le cas individuel de cette personne est évidemment touchant, et il n’est pas nécessaire de mépriser l’aspect humain et individuel de la situation. Ca pourrait être vous, ou votre fils, ou votre voisin. Pas de raison de lui en vouloir ni de lui manquer de respect en tant qu’individu.
Ceci-dit, le droit est là pour régir la collectivité et non pour satisfaire les individus (qui sont libres). Paradoxalement, cette juridisation des détails fait reculer la zone de la liberté et de l’informel. On le voit dans tous les domaines : l’extension du domaine du droit, de l’état, et finalement du contrôle. Ce n’est pas forcément un bon calcul pour nos libertés, nos individualités, nos indépendances.
Un exemple, l’écriture inclusive : fondamentalement binaire et transphobe. Quand on dit « les Français », on désigne tous les êtres humains français (hommes, femmes, et autres). Quand on dit « les Françaises et les Français », on ne désigne que les Français hommes et les Français femmes. L’écriture inclusive est donc fondamentalement transphobe et réac-binaire. C’est un exemple qui illustre que « l’informel » et parfois plus libéral que le « formel ».
On peut aussi appliquer cela à la libération des « homosexuels », alors qu’on avait dépénalisé « l’homosexualité ». Subtilité. L’homosexualité était un comportement, elle est devenu une identité. Finalement, cette formalisation a assigné l’individu à son comportement sexuel réel ou supposé, passager ou permanent, en-dehors de toute nuance. (et c’est pour ça qu’il a fallu créer pleine d’autres catégories LGBTQIA+).
On peut supposer qu’on est défini par ses gènes : XX ou XY, indépendamment des apparences extérieures. Et de toutes façons, nous « subissons » tous à un titre ou un autre notre « condition humaine ». C’est facile pour personne. Pression sociale, pression à la performance, pression à la respectabilté, etc. Ce n’est pas pour autant qu’il faut tout juridiser. Le « libéralisme informel » me semble très important à défendre. Mais c’est vrai que ça demande aussi un certain « esprit gaulois » fait de sagesse débonnaire. Hors, l’antiracisme engendre le racime, le féminisme engendre le masculinisme, Mélenchon engendre Zemmour. Et à la fin, on y perd tous. Voilà mon petit avis sur la question.
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