Sur RFI, une radio de gauche internationaliste, on répond à un Africain qui demande pourquoi on ne livre pas d’avions (F-16) à l’Ukraine.
En décembre 2021, un comparatif a été fait entre les chasses française et russe. C’était deux mois avant le déclenchement du conflit.
Rafale contre Sukhoï
Plus fort que LFI, Le Figaro, qui appartient au groupe qui fabrique Mirage et Rafale, s’engage carrément, sous la plume d’Isabelle Lasserre. Ça, c’est pour ceux qui pensent que les femmes sont de sympathiques pacifistes dans l’âme. On a vu, avec Leyen ou Ardern, ce qu’il en était réellement, quand elles avaient le pouvoir.
Le Figaro milite donc sans complexe pour un engagement plus poussé de la France dans le conflit. Lasserre fait l’inventaire des durs (Pologne, Pays-Bas), des tièdes (France) et des froids (USA, Allemagne) quant à l’envoi d’avions, qui sont potentiellement des armes offensives, puisqu’ils peuvent être porteurs de missiles longue portée.
Dans les mains des Ukrainiens, s’ils savent les piloter (ou s’ils sont remplacés par des pilotes de l’OTAN…), le risque est grand qu’ils frappent en Russie même. Et Poutine, ainsi que Medvedev, l’ont seriné : la Russie s’autorisera toute riposte, même nucléaire (tactique) dans ce cas. Cela explique la tiédeur germano-américaine.
« Nous ne nous fixons aucune restriction et, selon la nature des menaces, nous sommes prêts à utiliser tous les types d’armes. Conformément à nos documents doctrinaux, y compris les Principes fondamentaux de la dissuasion nucléaire. Je peux vous assurer que la réponse sera rapide, ferme et convaincante. » (L’avertissement de Medvedev)
La prose de Lasserre semble tout droit sortie d’un délire guerrier de Leyen ou Loiseau :
Les officiels ukrainiens misent sur une évolution de leurs alliés occidentaux, dont l’engagement croissant découle de l’attitude de Vladimir Poutine, qui a refusé toute négociation et poursuit ses buts de guerre impérialistes. Bien sûr, il eût été préférable de l’arrêter avant, en 2008 quand il a attaqué la Géorgie, ou en 2014 quand il a annexé la Crimée. Mais les Occidentaux ont préféré à l’époque fermer les yeux. Ils payent sans doute aujourd’hui le prix de leur passivité d’hier. Ils n’ont désormais plus guère le choix que de s’engager davantage auprès des Ukrainiens. Car ils ont compris que les conséquences d’une défaite de l’Ukraine seraient trop coûteuses pour la sécurité de l’Europe, pour l’avenir des démocraties et du droit international…
Traduction : il fallait frapper la Russie avant pour sauver « les démocraties » et le « droit international »… Quant à la « sécurité de l’Europe », les armes envoyées sur le front ukrainien par les pays de l’OTAN sont déjà en train de les déshabiller militairement. Pour exemple, la France a déjà livré 18 canons Caesar, le Danemark 19 autres. Quant à la sécurité économique et la sécurité énergétique, vu l’effet boomerang des sanctions européennes, elles sont déjà en piteux état.
Pour combler ces dangereux trous dans la défense nationale, Macron a donc décidé d’augmenter d’un tiers le budget des armées pour l’exercice 2024-2030. Les 10 milliards prétendument manquants pour les retraites par répartition attendront… la fin de la guerre européenne.
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