L’environnement peut-il gagner?
Gageriez-vous sur un cheval totalement négligé afin de remporter la cagnotte? Moi pas.
Il est vrai que je n’ai plus cette fibre du gageur; j’ai tellement perdu dans ma vie avec cette façon de m’enrichir que j’ai fini par arrêter de gager. Par chance, j’ai compris; ce n’est pas parce que je suis plus fin que les autres; c’est parce que je suis radin et que je veux vivre longtemps! J’ai tellement travaillé pour mes économies… Enfin, passons.
Ce 11 février dernier, j’ai lu la réflexion soutenue des autorités d’IDE Trois-Rivières (son président et son directeur général) et j’en suis arrivé à la conclusion que je ne miserais pas sur les écologistes : ils sont encore les négligés dans la course à une économie florissante.
À vrai dire, comme je le témoignais à un environnementaliste, il faut se demander qui est le plus fort? Est-ce la finance et toutes ses façons d’exploiter les gens en société, ou est-ce l’environnement et sa puissance naturelle? Entre deux puissances, sur laquelle miseriez-vous?
Personnellement, j’opte pour la seconde, mais elle ne paraît pas très bien et ne parle pas très forte : la nature n’est pas vraiment à la mode et nous jugeons tellement que sur les apparences. La nature n’a pas de voix ni de président ni de directeur général. L’environnement est la négligée des deux puissances en ligne de départ.
Ici, à Trois-Rivières, nous avons un «Grand Prix» de courses automobiles; toutes sortes d’automobiles puissantes, bruyantes et polluantes : on ne touche pas à cet événement «économique» de la ville de Trois-Rivières : c’est financièrement payant, paraît-il, mais pour ce qui est de l’environnement, il est certain que ce n’est pas payant du tout. Le gagnant : c’est le «Grand Prix» et le perdant, c’est l’environnement… depuis plus de 50 ans!
Que décideront nos élus? Les gageures sont ouvertes. Mais souvenez-vous du danger de juger que sur les apparences! Croire dans le «développement durable» ou dans «l’acceptabilité sociale» tient en des solutions à la mode d’aujourd’hui qui seront assurément les problèmes de demain à corriger.
Changer de paradigmes économiques et financiers exige beaucoup de courage, car la vérité n’est jamais absolue : toujours à chercher.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec