« C’est maintenant qu’il faut mettre fin aux privilèges »
Le dernier homme politique français courageux à s’être attaqué aux riches, c’est François Hollande, juste avant son élection en 2012. Son offensive contre le Capital aura tenu le temps de filer à Londres rassurer les marchés. Il récidivera quand même en 2014, afin de rassurer le peuple français, qui ne voyait pas bien « le changement maintenant ».
En 2017, le bourrin est remplacé par son poulain, le conseiller économique issu de l’écurie Rothschild. Macron ne promettra rien, à part le plein emploi, qu’il faut lire comme la fin du salaire minimum : les esclaves uberisés gagneront 3 à 4 euros net de l’heure.
Mélenchon : « Les riches sont responsables du malheur des pauvres »
Reprenant le flambeau du Grand Soir, qui n’est pas pour demain, Jean-Luc nous explique aujourd’hui que ce sont les milliardaires qui produisent des pauvres. Ce qui n’est pas exactement vrai d’un point de vue économique, mais qui peut s’entendre quand on n’a plus un rond le 15 du mois.
Volant au secours du Capital, la nouvelle égérie de Cyril Hanouna, Sarah Saldmann, moins customisée que Kelly Veldovelli, est intervenue dans le débat public. On rappelle que les deux oiseaux ont été reçus par le ministre des Solidarités, et que Saldmann, en septembre 2022, avait qualifié sur TPMP les Français en arrêt maladie d’un délicat « c’est quoi ces feignasses ? » Sur la ligne du CRIF, elle verse son obole au Mélenchon-basching.
La sortie de Mélenchon en plein débat sur les retraites et les indemnités chômage a révolté les commissaires politiques du Système. Alba Ventura, la perruche de RTL, a comparé Mélenchon a un nazi :
« Il dit, les riches sont des « parasites », or que faites-vous des parasites ? Vous les écrasez sous le talon. C’est le mot qu’utilisaient les nazis pour parler des handicapés et des juifs. »
Ruth Elkrief, quant à elle, ne voit pas la pauvreté ni le chômage. Pour la marquise de LCI, tout va très bien. Ces privilégiés de Français auraient tort de se plaindre, ou de réclamer la justice sociale : les emplois pullulent !
« Notre confort »
L’obscénité, c’est ça
Ruth Elkrief, marquise du macronisme, sur tous les fronts depuis quelques jours pour défendre l’indéfendable https://t.co/pEFvMZveUi
— Aude Lancelin (@alancelin) January 29, 2023
L’INSEE et le gouvernement ont beau bidonner les stats, l’inflation est à deux chiffres (20 % minimum) et le chômage massif (six millions !). Or, jusqu’à présent, la théorie économique nous disait qu’un chômage haut était une garantie contre l’inflation (selon la courbe de Phillips).
Aujourd’hui on a le chômage ET l’inflation, mais sans l’augmentation des salaires (l’indexation des salaires sur les prix, soit la spirale inflationniste), ce qui est extrêmement dangereux d’un point de vue social. Dangereux pour les Français, dangereux pour le gouvernement.
Borne a beau faire sa dure – « le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans n’est plus négociable » –, elle emmène, avec elle, les Français vers un mur.
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