Chers frère d’arme,
Pour faire court et comprendre ma démarche… Le général… que je ne nommerai pas, histoire de ne surtout pas lui attirer « la foudre »… alors patron de la région… m’a sollicité en 2017 suite à beaucoup trop de mal-être… suicides au sein de sa région.
Pour répondre à sa demande, j’ai monté un stage de formation « Relai-Unité » pour gendarmes désirant s’impliquer dans la relation d’aide avec pour objectif louable, celui de recevoir des collègues en détresse qui, malgré leur désarroi, ne veulent pas pour autant consulter le psy de service… L’idée était donc de leur apprendre les bases du « s’occuper de Soi à minima » ; c’est-à-dire acquérir des outils de terrain : simples, efficaces et surtout reproductibles.
Après 10 mois de fonctionnement, un audit interne a été réalisé. Les 20 gendarmes formés ont reçu la bagatelle de « 1200 gendarmes en détresse »… sur leur temps de repos, bien évidemment ! On peut dire qu’à cette époque, tout allait pour le mieux ; qu’en est-il maintenant ?
En 2022, plus d’un suicide par mois en gendarmerie. Le nombre est estimé à 21, est-il réel ? 44 pour la police ; combien pour les Armées ? !
Bien malheureusement, on ne parle pas ni ne comptabilise tous ceux qui prennent moult médicaments pour tenir le coup, des psychotropes comme des bonbons, s’alcoolisent, sont dépressifs, fatigués voire en état de burn-out, particulièrement nerveux, en arrêt de travail, compulsifs, etc.
Aux vues des résultats, à la fois, plutôt extraordinaires et sombrement révélateurs, j’ai bien évidemment demandé au général, initiateur des « Relais-Unité », de bien vouloir interférer pour nationaliser cette formation, faire en sorte d’en pourvoir toutes les régions gendarmiques.
Réponse : Non, ce n’est pas possible. Motif fallacieux bien évidemment : je ne suis pas psychiatre ni psychologue clinicien lui auraient répondu ces braves gens décisionnaires au plus haut niveau du service « psy » de santé des Armées ; vous savez, ce sont ceux qui attendent que vous alliez mal… pas ceux qui vous proposent des solutions de terrain par anticipation, en prévention ! Le terrain, eux, ils ne connaissent pas, la prévention non plus !
Quelle importance, ils vivent sur une autre planète, n’affrontant pas ni jamais au quotidien les malheurs du monde que vous côtoyez tous les jours. Non, eux, ils sont assis dans de beau bureaux climatisés à attendre, attendre… attendre encore ! On s’est compris !
C’est vrai que je n’ai, entre autres, que 36 ans d’activité thérapeutique en libéral comme, 10 ans de loyaux services en psychotraumas au sein du GIGN ; même mes nombreuses lettres de recommandation n’ont pas suffi !
Bien qu’il existe des structures institutionnelles qui ont tout de même le mérite d’exister… Désolé mais j’ai un sourire en coin car, le jour où celles-ci prendront en compte l’individu dans sa globalité et par anticipation… Il s’agit des préparations et des interventions pédago-thérapeutiques, en prévention et en autocuratif aux niveaux : émotionnelle, mentale, énergétique, nutritif, complémentatif, psychotraumatique ; eh oui, aucun de ces thèmes ne doit manquer à l’appel… Si seuls les mots pouvaient changer « la donne », ça se saurait depuis longtemps… on en est bien loin et les spécialistes en thérapies brèves ne vont pas me contredire. Le droit d’être intelligent à la base étant de plus en plus discuté et réprouvé par les instances dirigeantes, je pense assurément que ce n’est pas quand on n’a plus d’essence dans le réservoir qu’il faut penser à passer à la pompe, c’est bien avant !
Spécialisé en la matière, dans la gestion de l’impact des coups d’aiguille de la vie, et parfois des coups de sabre… en considérant indiscutablement le corps et l’esprit intimement liés, les deux étant toujours touchés ensemble… j’ai déposé à l’INPI une formation concernant la gestion du stress professionnel (StressProfaass® -> Stress professionnel, apprendre à s’occuper de soi).
Indiscutablement déçu du peu d’importance accordé à l’humain, du déni entretenu et de l’aveuglement caractérisé, surtout au niveau institutionnel, sans oublier le peu d’humilité caractérisé chez beaucoup d’officiels… En a découlé un stage privé de reconstruction de Soi, réservé exclusivement aux membres des institutions : Police, Gendarmerie, Armées, Pompiers et membres des services hospitaliers. Y seront abordés la gestion anticipative, auto-curative et curative des symptômes liés aux risques psychosociaux et des événements traumatogènes voire des psychotraumatismes. (Affiche en pièce jointe.)
Avec mon ami Stéphane, nous avons besoin d’un coup de pouce à tous les niveaux. Lecteur, vous serait-il possible de relayer « Profession Gendarme » en diffusant, aussi largement que possible notre stage via vos réseaux personnels et professionnels ?
L’idée est d’informer en dehors des sentiers battus, de squeezer les empêcheurs d’avancer, d’évoluer, d’innover…, de donner à tous ceux qui en auraient besoin, et ils sont très nombreux, une voie de sortie, de secours pour certains… avant que les compétences se dissipent, avant que la maladie psychosomatique s’installe… avant que l’idée du suicide soit un peu trop présente.
Mille mercis à « Profession Gendarme », à son Président Ronald… à toutes celles et ceux qui ont compris l’importance de préserver la valeur humaine dans ce monde d’égoïsme entretenu par des Décidomans plus enclin à protéger leurs petits intérêts personnels que… les vôtres ; vous qui combattez jour et nuit sur un terrain, en métropole et/ou en « OPEX » pour que la sécurité de nos concitoyens, comme de nous-mêmes, soient maintenue à un niveau dit « tolérable » ! Pendant combien de temps le pourrez-vous sans en souffrir, sans devoir écoper ?
Dans un souci d’efficacité via une menace mondialisée, diversifiée, durcie et banalisée, tous les professionnels précités se doivent d’évoluer en tant qu’humain. Leur équilibre psychophysiologique est pour nous une priorité. « StressProfaass® »n’a pas l’ambition de donner toutes les solutions qui pourraient aider à résoudre toutes les situations possibles, soyons réalistes. Toutefois, les outils pluridisciplinaires « StressProfaass® » permettent de couvrir la grande majorité des problématiques en réduisant considérablement leurs impacts délétères.
Avec Stéphane, nous avons les outils pour vous permettre de « vous re-trouver ».
Confraternellement.
Monsieur Dominique LIBEAU,
Capitaine CTA de réserve (ROS1), expert en gestion préventive et auto-curative des risques psychosociaux au profit des personnels militaires de la gendarmerie nationale.
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