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par Kaddour Naïmi
Dans un précédent texte fut évoquée la « guerre de 4ème génération ». Les observations suivantes l’approfondissent sur le thème particulier des droits civiques.
Le dernier cas en date, en Algérie, est celui de Radio M. Aux considérations qui l’ont concerné, il semble utile d’ajouter une réflexion d’ordre général et de principe.
Que des droits civiques et leur respect soient défendus dans une nation, cette revendication est normale et même honorable. Mais à certaines conditions claires et impératives.
- Cette action doit être exprimée uniquement par des nationaux (ou bi-nationaux) ; si des étrangers s’en chargent, libres à eux, mais, d’abord, qu’ils s’occupent de la situation des droits civils dans leur propre nation, qu’ensuite ils défendent les droits civiques dans les nations où ces derniers sont bafoués de la manière la plus grave (par exemple en Palestine ou dans le cas de Julien Assange), qu’enfin ils démontrent avec des preuves concrètes et vérifiables qu’ils ne font pas partie ni ne sont financés, d’une manière ou d’une autre, par des agences étrangères dont le but, plus ou moins déclaré, est la « défense de la démocratie », des « droits de l’homme » ou encore de la « liberté d’expression ». Désormais et notamment depuis l’avènement des « révolutions colorées », théorisées et pratiquées, dont la documentation se trouve sur internet, toute relation avec ce genre d’agences dont le but est un « changement de régime » élimine par principe toute prétention honnête à une défense des droits civiques. De la part de ce genre d’institutions et d’agences, les faits prouvent que tout financement, y compris l’octroi de « bourses d’études » et autres « reconnaissances », ne consiste jamais en une générosité désintéressée, mais sert les intérêts de l’État, du gouvernement et de l’oligarchie qui consent le financement. L’argent n’a pas d’odeur, mais un intérêt matériel, plus ou moins camouflé par de belles paroles.
Pour toute action civique dans une nation, les moyens matériels et financiers doivent être fournis exclusivement par la même catégorie de citoyens, c’est-à-dire des nationaux (ou bi-nationaux), en fournissant, là aussi, les preuves concrètes et vérifiables que ces derniers ne soient pas en réalité des paravents, des prête-noms, des individus en relation, plus ou moins occulte, avec des agences étrangères spécialisées dans le « changement de régime ».
Concernant les actions gouvernementales au sein de la nation, la critique est certes souhaitable et nécessaire, dans la mesure où elle est réellement constructive ; pour l’être, cette critique doit veiller absolument à ne pas être instrumentalisée de la part d’individus ou d’institutions dont les preuves existent sur le but de leur « solidarité » : un « changement de régime » favorable aux intérêts que ces agences ou institutions représentent.
Un homme politique de grande expérience déclara : « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » (Charles De Gaulle). En d’autres termes, toute agence ou institution d’un État étranger ment si elle prétend « aider » une autre nation ou son peuple ; en réalité, toute action de ce genre sert d’abord et avant tout l’intérêt de l’État dont l’action émane, de manière directe ou indirecte ; prétendre le contraire est simplement de l’ignorance ou de la propagande manipulatrice. Désormais, on a constaté la nature et le but de tous ces États du bloc impérialiste qui, toujours, évidemment, prétendent « aider » au développement des nations économiquement nécessiteuses : en réalité, la prétendue « aide » est une main-mise et une exploitation des nations qui en sont victimes. La seule relation admissible consiste à pratiquer le « gagnant-gagnant » de manière honnête, c’est-à-dire une coopération qui sert de façon égale les intérêts des deux nations en relation.
Qu’il soit donc bien clair ceci : aucun individu, aucun représentant, aucune institution, aucune agence du bloc impérialiste n’est crédible quand ils parlent de « démocratie », de « liberté d’expression », de « droits de l’homme ». Il s’agit du renard qui vise à s’emparer du fromage du corbeau. Il faut être totalement naïf, ignorant ou manipulateur pour croire à ces déclarations. On a assez vu ce qu’elles visaient et ont obtenu en Yougoslavie, en Irak, en Libye, etc. Plus encore : depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on constate ce que la « démocratie » a porté aux nations telles que le Japon, l’Allemagne et l’Italie, pour ne pas parler de l’Europe : la vassalisation à l’oligarchie états-unienne. Cette dernière ne s’en est même pas caché : le débarquement de l’armée états-unienne en Normandie, le 6 juin 1944, avait comme nom de code : « Overlord ». L’oligarchie U.S. laissa l’Europe et l’Union soviétique être détruites par l’armée nazie, et cette dernière anéantie par l’armée soviétique, pour n’intervenir qu’au moment opportun (1944 !) en se présentant en « sauveurs » pour la reconstruction de l’Europe (plan Marshall, donc prêts financiers, c’est-à-dire dette pour les nations « bénéficiaires »), par conséquent sa vassalisation, puis, juste après la victoire, devenir la puissance hégémonique mondiale face au « communisme », concurrent de l’oligarchie états-unienne. À ce sujet, rappelons deux faits significatifs. Quand Enrico Mattei agissait pour émanciper l’Italie de la domination des multinationales U.S. du pétrole, en créant des relations directes avec des pays pétroliers, il… mourut dans un accident d’avion. Et De Gaulle, qui, durant la Seconde Guerre mondiale, avait bien connu les intentions des États-Uniens, s’était bien gardé de tenir la France hors de l’OTAN, instrument de domination U.S.
Revenons à notre thème. Quand un individu ou une association réclament le respect des droits civiques dans une nation, par exemple l’Algérie ou la Russie, sans rappeler cette absence de droits (par exemple concernant des journalistes palestiniens assassinés par l’armée israélienne, ou Julian Assange emprisonné et soumis à une torture psychologique, ou le meurtre de la journaliste russe Daria Douguina par les services secrets ukrainiens, etc.), en absence de rappel de ces faits, pour se focaliser uniquement sur d’autres (qui visent seulement des nations qui ne répondent pas aux intérêts du bloc impérialiste), n’est-il pas clair, alors, que nous avons affaire à de la manipulation en faveur de ce bloc impérialiste ?
Certes, la solidarité internationale en matière de défense de droits civiques est souhaitable et nécessaire. Mais cette action doit absolument fournir les preuves concrètes et vérifiables de l’absence de toute forme de relation avec des agences de « changement de régime ». Par exemple, on constate, de la part de certains individus ou associations, auto-proclamés représentants de la « société civile », l’appel à la « solidarité » d’institutions (du type Union européenne ou même ONU) pour demander de l’« aide ». Or, on a vérifié en quoi consiste cette aide : utiliser la tactique d’« ingérence humanitaire » pour justifier des agressions d’armées étrangères (Yougoslavie, Irak, Libye) qui ont changé des régimes politiques en faveur des oligarchies des armées d’agression. Oui ! Les nations citées manquaient de démocratie, mais, après les agressions armées étrangères dont elles ont été victimes, y a-t-il de la démocratie ? Et le système politique instauré profite-t-il aux peuples de ces pays où aux oligarchies étrangères qui ont proclamé être leurs « sauveurs » ?
Chaque peuple ne peut être sauvé que par lui-même, que par ses citoyens, sans aucune forme d’ingérence étrangère. Cela n’exclut pas la solidarité envers ce peuple, à condition qu’elle soit dotée des preuves concrètes et vérifiables de ses résultats bénéfiques, seule preuve de leurs bonnes intentions.
Tout citoyen, toute personne agissant dans le social, tout citoyen, tout intellectuel, tout artiste doivent veiller à ce que leurs actions, même et surtout quand elles sont critiques envers les réalisations du gouvernement de sa nation, que ces actions civiques soient donc insérées dans un cadre qui ne fasse pas le jeu d’institutions ou d’agences, plus ou moins occultes, qui agissent contre les intérêts de la nation, et au bénéfice d’une nation du bloc impérialiste.
Il faut, également, veiller à bien comprendre les buts réels des actions d’institutions comme les « centres culturels » des nations du bloc impérialiste. Il ne s’agit pas de les boycotter ou de les diaboliser, mais de discerner clairement la part de contribution culturelle bénéfique à la vie de la nation où ces centres opèrent, et la part de manipulation intellectuelle des cerveaux des participants à ce genre d’activité, en vue d’un changement de régime. La manipulation des cerveaux n’opère pas seulement dans le domaine politique, de manière directe, mais tout autant dans le domaine de la culture, de manière insidieuse. Il suffit d’examiner les manuels d’apprentissage de la langue du centre culturel concerné pour constater combien, par ce procédé, s’exerce insidieusement une propagande, qui sert les intérêts de l’État auquel appartient le centre culturel. Le langage est une arme qui peut préparer aux armes comme langage.
Donc, critique, certes oui, mais patriotique, autrement dit qui sert le peuple et la nation, sans jamais être instrumentalisée, de manière inconsciente ou – plus grave – volontaire (pour « bénéficier » d’intérêts personnels) de la part d’agences ou d’institutions étrangères, surtout quand on sait ou devrait savoir qu’elles n’agissent pas dans l’intérêt de la nation qu’elles se proposent d’« aider ».
Deux objections possibles.
- « Ton patriotisme est du nationalisme étriqué qui ignore les bénéfices de la mondialisation, d’une part, et, d’autre part, ne tient pas compte de la solidarité entre les peuples ! »
La seule mondialisation acceptable et souhaitable est celle où n’existe aucune nation dominante, imposant ses « règles » et « valeurs » aux autres nations vassalisées, mais, au contraire, où toutes les nations, sans exception, coopèrent de manière libre, égalitaire et solidaire.
Et le seul internationalisme acceptable et souhaitable est la solidarité libre et égalitaire entre les exploités de toutes les nations de la planète, pour s’émanciper des oligarchies qui les dominent. Bien entendu, même dans ce genre de solidarité, il faut veiller aux possibles infiltrations de la part d’agents au service du bloc impérialiste.
- « Tu parles de nation, de peuple, mais tu occultes le type d’État, de gouvernement qui se servent des biens de la nation et oppriment le peuple ». Qu’un État, un gouvernement agissent contre l’intérêt de la nation, plus exactement contre son peuple, – à condition de le démontrer de manière convaincante, c’est-à-dire concrète et vérifiable -, ce fait ne justifie en aucune manière l’appel à un autre État, gouvernement ou à ses agences et institutions, – même et surtout quand elles se présentent comme « indépendantes » – pour améliorer le comportement de mon État, de mon gouvernement. Il appartient, répétons-le, uniquement au peuple, aux personnes, aux associations et institutions nationales d’agir pour que leur État, leur gouvernement agissent de manière plus respectueuse des droits de ses citoyens. Et si l’État, le gouvernement se comportent de manière répressive envers les légitimes droits du peuple, ce fait ne justifie en aucune manière le recours à une « aide » étrangère, car, répétons-le, il n’existe pas d’État ami mais seulement d’État qui agit d’abord pour servir ses propres intérêts. Répétons-le autant qu’il le faudra : un peuple ne peut se sauver que par lui-même, avec la solidarité de ses citoyens les plus éclairés, qui ne visent pas à se servir mais à servir leur peuple.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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