. Comme le dit si bien l’autre, « si tu ne t’occupes pas de géopolitique, Schwab lui s’en charge, TKT ».
Une seule certitude reste dans ce traficotage : Que le régime des retraites revisité par nos cancres des deux assemblées reste à répartition ou qu’il se transmute en capitalisation douteuse, l’issue pour le pauvre diable laborieux sera la disette. La retraite n’a aucun avenir puisque notre pays plonge dans le marasme économique total. La guerre gronde au loin et ses effets sont déjà ressentis dramatiquement.
Depuis les gilets jaunes, nous savons que les manifestations monstrueuses ne servent à rien. Alors il serait temps de passer à autre chose de plus efficace et surtout en dehors de toutes ces organisations de traîne-savates toujours en embuscade pour trahir l’intérêt collectif.
1)- Depuis le TSCG, elle peut frapper un pays membre qui ne suivrait pas « ses recommandations » d’une amende de 0,2 % de son PIB. Pour obtenir les fonds de relance il faut se conformer à ses recommandations ou plus précisément à ses grandes orientations des politiques économiques (GOPE).
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