Réunies en conseil national extraordinaire négociation, les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ et de la FIQP | Secteur privé–FIQP ont rejeté les offres du gouvernement du 15 décembre dernier. La proposition du gouvernement est déconnectée des problèmes maintes fois exprimés par les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques. « La colère suscitée par les offres patronales est sans équivoque : irrespectueuses, insuffisantes et insultantes étaient au nombre des qualificatifs les plus souvent exprimés par les déléguées présentent. Alors que le système s’écroule littéralement, que les professionnelles sacrifient leur santé physique et mentale pour arriver à donner des soins aux patient-e-s et que la qualité et la sécurité des soins n’ont jamais été autant mises en péril, ce n’est ni plus ni moins qu’un manque de respect total de la part du gouvernement face à cette main-d’œuvre majoritairement composée de femmes », de déclarer Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Le discours discordant du ministre de la Santé
Pour madame Bouchard, le discours sur la place publique du ministre de la Santé Christian Dubé devra se traduire à la table de négociation. « Il répète depuis plusieurs semaines être conscient de l’extrême fragilité du réseau, de la pression mise sur les professionnelles en soins, entre autres avec le temps supplémentaire obligatoire, et vouloir que la négociation donne des résultats satisfaisants. Force est de constater que cet enthousiasme ne s’est pas traduit dans les offres du gouvernement », d’exprimer la présidente.
Par ailleurs, les déléguées ont exprimé largement leur incompréhension face aux fameux forums de discussions encore proposés par le gouvernement. « Nous ne sommes plus à l’heure des belles paroles, à la multiplication des lieux d’échanges, ni à celle de prendre du café dans ces redondants forums de discussions. Nous connaissons déjà les solutions et c’est à la table de négociation que ça doit se passer. Les professionnelles en soins sont déterminées plus que jamais à mener cette bataille pour elles et pour leurs patient-e-s et le gouvernement doit s’activer rapidement », de souligner madame Bouchard.
Cap sur trois priorités
Les priorités des membres de la FIQ et de la FIQP sont toujours les mêmes : la rémunération, la conciliation vie personnelle-travail et la charge de travail. « Le gouvernement devra être davantage convaincant sur ses intentions de réellement sauver le réseau de la santé. Pour être un employeur de choix comme aspire Christian Dubé, il devra offrir des salaires compétitifs et offrir des conditions de travail aux professionnelles en soins dignes de ce nom. Malheureusement, on peut clairement dire que c’est un faux départ pour lui », d’exprimer la présidente.
Prochaines étapes
La présidente du Conseil du trésor se dit prête à discuter rapidement de solutions alors que la FIQ rappelle qu’elle a déjà les demandes des professionnelles en soins depuis le 7 novembre dernier. Une première rencontre de négociation est prévue le 27 janvier prochain et la Fédération espère pouvoir convenir d’un calendrier de travail qui permettra d’avancer rapidement et rondement cette négociation cruciale pour les professionnelles en soins et le réseau.
Les déléguées seront de nouveau réunies à la mi-février pour faire le point et discuter de mobilisation.
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