Quatre de ces engins autonomes devraient être opérationnels début février sur le front. Ils doivent permettre à l’armée russe de faire face aux chars Leopard et Abrams dont l’armée ukrainienne va bénéficier. Les « Marker » n’ont pour l’heure jamais été employés au combat.
Moscou cherche la parade aux livraisons à venir de chars lourds américains et allemands, M1 Abrams et Leopard 2, pour renforcer l’armée ukrainienne. […] une solution serait de déployer des matériels blindés autonomes.
Dmitri Rogozine, l’ancien directeur général de l’agence spatiale fédérale russe Roscosmos, a ainsi affirmé à l’agence russe Sputnik que quatre robots « Marker » devraient être déployés sur le théâtre des opérations dès le mois de février. Selon lui, cette arme aura la capacité de détruire les chars occidentaux. Explications.
1. Qu’est-ce que le « Marker » ?
Le Marker est un engin blindé de près de trois tonnes, sans pilote à bord. De forme similaire à un char mais de plus petite taille, il peut soit être télécommandé, soit être autonome grâce à un système d’intelligence artificielle. Il est développé depuis 2018 par la Fondation russe pour les études avancées (FPI) et Android Technology. Cette dernière est connue internationalement pour avoir créé FEDOR, le premier robot humanoïde qui, en 2019, a travaillé dans l’espace à bord de la Station spatiale internationale.
Selon ses concepteurs, il peut être monté soit sur roues, soit sur chenilles. Il est capable, sur la base des derniers tests effectués, de parcourir jusqu’à 100 kilomètres en cinq heures, sur route comme hors route. Il peut aussi franchir des cours d’eau.
Selon l’agence russe RIA Novosti, la tourelle du Marker peut pivoter de 540 degrés en une seconde, et donc suivre une cible. Sa tourelle peut-être, selon les besoins, équipée de missiles antichars, de lance-grenades ou encore de mitrailleuses lourdes. L’engin a aussi été testé pour travailler avec un essaim de drones, ce qui lui permet d’accroître ses capacités de surveillance mais aussi de repérer des cibles lointaines.
2. Est-il déjà en service ?
Jusqu’à maintenant ce véhicule était considéré par les Occidentaux comme en période de test et comme une plateforme d’expérimentation pour de nouvelles technologies et techniques de combats.
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3. Est-il un vrai danger pour les chars occidentaux prochainement livrés à l’Ukraine ?
La Russie ne donne pas de détails sur les équipements qui seront montés sur les 4 engins qui vont être déployés. Seule précision donnée par Moscou pour appuyer ces informations : la bibliothèque de cibles ennemies potentielles (qui permet de ne pas tirer sur un matériel ami) sera enrichie afin d’intégrer l’identification, y compris sous forme infrarouge, des chars américains et allemands. Ils seront ainsi aptes à « détecter et détruire […] des missiles antichars guidés », a affirmé Dmitri Rogozine.
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