On n’a pas trop vu Marine pendant le soulèvement des Gilets jaunes, et en décembre 2018, Macron était prêt à se carapater en hélico de son palais de l’Élysée. Le 19 janvier 2023, alors que la grève était prévue de longue date, le Président était en Espagne et Marine au Sénégal. Hasard du calendrier ou lâcheté devant l’ennemi ?
Pour le Président, cette nouvelle fuite peut se comprendre : c’est contre lui – et ses donneurs d’ordres de la Banque et des fonds de pension – que les Français ont manifesté le 19, et s’apprêtent à remettre le couvert le 31. Ce dont il se fout royalement.
À ce propos, Frustration Magazine se demande si le combo manif-merguez-négo sert encore à quelque chose…
Si l’on peut comprendre que Marine n’a pas envie de manifester avec les gars de la CGT, qui eux-mêmes avaient refusé de manifester avec des Gilets jaunes prétendument fachos, pourquoi ne prend-elle pas la parole ? Pourquoi ne pas lancer ses troupes dans le cortège ? Aurait-elle signé un pacte de non-agression avec le Diable ?
On pourrait le penser : les médias mainstream ménagent Marine (et bien sûr Macron, porte-parole du club des milliardaires des médias) pour concentrer leur tir sur Mélenchon.
Pourtant, le nouveau patron de la gauche n’est pas le pire de toute la bande : la preuve, il est honni par le CRIF, à cause de son électorat musulman. Quand on voit Tondelier et sa chasse aux milliardaires, Faure qui vient de bidener sa réélection à la tête du PS, Ciotti et ses troupes tentées par la trahison, Roussel qui danse avec les Rosies… Tremble, Capital !
France Info reproche à Marine de ne pas participer à la grande mobilisation, mais si elle y était allé, ce brûlot gauchiste aurait probablement titré sur une appropriation sociale. C’est vrai que le RN brouille les cartes.
Sur ce terrain, le FN devenu RN a dit tout et son contraire. Il fut longtemps ultra-libéral, Le Pen père se voulait « le Reagan français » et préconisait la suppression de l’impôt sur le revenu. Puis le parti FN a pris un virage social dans le discours pour surfer sur la colère de l’électorat populaire, mais sans exiger dans son programme des efforts supplémentaires des catégories privilégiées pour mieux répartir les richesses.
Le FN historique était national-libéral, il est devenu national-social pendant la séquence Soral, et aujourd’hui, il oscille entre les deux, ce qui le rend peu lisible. Philippot, lui, l’est de plus en plus. Et il ne se cache pas pendant les manifs.
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