Nicolas Bouzou, VRP de Larry Fink
Bouzou, c’est la courroie de transmission de la Macronie dans les médias mainstream. Il est là pour faire la retape du Système, donc des injustices que tout le monde peut voir aujourd’hui. Mais comme c’est impopulaire de défendre des inégalités criantes, alors il faut les expliquer, les faire gober au peuple.
C’est le boulot du Bouzou, qui est partout : Le Figaro, Les Échos, Financial Times (Royaume-Uni), Le Temps (Genève), L’Express, Europe 1, C dans l’air (France 5), 28 minutes (Arte), 24H Pujadas (LCI), L’Info du vrai (Canal+), 19H Ruth Elkrief (BFM TV), Les décodeurs de l’éco (BFM Business), Accords/Désaccords (Radio Classique).
Un jeune de 18 ans prendra sa retraite vers 2070. Quelle sera la démographie ? Comment les technologies auront changé le marché du travail ? Aura-t-on inséré dans le système une dose de capitalisation ? Manifester à 18 ans contre l’actuelle réforme des retraites n’a pas de sens. pic.twitter.com/HJ3O2xI8ci
— Nicolas Bouzou (@nbouzou) January 19, 2023
Admettons que les retraites par points sont insuffisantes, et que Macron a eu raison de recevoir Larry Fink, de BlackRock, qui lorgne sur l’épargne des Français pour leur arracher quelques centaines d’euros par mois en retraite complémentaire.
Maintenant, faisons un tour aux Pays-Bas, et voyons ce que la retraite par capitalisation a donné là-bas… Les Pays-Bas, c’est le pays de Mark Rutte, qui est encore plus violemment néolibéral que Macron.
Naturellement, les médias mainstream se sont précipités sur le cas néerlandais pour dire que c’était génial, à tel point qu’on a l’impression qu’ils ont tous reçus les mêmes éléments de langage venus d’en haut. Sur Europe 1, on n’a pas peur de dire que leur système est « l’un des plus performants du monde » :
Idem sur France Info qui a interrogé Marie-Christine, une Française qui a travaillé et qui vit sa retraite à Utrecht :
« Il y a un capital de retraite. La retraite est considérée ici comme un salaire différé. Quand on travaille, on cotise pour une retraite. On donne 20 % de son salaire à un fonds de pension et on retire cet argent au moment où on passe à la retraite. Et on n’est pas dépendant de l’État pour ça. Donc, ce ne sont pas ceux qui payent une cotisation aujourd’hui qui payent pour les retraités, c’est le retraité qui a cotisé et qui a fait développer son argent, grâce aux fonds de pension et qui reçoit l’argent à la suite. »
Qui peut se priver de 20 % de son salaire aujourd’hui ? Sur la photo écolo, Marie-Christine est souriante, il s’agit de rassurer le Français moyen qui a peur du système néolibéral de retraite par capitalisation.
Retraites par décapitation
On apprend juste que ces retraites constituent « une partie complémentaire qui fluctue en fonction des marchés boursiers ». On n’en saura pas plus sur ces fluctuations. Et pour cause : ceux qui ont perdu une partie de leur retraite par capitalisation dans les fluctuations des marchés boursiers, c’est-à-dire des placements des fonds de placements justement, on n’en parle pas.
Nous sommes en 2008 : les ménages américains, qui avaient placé leur confiance dans la croissance infinie, ont perdu 2 000 milliards d’euros en fonds. Les retraités anglais, allemands et néerlandais ont tous connu la même mésaventure. Les fonds étaient indexés sur la bourse, qui elle-même obéit aux fluctuations des marchés, pas besoin de vous faire un dessin.
Aux Pays-Bas, des retraités ont dû déménager parce qu’ils ne pouvaient plus payer le crédit de leur maison. Si la presse en parlait encore il y a 14, 15 ans, aujourd’hui c’est motus : tout sera fait pour que le consommateur français se prive de ressources réelles pour s’acheter une assurance sur le futur, c’est-à-dire, aujourd’hui, du vent, quand on connaît la voracité des fonds de pension…
L’Irlande, l’Australie, le Danemark, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où les fonds de pensions ont un poids important, sont les plus affectés. Dans ces pays, cette perte de revenus met les salariés les plus âgés dans la plus mauvaise posture. « Ils n’ont guère le temps de reconstituer leur épargne avant de devoir commencer à puiser dans leurs actifs pour financer leur retraite ». (20 Minutes en 2009)
L’Humanité cite l’exemple d’un technicien anglais qui a « vu l’essentiel de [s]a retraite partir en fumée en quelques jours ». Vu le faible niveau de la retraite de base (560 euros), il versait 10 % de son salaire au fonds de pension de son entreprise : il perdra un tiers de son capital dans le krach de 2008.
Voilà les effets de la retraite par capitalisation par temps de crise financière. Et on nous en promet une nouvelle, encore plus violente. Les victimes de ce système, on les retrouve à 75 ans obligées de faire des petits boulots. Et ce pauvre couillon de Delormeau les montre en exemple à un ouvrier, tout en citant le fils Tesson, ce grand voyageur déconnecté de la réalité sociale des Français :
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