A l’occasion des évènements de Turquie/Syrie il peut être intéressant de lire un article sur les armes sismiques de JP Petit dont on a déjà parlé sur PG.
Le Point sur les Armes Sismiques suite aux Tremblements de Terre en Turquie et Syrie !
Article de 2016 par Jean-Pierre Petit :
Tout part d’une déclaration de William Cohen, secrétaire d’Etat à la Défense américain en date du 2 avril 1997 (signalée par mon vieil ami de Poitiers, chercheur, Gérard Morin) : Others [terrorists] are engaging even in an eco-type of terrorism whereby they can alter the climate, set off earthquakes, volcanoes remotely through the use of electromagnetic waves. So there are plenty of ingenious minds out there that are at work finding ways in which they can wreak terror upon other nations.It’s real, and that’s the reason why we have to intensify our[counterterrorism] efforts.
Secretary of Defense William Cohen at an April 1997 counterterrorism conference sponsored by former Senator Sam Nunn. Quoted from DoD News Briefing, Secretary of Defense William S. Cohen, Q&A at the Conference on Terrorism, Weapons of Mass Destruction, and U.S. Strategy, University of Georgia, Athens, Apr. 28, 1997.
Traduction : D’autres terroristes sont engagés dans un type d’action “écologique” où ils peuvent altérer le climat, déclencher des tremblements de terre, des éruptions volcaniques en utilisant des ondes électromagnétiques.
Beaucoup d’esprits ingénieux travaillent actuellement pour imaginer des moyens de terroriser des nations entières. Tout ceci est réel et c’est la raison pour laquelle nous avons intentifiés nos efforts dans la guerre contre les terroristes.
Secrétaire à la Défense William Cohen, avril 1997. Conférence consacrée au contre-terrorisme organisée par le sénateur Sam Nunn. Propos rapportés au Département de la Défense (DoD). “Conférence sur le terrorisme. Armes de destruction massive et stratégie américaine. Université de géorgie, Athènes, 28 avril 1997.
Traduction en clair : On sait que tout cela fonctionne puisque nous l’expérimentons de longue date. Les moyens technologiques à mettre en œuvre restent abordables et sans commune mesure avec un effort de nucléarisation.
On remarquera la mention des tremblements de terre et du déclenchement d’éruptions volcaniques. Cela peut paraître fou, mais finalement une cause minime, bien localisée, peut engendrer un cataclysme si celui-ci est prêt à se déclencher. Les tremblements de terre sont liés à des glissements de plaques, le long de failles. On sait qu’un tremblement de terre se produira inéluctablement le long de la faille San Andreas, en Californie et que ses effets seront dévastateurs. On ne sait pas quand ceci se produira, ce qui revient aussi à dire qu’on ne connait pas a priori l’énergie qui suffirait à déclencher le phénomène. Plus le claquement est proche et plus cette énergie sera faible. La technique permet d’agir dans les couches profondes du sol avec des ondes électromagnétiques. Les Russes avaient construit un énorme générateur appelé “Pamir” dans les années soixante dix, dont j’avais vu des photos en 1983 à Chicago, lors d’un congrès de MHD, qui pouvait être transformé sur un gros camion. C’était une des n variantes du générateur de Sakharov, à compression de flux. Celui-ci avait la forme d’une boite de camembert de six mètres de diamètre. Ces générateurs, dont on sur par la suite qu’ils équipaient les canons électromagnétiques installés au sol par les Russes s’appellent également des générateurs de Pavloski. Leur fonctionnement, par “compression de flux” est analogue au système MK1 de Sakharov que tout le monde commence à connaître maintenant. On met à feu, au centre, un explosif chimique qui interagit avec un puissant solénoïde (pour le spécialiste : en régime de nombre de Reynolds magnétique élevé).
Ce système “permettait de faire circuler de forts courants électriques dans le sol”. Officiellement le dispositif était présenté comme un système d’analyse de la situation d’un terrain en mesurant sur le grandes distances et à grande profondeur la conductivité électrique du sol. On sait maintenant qu’une variation de cette conductivité est le signe de l’imminence d’une tremblement de terre. J’avais en 83 discuté à Chicago avec les responsables russes de ce projet, anciens élèves de Vélikhov, lui même élève de Sakharov. Je réalise aujourd’hui qu’un tel système pouvait permettre non seulement d’étudier la situation pré-sismique d’un terrain mais éventuellement de déclencher le séisme. Ainsi “l’étude géophysique” constituait-elle le “projet-écran” cachant la véritable finalité de cette technologie, inimaginable par un non-spécialiste.
Physiquement parlant ces systèmes permettent des transferts d’énergie. L’énergie de départ reste celle de l’explosif qui alimente le générateur Pamir. Ce système permet de transporter par ce biais des ondes électromagnétiques une part de cette énergie à grande profondeur. Si la faille n’est pas prête à céder, il faudrait une énergie importante pour déclencher le séisme. Le système, utilisé avec modération, peut permettre de tester le terrain, un peu comme quand vous donnez de légères impulsions sur un blocs en équilibre pour voir s’il est prêt à glisser dans un ravin. Des militaires-géophysiciens peuvent ainsi localiser en secret de par le monde, dans des territoires potentiellement “hostiles” ou “devant être mis au pas” des “régions sensibles” où une action plus musclée pourrait déclencher un séisme dévastateur. Pour déclencher le séisme il suffit alors de modifier par chauffage la nature du terrain en un point qui sert de “retenue” dans la faille, de “verrou”. On provoque alors le claquage.
1° mars 2006
Fin février 2006 une émission a été diffusée, intitulée ” les colères du climat” dont j’ai pu avoir copie grâce à un de mes lecteurs. Dans celle-ci on passe en revue les différents catastrophes survenues depuis 2002. Noël 2005 : le Tsunami. Quelques mois plus tard, le tremblement de terre au Pakistan qui fit des dizaines de milliers de morts. Un géologue américain a suggéré que le phénomène des tremblements de terre pouvait être déclenche par les marées terrestres liées à l’influence de la Lune. Une précision : la défilement apparent de la Lune, lié à la rotation de la Terre induit une marée terrestre de l’ordre de 30 à 50 cm.
La distance Terre-Lune n’est pas constante. L’effet de marée varie en 1/r3. Distance max : 407.000 km. Distance mini : 365.000 km
DF/F = – 3 Dr/r
Résultat des courses : une variation de l’effet de marée de 30 % ce qui n’est pas rien.
L‘effet est accentué quand le satellite et le soleil sont alignés. Si la Lune éclipse le Soleil et se trouve de plus au périgée, l’effet est maximal. Le bonhomme a donc prédit un certain nombre de séismes dont certains se sont effectivement déclenchés. Par exemple le dernier séisme important à San Francisco.Il a été interdit de médias et d’université étant donnée les paniques qu’il pouvait créer à chacunbe de ses prédictions. Effet : éclipse du soleil par la lune plus position de la Lune à son périgée : flux migratoires. Simple remarque, mais remarque logique quand même.
Même remarque faite au cours de l’émission : le fait que le systèmes de plaques tectoniques puisse répercuter des phénomènes à très grande distance, y compris en différé. Tout simplement “parce qu’on ne sait pas comment ça marche”. Tout à fait possible.
Plus haut j’ai évoqué ma rencontre aux USA avec des Russes qui m’avaient montré, lors d’une colloque de MHD au début des années quatre-vingt des photos d’une étrange machine en forme de gros camembert, monté sur un camion. Les réalisateurs de l’émission ont montré des photos de cette machine, baptisée ” earthquake machine ” et diffusé un film de son fonctionnement. J’espère que je pourrai rapidement vous passer ici l’extrait correspondant.
Le générateur MHD en fonctionnement !
Image de synthèse montrant une machine de Pavlowsky ( ou machine “Pamir” )
Dans le film apparaîssent fugitivement des images avec du texte. En écarquillant bien les yeux on peut identifier ses différents composants. Il y a quatre éléments identiques, accolés pour former une batterie. Les dispositifs circulaires sont des solénoïdes. A droite, quatre fusées à combustible solide, vraisemblablement dopées au césium ou au sodium ( substances dotées d’un bas potentiel d’ionisation ). Cette batterie de fusées est nommée “générateur de plasma”.
Le fonctionnement est bref : moins de cinq secondes, ce qui autorise de fortes températures de combustion, peut être supérieures à 3000° ( 3900° d’après les données techniques dénichées par Eric Dezoète après mise en ligne de mon texte ). Ces quatre chambres de combustion crachent dans des générateurs de Faraday, linéaires, non visibles, puis les jets sont dirigés dans l’atmosphère. Le dessin ci-dessus montre le mode de fixation de l’ensemble sur une “platine” destinée à être montée sur un support mobile, en l’occurrence un gros camion. Les parties droites montrent les culées sur lesquelles ces trois “propulseurs” poussent. Je pense que les poussées unitaires de ces systèmes doit être un peu inférieures à dix tonnes chacun, ce qui requiert une fixation solide et le fait que ces jets soient dirigés vers le faut.
Quand on regarde le film on note une élection de gaz chaud, au niveau des chambres, juste avant l’arrêt. Ceci correspond à l’ouverture de “chapelles” qui créent une fuite de gaz dans les chambres, y font tomber la pression et provoquent l’arrêt de la combustion ( pour le fonctionnement des “chapelles” voir “le tour du monde en quatre vingt minutes” (jp-petit.org/TELECHARGEABLES/Francais/tourmonde.htm), page 14 ). Et cela avant que tout le propergol solide ne soit brûlé. La couche résiduelle d’imbrûlé joue ainsi le rôle d’isolant thermique. Lorsque la pression chûte, la température en faut autant et la combustion s’arrête.
Générateur de Pawlosky, début de combustion
Le dessin qui se trouve sur le camembert indique sans ambiguité qu’il s’agit d’un générateur électrique.
Pourquoi cette forme en camembert ?
Il s’agit d’énormes solénoïdes, non-supraconducteurs, faits de simple cuivre rouge qui sont au départ alimenté par la décharge d’une batterie de condensateurs. On voit cette batterie à gauche d’une installation Pamir-2
Installation au sol. A gauche, le banc de condensateurs pour l’excitation initiale
Le générateur de Faraday fonctionne alors en régime d’auto-excitation, au sens où le courant produit est en grande partie dérivé vers les solénoïdes, en renforçant le champ inducteur, dont le champ électromoteur V B . La valeur du champ magnétique atteinte assez élevée ce qui entraîne des forces considérables, capables de faire éclater les bobines. Celles-ci sont dessinées de manière à présenter une résistance maximale, c’est à dire circulaires.
Même pendant des temps de fonctionnement aussi brefs, ces solénoïdes, parcourus par des courants importants dégagent pas mal de calories. Ces camembert doivent non seulement encaisser l’effort mais se comporter en puits de chaleur. La tuyère MHD, linéaire, à électrodes continues joue aussi le rôle de puits de chaleur.
Le générateur en pleine action !
La lueur produite permet de mieux discerner la structure métallique située près de l’avant du camion. A mon avis c’est un “derrick” qui permet, avant essai, de creuser des puits verticaux dans lesquels resteront à demeure non pas des tubes mais des tarières pleines, en simple ferraille, qui serviront d’électrodes en allant appliquer la tension électrique sans perte de charge dans des couches situées à une profondeur qui à mon avis pourrait aller jusqu’à plusieurs centaines de mètres. Avant essai le camion se comporte comme un dispositif mobile de forage et son puissant moteur pourrait alors mettre en mouvement le trépan.
Dans le film on voit un schéma qu’on peut tenter de décoder. La décharge semble injectée dans une fissuration horizontale, correspondant vraisemblablement à une couche aquifère. Le passage du courant vaporise cette eau et produit un effet de soulèvement de la couche. Si on suit le dessin indiqué, ce mouvement vise à décoincer une plaques jointe par une fissure verticale, le long de laquelle s’exercent des forces de cisaillement.
Ces glissement des plaques peut alors lui-même se propager à grande distance ( onde de cisaillement ) et déclencher un séisme bien au delà de la zone sollicitée.
Aux USA les Russes avaient présenté cette machine comme “un système permettant de mesurer la conductivité électrique du sol” en ajoutant “qu’une variation de conductivité pouvait être le signe annonciateur d’un séisme imminent”. Comme “instrument de mesure” cela semblait semblait quand même assez brutal. Un instrument de mesure n’a pas besoin de fonctionner pendant 5 à 10 secondes.
“Instrument de mesure” !
Il semble tout à fait logique que des paramètres physiques, électromagnétique du sous-sol d’une région puissent être modifiés à l’approche imminente d’un tremblement de terre. Il serait alors logique de disposer tout autour d’une région à risque des capteurs soit passifs ( mesure de champ électrique ) ou actifs ( mesure de conductivité électrique du sous-sol, de permittivité, etc…). Mais dans le second cas point ne serait besoins à mon humble avis de mettre en jeu de telles intensités pendant autant de temps. Les méthodes de mesure, agissant de plus pendant de brèves durées et mettant en jeu des énergies infimes seraient incapables de provoquer le moindre phénomène, y compris un “micro-séisme”. En tant qu’instrument de “géophysique” ce générateur MHD n’est pas un instrument de mesure, mais bel et bien un instrument permettant d’agir sur l’environnement souterrain.
Dans le film, cette “earthquake machine” est présentée comme susceptible de soulager des tensions en créant des “micro-séismes”. Cela part alors d’une excellent sentiment, mais comme le fait remarquer un commentateur dans le film “quand on joue avec Dame Nature on ne sait jamais très bien jusqu’où cela peut aller”.
Le film évoque un effet allant jusqu’à 50 km de profondeur. On parle de sortes “d’impacts de foudre”.
Différentes remarques :
Enregistrement de la sortie en puissance, au fil du temps. En abcisse : des secondes, en ordonnée des mégawatts.
– Une puissance, si lentement variable dans le temps, c’est pas a priori susceptible de générer des ondes.
– Si on table sur l’effet primaire, inducteur, le courant et le dégagement de vapeur par effet Joule peuvent se localiser dans des fissures courant à travers la roche, un peu n’importe où.
– Si la machine crée réellement une amorce de glissement, ceci peut se propager à des distances et à des profondeurs a priori non limitées. Simples relâchements de tensions, en cascade, avec propagation de proche en proche.
En conclusion la machine Pamir pourrait très bien s’avérer capable de créer des séismes, y compris des séismes importants. L’importance ne dépend pas de la machine mais de la quantité d’énergie stockée dans la faille, par suite d’un glissement, accumulée au fil de siècles ou de millénaires.
Le film diffusé à la télévision avance l’idée que cette machine aurait été “vendue aux américains” et que “personne ne sait ce qu’elle serait devenue”. Ça c’est un peu de l’invention de journaliste. La vérité est plus simple. Ces études ont données lieu à un contrat et à une collaboration entre l’Institut des hautes Températures de Moscou et l’Air Force, c’est tout.
On trouve une description et des données techniques concernant ces générateurs sur Internet. Ils peuvent être utilisés comme source de puissance pendant une durée limitée ( jusqu’ à 10 secondes ) et alimenter par exemple des armes à énergie dirigée implantées au sol, par exemple des lasers. Apparemment chaque camembert peut développer 5 mégawatts ce qui représenterait une vingtaine de mégawatts pour une installation à quatre unitées accolées.
http://www.ihed.ras.ru/mg/otdel6.htm
Victor A. Novikov est le responsable du département des générateurs MHD pulsés de l’Institut des Hautes températures de l’Académie des Sciences d’URSS. Voir la description du système Pamir 3 ( 15 MW ). Documentation dénichée par Eric Dezoète.
http://www.ihed.ras.ru/mg/Pamir3U.htm
Ce système pèse 12 tonnes. Les tuyères crachent sous un angle de 19°. L’ensemencement est bien obtenu avec du nitrate de césium ( 10 % de la charge du propergol solide ). La puissance thermique dégagée est de 600 MW. La température dans les chambres de combustion est de 3900° K ce qui permet au plasma d’avoir une bonne conductivité électrique ( 50-60 Mhos/m ) en dépit d’un fonctionnement à l’équilibre thermodynamique. Étant donnée la valeur élevée du champ magnétique on impose une pression forte, de trente bars, dans la tuyère MHD pour reste en régime de paramètre de Hall faible. Cette forte pression dans la section MHD est confirmée par la forme conique du jet, à l’air libre ( ici dans un hall d’essai ):
En sortie la température du plasma atteint encore 3000°. Le générateur peut délivrer quinze à vingt cinq mille ampères sous une tension de l’ordre du kilvolt. Les électrodes en graphite sont remplacées à chaque essai. Il semble que les solénoïdes, dotés de 64 enroulements parviennent à développer plusieurs teslas. 4,8 T au maximum. Toute la machine fait puits de chaleur et se refroidit naturellement après chaque tir.
2 mars 2006 : Quand la réalité dépasse la fiction
Nous avons compris, en 2006 le système qui permettait d’utiliser un générateur MHD impulsionnel ( fonctionnant de 5 à 10 secondes, qui existe depuis un demi-siècle ), utilisé pour vaporiser l’eau d’une nappe phréatique à proximité d’une faille “transformante” pour en faire une arme sismique. C’est une technologie relativement rustique, dont nous avons décrit les grandes lignes, qui fait peur.
Réfléchissons. Ce système pourrait parfaitement être appliqué au fond des mers. Modifier un sous-marin en conséquence ne pose aucun problème technique. Ce même sous-marin pourrait avoir une allure très “banalisée”. Les moteurs fusées utilisés, à propergol solide fonctionnent très bien dans l’eau et sous pression. Trente bars correspondent à 300 mètres de profondeur. Il serait ainsi parfaitement possible de mettre en œuvre un générateur du type Pamir au voisinage d’une faille et loin des côtes. Son fonctionnement ne serait pas détecté en surface.
L‘activité tectonique se prolonge sous la mer. Prenons par exemple l’Islande. Elle est parcourue par une faille orientée sud-sud ouest – Nord – nord est qui prolonge la faille de la dorsale médio-océanique. Cette région du globe est le siège de très fortes tensions tectonique. On pourrait dire qu’il serait relativement facile de déclencher un séisme en Islande en agissant au voisinage de la côte, en suivant le prolongement sous-marin de la faille. Avec les dessins suivants j’ai essayé de montrer à quoi pourrait ressembler un sous-marin déclencheur de séisme.
Mise en place d’une arme sismique à proximité des côtes !
Ajoutons qu’aux profondeurs envisagées : cent, deux cent, trois cent mètres, la mise en œuvre de plongeurs autonomes sortant du sous-marin puis réintégrant une “chambre de saturation” ne pose aucun problème. De telles interventions sont courantes à proximité des plate-formes pétrolières off shore. Nous découvrons ainsi une nouvelle forme de guerre discrète ( “silent war” ) où affaiblir un adversaire peut consister à créer chez lui des “phénomènes naturels” qui pourraient, avec des moyens étonnement modestes, créer chez lui des effets destructeurs, à grande distance, et même en différé. Quitte à proposer ensuite son “‘aide humanitaire”, opération permettant éventuellement de reprendre un pays complètement en main.
Tout cela a l’air tellement simple et logique qu’on peut réellement se demander si cela n’aurait pas déjà été mis en œuvre.
Ici on a évoqué un effecteur qui consiste à porter à ébullition l’eau d’une nappe aquifère, située soit sous la surface terrestre, soit sous le plancher océanique, l’énergie étant apportée par un générateur MHD. C’est astucieux et potentiellement efficace. On utilise ainsi la valeur comme “vérin”. Mais il y a d’autres façons de créer des chocs susceptibles de déclencher des séismes en opérant à proximité de failles, comme par exemple de forer discrètement puis de faire détoner une charge nucléaire enfouie à une certaine profondeur. Je pense en particulier à des actions menées à proximité de côtes “sensibles”.
Retour au texte de 2003 :
Même remarque concernant un possible déclenchement du volcanisme. La philosophie est la même : apporter de l’énergie en profondeur. Avant de penser à un volcan regardons comment fonctionne un geyser. J’ai pas mal traîné en Islande il y a de nombreuses années avec mon fils et avec Maurice Kraft (qui mourut intoxiqué par une émanation de gaz, de même que sa femme Katia). Le mot geyser vient de la localité Geisir, en Islande, où ceux-ci sont nombreux.
Un geyser est une colonne qui plonge dans les profondeurs de la terre à un endroit où se trouve une source de chaleur. En Islande la chaleur est partout. Cette colonne est remplie d’eau. Très souvent elle affleure dans une vasque plus ou moins importante. On est surpris de découvrir que cette eau est teintée en vert par des bactéries qui vivent dedans en “consommant cette énergie” et non pas l’énergie du soleil. On ne sait d’ailleurs pas très bien si la vie terrestre ne serait pas née dans ces conditions qui nous paraissent insupportables. Toujours est-il que ces bactéries meurent si la température tombe au dessous d’un certain seuil, peut être quatre vingt ou quatre vingt dix degrés. En tout point de la colonne l’eau est proche de l’ébullition. Plus la pression est élevée et plus haute est la température à laquelle de l’eau peut se maintenir à l’état liquide, et vice-versa. Je vous raconte cela parce que tous les montagnards savent comme il est difficile de faire cuire des pâtes en haute montagne, simplement parce que la basse pression liée à l’altitude diminue la température d’ébullition et que même dans de l’eau bouillante on a du mal à provoquer les réactions chimiques de la cuisson de l’aliment à cause de cela. Dans la colonne d’eau du geyser la température croît avec la profondeur, simplement parce qu’on se rapproche de la source de chaleur. Si l’ébullition ne se produit pas (le geyser cesse alors d’être actif) c’est parce qu’en tout point le poids de la colonne d’eau crée une pression suffisante pour empêcher l’ébullition à la température qui règne à cette profondeur.
Mais ce système est instable. La pression qui règne dans la colonne ne peut être modifiée. Elle ne dépend que de la géométrie du système, de la hauteur d’eau. Par contre la source de chaleur souterraine peut apporter des calories au point de créer la criticité. Alors une bulle se forme qui remonte vers la surface et provoque l’ébullition de l’eau qui se trouve sur son passage. Le volume de vapeur qui remonte croît ainsi et peut atteindre plusieurs mètres cubes. Quand la bulle atteint la surface, celle-ci se soulève. Puis la bulle crève à sa partie supérieure (figure de droite) et c’est ce qui provoque l’émission d’une colonne de vapeur. ceux qui ont vu des geyser en fonctionnement connaissent ce phénomène, assez rapide, qui s’étend sur un temps qui est de l’ordre de la seconde.
Pour l’anecdote il existe un moyen de “ranimer les geyser”, qu’utilisait Maurice Kraft et qui faisait la joie de mon fils qui avait dix ans à cette époque. J’ai malheureusement perdu la photo que nous avions prise du phénomène. L’astuce consiste à vider le contenu d’un flacon de produit à vaisselle dans le geyser. Celui-ci descend en abaissant la valeur de la température de vaporisation. Quand le produit atteint le bas de la colonne, le geyser se déclenche et produit alors des dizaines de milliers de bulles de savon, les plus grandes pouvant atteindre une vingtaine de centimètres de diamètre.
Un volcan a un fonctionnement analogue au sens où c’est une colonne de magma contenant du gaz.
On peut comparer ce magma à du champagne. Les gaz qui peuplent la surface de la Terre on d’ailleurs été créés par le dégazage de volcans, puis transformés par un phénomène appelé “vie”. Les volcans rejettent de nombreux gaz différents, dont pas mal de CO2. Prenons maintenant un volcan “actif”, c’est à dire susceptible d’entrer en éruption périodiquement. Sa colonne de lave est en équilibre à la manière de celle du geyser. En général elle est liée en profondeur à une poche magmatique. Le mécanisme qui assure la montée du magma dans la cheminée est le dégazage qui a tendance à s’accentuer au fur et à mesure de la remontée. On comprend alors comment il peut être possible à l’aide de micro-ondes pulsées en très basses fréquences, capables d’apporter de l’énergie thermique à grande profondeur, de chauffer le magma et de rendre le système instable, s’il est proche de sa criticité.
Si le secrétaire à la Défense William Cohen a prononcé ces mots c’est qu’il avait d’excellentes raisons de penser que tout cela était faisable. Je pense même que s’il a dit cela c’est que cela a déjà pu être testé par les scientifiques américains (…).
23 sept 2002. libre opinion (l’auteur du message a préféré rester anonyme) :
Comme on peut supposer que ce responsable américain, Cohen, ne dit pas n’importe quoi, on est en droit de se demander si une arme sismique n’aurait pas déjà été utilisée quelque part avec les conséquences prévisibles. À ce sujet, on peut noter que le séisme dévastateur en Arménie en décembre 1988 a coïncidé de façon surprenante avec le début des troubles ethniques dans cette région, en 1988 également, entre les Arméniens et les Azéris (d’Azerbaïdjan) et qui étaient annonciateurs de la fin de l’URSS. Conscient que l’Union se dirigeait vers l’éclatement, pourrait-on imaginer un général soviétique à tête brûlée utiliser le joujou décrit dans votre papier pour “mater insurrection” dans la région? Simple hypothèse.
Le passage à proximité de la Terre d’un astéroïde ferreux, débris de supernova, doté d’un très fort champ magnétique. Les supernovas, juste avant leur fin brutale, possèdent un noyau central constitué de fer, associé à un champ magnétique de très forte intensité, difficile à chiffrer (cent teslas ou plus, peut être). Le soleil est né dans un amas de quelques centaines d’étoiles qui s’est dispersé en quelques dizaines de millions d’années. Disons 50 millions d’années. Les étoiles massives (20 masses solaires) ont éjecté les petites par effet de fronde. Au passage ces étoiles massives ont eu le temps de se muer en supernova, donc d’exploser, avant que l’amas ne soit dispersé. Elles ont donc peuplé celui-ci en éléments lourds (dont nous sommes constitués). Si certaines supernova peuvent donner naissance par compression à des résidus sous forme d’étoiles à neutrons il est fort possible que dans d’autres cas la compression ne soit pas assez symétrique pour assurer la transformation du noyau de fer en masse de neutrons au contact. Le noyau aurait alors été disloqué. J’ai sur la table de mon bureau une mini-météorite de la taille d’une cacahuète qui a sans doute habité jadis le cœur d’une étoile géante et constitue aujoud’hui un infime fragment issu de la désintégration de celle-ci. Personne ne peut préjuger de la taille des fragments. Sur Terre certains ont atterri qui avaient des tailles respectables (donc celui qui a donné naissance au “metor crater” en Arizona). Il est tout à fait possible qu’il puisse en exister de plus gros, éjectés loin du soleil, donc alors indétectables sauf en phase d’approche finale, puisqu’à la différence des comêtes ils ne dégazent pas. Imaginez qu’un fragment de supernova de la taille de Phobos passe près de la Terre, sans la heurter. Il la balayerait avec son champ magnétique. Celui-ci serait capable alors d’agir sur le champ terrestre au point de le faire basculer, de l’inverser. Les inversions successions du champ magnétique terrestres, constatées par mesure du paléomagnétisme des laves vient peut être de là.
Les physiciens sont toujours incapables d’expliquer “la raison suffisante” (comme dirait le professeur Panglosse) de la présente d’un champ terrestre (0,4 gauss, si mes souvenirs sont exacts). On parle depuis des décennies “d’effet Dynamo”.
Revenons à cette histoire d’astéroïde métallique qui ne percute pas la Terre, mais la frôle suffisamment près. Il peut au moment de son passage créer des forces de Laplace au sein du magma terrestre. Mêmes si ces forces ne sont pas assez intenses pour modifier sensiblement la forme de notre géoïde elles peuvent êtres suffisantes pour déclencher des tremblements de terre, du volcanisme et même des phénomènes de plus grande ampleur encore comme des surgissements ou des effondrements de portions de la croûte terrestre. L’eau salée est aussi conductrice de l’électricité. En son sein les forces de Laplace créeraient des courants fluides. On peut imaginer que cet astéroïde puisse ainsi provoquer la fin de civilisations, comme celle d’une éventuelle “Atlantide”. Je n’aime pas ces scientifiques qui cherchent à tout réduire, à tout passer dans leur moulinette intellectuelle en s’imaginant qu’ils savent tout sur tout, en se basant sur un savoir qu’ils croient définitif. Notre passé reste bien mystérieux. Ca n’est que très récemment que nos astrophysiciens ont envisagé que le soleil puisse être né dans un amas (Article de Serge Jodra : “Où sont passées les sœurs du Soleil?” dans Ciel et espace d’avril 1998, n° 336 page 60). Avant les astrophysiciens pensaient que le soleil était né seul dans son coin. Mais en science, tout procède par “catastrophes” (de kata, à côté, et strophedein, le sillon). Le discours scientifique ressemble à un disque. De temps en temps un évênement fait que le bras du tourne disque saute, change de sillon. Un discours s’interrompt alors brutalement pour qu’un autre s’enchaîne, qui éventuiellement n’a rien à voir avec le précédent. Autre exemple : le passage brutal de “la théorie des géosynclinaux” à celle de la tectonique des plaques, suite la découverte de la dérive des continent. Au passage j’aimerais bien que quelqu’un m’envoie des photopies de pages de cours de géologie datant d’avant cette découverte de la dérive des continents ( à envoyer à J.P.Petit, villa Jean-Christophe, chemin de la Montagnère, 84120, Pertuis ). J’appartiens en effet à une génération qui a du apprendre (par coeur) cette théorie des “géosynclinaux” qu’on trouvait alors au rayon “géologie” de l’enseignement secondaire. C’était surréaliste. On se débrouillait pour expliquer comment le fond de lacs ou de mers arrivait à former … des montagnes. Je serais ravi de les porter à la connaissance des lecteurs pour que des plus jeunes voibent comment des connaissances peuvent ainsi basculer à l’échelle d’une génération. Les scientifiques (et dans ce cas les géologues) sont comme les chats qui, comme chacun sait, ont l’art de “mettre leurs crottes sous le tapis du salon”.
Le discours scientifique est en fait un discours de type religieux. La science a ses prêtres, ses Panglosse, comme Hubert Reeves, grand dispensateur de poussière d’étoiles, tel un moderne marchand de sable. Ses phrases commencent pas “on pense que…” et pour qui sait suivre des discours sur de long laps de temps, elles évoluent, elles aussi. Vous avez sans doute entendu le scientifique dire “que le mythe de l’Atlantide” était simplement lié à l’explosion du volcan de Santorin, dans les îles Grecques. Je suis allé là-bas. Effectivement ça a du être quelque chose. Le ras de marée qui en a résulté a peut être pulvérisé quelques civilisations côtières. Platon a peut être aussi simplement fabulé, à moins qu’il ne s’agisse de l’effet du passage de cet astéroïde ferreux évoqué plus haut. Remarquez une chose au passage. Supposez que cet astéroïde passe faible distance de la surface de la Terre. Trop petit, trop peu massif, il pourrait n’engendrer aucun phénomène de marée, bien que les effets de marée soient en 1/r3. Ne frôlant pas notre atmosphère il ne créerait aucun phénomène aérologique (si ce n’est celui qui serait dû à un puissant brassage de notre ionosphère par les forces de Laplace, parce que celle-ci est ionisée). Dans la mesure où cet astéroïde ne dégazerait pas (les comètes se révèlent surtout par leur “chevelure” et commencent à dégazer à quelques six cent millions de kilomètres de la Terre, après avoir franchi l’orbite de Jupiter) il serait même possible que personne ne le remarque. Et pourtant il aurait été peut-être capable de provoquer en une nuit l’engloutissement d’un continent entier, celui des “Atlantes”.
Il existe une autre thèse à propos de la disparition d’un civilisation antique, due au polytechnicien Jacques Deruelle, publiée dans un livre intitulé “L’Atlantide et ses Mégalithes”, ouvrage qui passa totalement inaperçu. Il existe entre l’Angleterre et la Norvège un vaste banc où la profondeur est inférieure à 30 mètres par endroits, je crois. C’est le fameux “Dogger Bank”, bien connu des pêcheurs. Les glaciations, non seulement abaissent le niveau des océans mais font remonter les planchers océaniques au voisinage des barrières glacières. C’est comme quand vous pressez en un endroit sur un matelas en mousse. Cela fait légèrement remonter la partie voisine. Lorsque les glaces fondent, le glacier recule. Le niveau de la mer monte et le plancher océanique s’enfonce. Il pourrait avoir existé une civilisation vivant à l’âge du fer qui se serait accrochée à ce qui est devenu maintenant ” Dogger Bank” en en faisant un .. polder. Quand il s’agit de préserver un territoire, des dizaines de milliers d’hommes peuvent œuvrer pendant des siècle, voire des millénaires à édifier des digues de trente mètres de haut. D’autant plus que l’enfoncement a été progressif. Les travaux ont pu débuter dès la préhistoire, dès la fin de cette glaciation. Et puis un jour une tempête exceptionnelle rompe le barrage. En une nuit tout est englouti. Les tempêtes suivantes parachèveront le travail. Quelques siècles plus tard rien ne subsistera d’une civilisation qui aurait pu être florissante et constituer peut-être ceux qu’on appela “les Peuples de la Mer” et qui causèrent de sérieux ennuis à l’Égypte à une certaine époque. Des peuples très avancés en matière de navigation, avec des navires quillés, maîtrisant le fer (alors que les Égyptiens, attaqués, n’avaient que leurs épées de bronze pour faire face). Il y a peut être des choses fabuleuses à découvrir en effectuant des carottages dans le fond de Dogger Bank. On trouve bien des masses d’ossements de mammouth au large du Danemark, qui datent de l’époque où ces plaines étaient encore émergées.
Source : Jean-Pierre Petit 21 septembre 2002 – complété le 1° mars 2006
8 février 2023 par bellinaanne : https://annabellascom.wordpress.com/2023/02/08/les-armes-sismiques-par-jean-pierre-petit-article-de-2016/
Source : Changera4
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