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par Panagiotis Grigoriou
Il était une fois un roi, son royaume et quelque chose de pourri dans l’air du temps, comme souvent en pareilles circonstances. Et en Grèce, Constantin II, fut ce dernier roi, mort mardi 10 janvier à l’âge de 82 ans ; enterré à Tatoï, l’ancien domaine de la famille royale, situé au nord de la capitale. Les têtes couronnées du Vieux continent ont rendu hommage ce lundi dans la cathédrale de l’Annonciation d’Athènes au roi déchu, alors que des milliers de Grecs lui ont été de leur propre respect, ce que le pouvoir du Régime actuel avait sans doute sous-estimé.
Le reportage de la presse étrangère – l’instar du Point en France fut d’ailleurs à la hauteur, quoique, quelque part incomplet, mais on peut alors comprendre.
« Le dernier roi de Grèce, Constantin II, a été inhumé lundi au nord d’Athènes, sans hommage national mais en présence d’une dizaine de souverains européens et de nostalgiques de la monarchie. Plusieurs milliers de Grecs ont salué la mémoire de cet ex-monarque, devant la cathédrale orthodoxe de l’Annonciation d’Athènes où a été célébrée une messe ».
« La princesse Anne, sœur du roi d’Angleterre Charles III et cousine de Constantin, l’ancienne reine d’Espagne, Sophie, sœur de Constantin, ainsi que les rois et reines d’Espagne, de Suède, de Belgique, du Danemark et des Pays-Bas ont fait le déplacement à Athènes ».
« Le prince Albert II de Monaco, le prince héritier norvégien, le Grand-duc de Luxembourg et environ 200 invités étaient également réunis dans l’édifice religieux pour une cérémonie privée dirigée par le chef de l’Église orthodoxe grecque, Ierónymos II ».
« Aucun hommage national n’a été rendu à cet ancien souverain déchu en 1974, suscitant certaines protestations parmi le public venu se recueillir devant le cercueil du défunt, recouvert d’un drapeau grec ».
« Il a ensuite été transporté à l’ancienne résidence royale de Tatoï, à une trentaine de kilomètres au nord d’Athènes, où il a été enterré aux côtés des anciens membres de la famille royale, dont le roi Georges I, le premier de la dynastie danoise montée sur le trône de Grèce en 1863 ».
« Aux premières heures du jour, une longue file d’attente, des personnes affirmant généralement leurs convictions royalistes, s’était formée sur le parvis de la cathédrale, en plein centre d’Athènes, pour venir se signer ou embrasser le cercueil. – Je suis venu honorer un Grec. Il a fait partie de notre histoire nous ne pouvons pas le nier, confiait à l’AFP dans la foule Níkos Karákas, un étudiant. Plus loin Kyriakí Vizínou, une retraitée, s’emportait : On ne peut pas retirer un titre à un roi. Il est né pour devenir roi, il meurt en roi ».
« Profondément républicaine, l’immense majorité de la population hésitait entre indifférence et colère depuis que ce descendant de la famille royale de Schleswig-Holstein-Glücksburg est mort mardi dans un hôpital privé d’Athènes des suites d’une attaque cérébrale ».
« Au lendemain de la mort de Constantin, le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis avait annoncé que ni lui, ni l’actuelle cheffe de l’État Katerína Sakellaropoúlou ne se rendraient aux funérailles d’un roi déchu lors du rétablissement de la République, après la période sombre de la dictature des colonels, 1967-1974. M. Mitsotákis a d’ailleurs insisté samedi sur le fait que l’ancien roi était le chef du Royaume de Grèce, qui n’existe plus ».
« À Athènes, seuls les drapeaux autour du Stade panathénaïque, le stade antique de la capitale grecque rénové pour les premiers Jeux olympiques modernes en 1896, ont été mis en berne. En 1960, Constantin avait décroché une médaille d’or en voile aux Jeux olympiques de Rome. Il était également membre honoraire du Comité international olympique. La mort de l’ex-monarque, qui a vécu quelque quarante ans en exil, a ravivé des plaies anciennes en Grèce ».
« Critiqué pour ne pas avoir alors empêché l’accession au pouvoir de la junte, Constantin avait quitté la Grèce en 1968 et vécu quarante ans à Londres, avant de rentrer dans son pays en 2013. Dans son éloge funèbre, le fils aîné de Constantin, Paul, a déclaré que son père était monté sur le trône pendant une période difficile et avait quitté le pays pour éviter de provoquer une nouvelle effusion de sang. La monarchie en Grèce a été abolie par référendum en 1974 qui, avec une majorité de 70%, a déchu officiellement Constantin II ».
« Constantin Glücksburg a longtemps bataillé avec l’État grec qui avait confisqué les biens royaux. Déchu de sa nationalité en 1994, il avait obtenu en justice la condamnation de la Grèce qui a dû verser 14 millions d’euros à la famille royale ».
Voilà donc pour le reportage… plutôt mainstream mais assez juste. Revenons alors pour les éclaircissements. D’abord, je dirais que Constantin fut ce roi léger, aux conséquences de son règne… bien lourdes. Cet enfant habillé à la tenue traditionnelle grecque, photographié au Palais de Psychikó à Athènes en 1947 aux côtés de la princesse Sofia et la princesse Irene, est devenu un homme qui ne savait pas lire les forces de l’Histoire, ni expliquer ce qui lui était arrivé, quand il ne faisait pas alors semblant.
D’allure sympathique, déjà pour ce qui tient de l’image véhiculée, il aimait les belles voitures, le sport et les femmes. Il avait été photographié aux côtés de Jackie Kennedy-Onassis à bord d’une Mercedes décapotable, et il avait été parait-il, amoureux d’Alíki Vouyoukláki, la star incontestée du cinéma commercial grec des années 1960, actrice vedette que l’on surnommait parfois la Brigitte Bardot grecque.
L’idylle fut interdite par sa mère, la reine douairière Frederika de Hanovre, reine des Hellènes et princesse de Danemark, car décidément, les Glücksburg ne devaient pas se marier et prendre comme épouses… les filles du pays.
Avec le recul, on peut dire que Constantin n’avait pas la maturité, ni les ressources pour se trouver dans l’œil du cyclone, dans une scène politique certes ombrageuse, définie par les machinations xénocrates, et d’abord celles… apparues entre Londres et Washington. Après tout, la monarchie en Grèce fut d’emblée une pièce de la Xénocratie, conçue comme telle.
Les biographes et les autres nécrologues de la semaine, ont à maintes reprises précisé « que le roi mort aimait la Grèce profondément et qui n’a jamais réussi à s’expliquer, surtout face à lui-même, comment et pourquoi il avait perdu son trône ».
La dictature des Colonels préparée par les Anglosaxons dans le but de neutraliser la Grèce face à la Turquie et ainsi « partager » Chypre contre l’avis de la population à 81% grecque de l’île, encore en 1974. Elle avait devancé de peu et ainsi déjoué la Junte des Généraux en préparation. C’était une affaire de peu de jours. Généraux qui, sous le patronage de Constantin, ont été surpris, voire humiliés par leurs subalternes immédiats, ces derniers issus notons-le, de milieux sociaux plus populaires.
Constantin avait été contraint d’officialiser les Colonels, d’où la célèbre photo de leur gouvernement entourant un roi plutôt crispé. Quelques mois plus tard, un contre-putsch que l’on attribue à Constantin a échoué alors lamentablement, et c’est ainsi que la famille royale a pris le chemin de l’exil.
Papadópoulos l’homme fort du régime, organisa un referendum mettant ainsi fin à la monarchie des Glücksburg en juillet 1973 ; 78% des votants se sont alors prononcés en faveur de la « démocratie »… sous les Colonels. Sauf que quatre mois plus tard, Papadopoulos fut destitué en… interne par les mêmes, autrement-dit, par les Anglosaxons et par leur main invisible de Kissinger et déjà dans un sens de Klaus Schwab.
Le nouvel homme fort en 1974 est le général de brigade Dimítrios Ioannídis, moins futé que Papadópoulos et complétement instrumentalisé par ses… supérieurs à la CIA, est largement tombé dans le piège préparé à Chypre en juillet 1974, avant d’être sitôt abandonné.
La suite est connue et elle fut surtout préparée par la programmation. Le vieux Karamanlís, le fossoyer associé de Chypre et de la Grèce, s’est vu livré le pouvoir vraisemblable par les Généraux… réapparus comme par hasard de nouveau pour effacer les Colonels, et voilà que la démocrature s’est installée, présentée aux Grecs comme relevant de la rupture alors radicale avec le passé.
Décidément, Constantin, ses courtisans, ses aventures et ses belles voitures pouvaient rester à jamais au garage, et Karamanlís organisa un nouveau référendum en 1974 sur le sujet, empêchant pourtant le retour de la famille royale en Grèce et interdisant de fait Constantin de faire campagne. Et les résultats furent proches de ceux du référendum organisé par les Colonels une année plus tôt. 69% des votants se sont prononcés en faveur de la démocratie… sous la partitocratie.
Comme annoncé, la partitocratie a sitôt confisqué les biens de la famille royale, dont le domaine de Tatoï et déchu Constantin de sa nationalité en 1994. L’hommage national avait été refusé à la dépouille de Constantin par le sociopathe Mitsotákis, alors que ce même hommage avait été de mise lors des obsèques des chefs de certains partis, lesquels n’ont d’ailleurs jamais accédé au poste de ministre.
Dans le même ordre d’idées… folles, la partitocratie a attribué la nationalité grecque à plus d’un million d’anciens migrants généralement clandestins et alors, pratiquement tous les partis parlementaires continuent à faire la promotion de… l’Afghanisation de la Grèce, après avoir ouvertement piétiné la Constitution sous le Régime de la Troïka.
Surtout les douze années sous la mutation Troïkanne ont fini par livrer le pays aux rapaces de la bancocratie Resetiste comme autant aux funds rapaces. C’est alors sous cet angle qu’en ce janvier 2023, de nombreux Grecs n’ont pas vraiment avalé la propagande du Régime et de Mitsotákis.
Et ce, jusqu’à laisser Tatoï, le domaine et son palais appartenant désormais à l’État républicain partitocrate, devenir une ruine, qui plus est, en partie ravagée par un incendie que les pompiers ne se sont pas forcés d’éteindre vraiment à temps. C’est ainsi un fait, ces biens confisqués de la famille royale n’ont jamais été mis en valeur… au profit des Grecs.
Et c’est même pire. Mendóni, cette initiée de basse-cour, installée au ministère de la Culture, prétend depuis un an que Tatoï est en travaux et qu’enfin, le domaine rassemblera de nouveau à quelque chose. Un mensonge de plus. Les obsèques de Constantin à Tatoï ont obligé à des travaux d’urgence… pour que les invités ne découvrent pas le paysage… si lunaire de cette Grèce contemporaine.
Notons que Mendóni, ainsi que Pikramménos, un enfant de collabo de le Deuxième guerre… à répétition, ont représenté le gouvernement aux obsèques, mais en se rendant à la cathédrale de l’Annonciation d’Athènes, ils ont été largement hués.
Peine perdue. « Hestia », journal dirigé par l’initié Kottákis, croit savoir que Charles depuis Buckingham, est en colère contre son valet Mitsotákis, car ce dernier, a froissé la mémoire de Constantin, qui fut d’ailleurs un des cousins du souverain de Londres et de sa Loge du monde occidental. Ce n’est peut-être pas une remarque dépourvue d’importance.
Ensuite, certaines sources… intarissables, prétendent depuis les quartiers aisés d’Athènes, qu’une prochaine « solution politique » en réponse aux impasses actuelles, comme aux prochaines catastrophes nationales si bien pressenties, elle passera alors par une certaine implication de la famille royale, s’agissant bien entendu des fils de Constantin, et surtout de Pavlos ou de Nikólaos.
Enfin, profondément frappée de paraplégie républicaine, une partie de la population hésite surtout entre indifférence et colère, notamment face aux gouvernants et aux politiciens. Et ce n’est pas non plus un secret que de constater toute cette masse composée de… fous du roi, venus des quatre coins de l’Hellade pour pleurer l’ancien monarque.
Depuis que les partis ont montré toutes leurs dents… en or, la famille royale est progressivement mieux accueillie par les humbles du pays, contrairement à ce qui se produisait entre 1974 et les années 2000.
Il y a comme on dit de la nostalgie, mais alors au sens premier et bien grec du terme, depuis la langue d’Homère. Avoir le mal du pays, désirer donc le retrouver. Et c’est ainsi que la Xénocratie de la démocrature pourrait à terme faire oublier celle du trône en Grèce. Faire même oublier que deux fils de Constantin ont de… manière fortuite épousée deux filles issues de bonnes familles de la Khazarie globaliste. Tout de même.
Tout à fait par hasard, durant la cérémonie pour la fête nationale du 28 octobre 2022, je prenais un verre comme de coutume en compagnie de deux amis sur une terrasse de l’île de Poros. La table voisine était occupée par Nikólaos, le deuxième fils de Constantin et ses proches. J’ai remarqué que nombreux ont été celles et ceux qui le saluaient bien chaleureusement et Nikolaos leur répondait sitôt de la même façon. Un signe ?
Puis, la cérémonie a pris fin, Nikólaos a quitté la taverne, de même que la foule, et seuls quelques étrangers occidentaux bien heureux, bénéficiaient encore et très justement, de la terrasse du restaurant… tels de vrais rois. Nous avions à notre tour salué, l’île, nos héros naturellement morts du 28 octobre et ainsi les chats de Poros.
Il était une fois un roi, son royaume et quelque chose de pourri dans l’air du temps.
source : Greek Crisis
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