Bonsoir à tous,
Deux documents à votre attention.
1 – En liens ci dessous les versions anglaise et française du dernier interview du colonel US Macgregor à un journal allemand, qu’il vient de m’adresser.
Version Anglaise:
Version Française
2 – Ci-dessous, le texte de ma déclaration préliminaire à la conférence de l’Institut Schiller du 10 janvier sur le niveau de Confiance dans les relations internationales et d’éventuelles négociations entre l’OTAN et la Russie.
Vaste sujet …. et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
PS: Dernière nouvelle intéressante, la Banque Nationale Suisse vient d’annoncer des pertes colossales de 143 milliards de dollars en 2022. Ce sont les pires enregistrées par cette banque en 116 ans d’histoire. Ce record est 5 fois plus important que le dernier qui datait de 2015 et représente 18% du PIB Suisse prévu pour 2022.
La Suisse a-t-elle fait une bonne affaire en abandonnant, si peu que ce soit, sa neutralité qui faisait sa fortune, pour s’aligner sur le camp occidental ? A chacun de répondre à cette intéressante question. Pour ceux qui ont un VPN : https://www.rt.com/business/569612-swiss-central-bank-posts-record-loss/
Évidemment, nos médias n’évoquent pas le sujet. On ne doit pas parler des choses qui fâchent, lorsqu’on est en mode propagande. Le monde de la haute finance internationale qui a provoqué et finance la guerre en Ukraine aurait-il des difficultés ?
La guerre par procuration de Washington contre la Russie
Les responsabilités, les conséquences – également pour l’Allemagne
Entretien de Maïke Hickson (LifeSiteNews) avec le colonel Douglas Macgregor*
LifeSiteNews: A vos yeux, quel est le principal responsable de l’escalade du conflit ukrainien?
La guerre par procuration que Washington mène à l’encontre de la Russie est l’aboutissement d’une stratégie soigneusement élaborée ayant pour but d’entraîner la Russie dans un conflit avec son voisin ukrainien. Dès que Poutine a stipulé que son gouvernement ne tolérerait pas la présence militaire de l’OTAN aux frontières ukrainiennes de la Russie, Washington a entrepris de transformer ce pays en puissance militaire régionale hostile à la Russie. Le putsch de Maidan a permis aux agents de Washington à Kiev d’y installer un gouvernement prêt à adhérer à ce projet. En admettant récemment qu’elle et ses amis européens ont cherché à exploiter les accords de Minsk afin de gagner du temps pour renforcer le dispositif militaire en Ukraine, l’ex-Première ministre Angela Merkel a confirmé la tragique réalité de cette affaire.
De quelle manière le conflit pourrait-il être résolu de manière pacifique et diplomatique et quels pourraient être les éléments d’un accord entre les belligérants?
Washington et ses alliés d’Europe occidentale ont fait un mauvais calcul. Ils pensaient que la faiblesse économique de la Russie rendrait impossible une campagne militaire russe efficace pour anéantir les forces armées ukrainiennes. La stratégie initiale de la Russie partait du principe que Washington et ses alliés reconnaîtraient la gravité de la situation et les intérêts légitimes de la Russie en matière de sécurité en Ukraine. Dès que la volonté de Washington de préserver son contrôle militaire stratégique de l’Ukraine et de détruire totalement la Russie est apparue clairement, Moscou a changé de politique et traite désormais l’Ukraine comme un champ de bataille et non plus comme un pays frère slave. La guerre ne se terminera qu’aux conditions imposées par Moscou. Comme Poutine ne cesse de le répéter, «Seul Moscou est le garant du territoire ukrainien».
Quel est l’élément moteur qui tend à empêcher une résolution pacifique du conflit?
Faites la liste des noms des membres du World Economic Forum, et vous aurez un bon point de départ.
Vous semblez soutenir que l’escalade du conflit en Ukraine sous l’impulsion des Etats-Unis nuit aux relations de ces derniers avec l’Europe. Sauriez-vous préciser votre position?
En matière de sanctions, il faut toujours éviter de se sanctionner soi-même. La Russie n’est pas isolée. En fait, elle occupe une position géographique inattaquable et a accès à des marchés, des biens et des services sur lesquels les Etats-Unis n’ont aucune prise. Ainsi, les alliés de Washington, ainsi que les Américains, sont à présent les victimes des politiques financières et économiques inconsidérées et arrogantes de Washington.
Certaines sources affirment que la guerre en Ukraine a en fait aidé l’économie américaine en augmentant la production d’armes et les ventes de carburant à l’Europe. Êtes-vous d’accord avec cette analyse? Quel est selon vous le principal bénéficiaire de cette guerre en Ukraine?
Les ventes d’armes ne contribuent pas à la santé économique et à la prospérité d’une économie. Les investissements en matière de puissance militaire sont des dépenses sans grande utilité. Les équipements de ce type n’ont qu’une faible valeur de réutilisation. Chaque fois qu’un Etat-nation développe une puissance militaire supérieure à celle nécessaire à sa propre défense, il prive les autres secteurs économiques du capital dont ils ont besoin pour croître et prospérer. C’est ce que soutenait le Président Eisenhower en 1953 lorsqu’il déclarait: «La sécurité ne peut exister sans la prospérité. Les Américains méritent d’avoir les deux».
Considérez-vous la Russie comme une menace militaire pour l’Europe, ou pensez-vous que la collaboration économique germano-russe a été profitable à l’Europe?
Au début de la guerre en Ukraine, la Russie ne représentait pas une menace pour l’Europe. La guerre par procuration menée par Washington a contraint Moscou à réexaminer ses principes concernant la sécurité de la Russie. Désormais, la Russie maintiendra des Forces armées conventionnelles haut de gamme plus importantes et plus résistantes, dans le but de se protéger des futures attaques occidentales. Durant la majeure partie des 300 dernières années, Berlin a été le partenaire naturel de Moscou en matière d’échanges commerciaux et de sécurité régionale. Les deux guerres mondiales ont été des épisodes destructeurs qui n’auraient jamais dû avoir lieu. Il n’y a aucune raison de répéter les erreurs du passé. Berlin doit maintenant faire face à la réalité: les intérêts stratégiques de Washington et ceux de la nation allemande ne coïncident pas et il lui faut adapter en conséquence ses relations avec Washington et Moscou. Si Berlin réajuste sa politique étrangère dans cette optique, elle pourra rétablir la stabilité et la prospérité en Europe.•
Sources: https://www.lifesitenews.com/blogs/exclusive-us-colonel-explains-americas-role-in-provoking-russia-ukraine-conflict/ du 19/12/22 (Extraits)
(Traduction Horizons et débats)
*Douglas Macgregor est colonel en retraite de l’armée américaine, politologue, théoricien militaire, consultant, auteur reconnu et commentateur télévisé, titulaire d’un Doctorat en relations internationales. Il commente régulièrement les questions militaires sur Fox-News, CNN, RT et BBC.
Lire la suite ici : https://www.zeit-fragen.ch/fr/archives/2022/nr-28-27-dezember-2022/washingtons-stellvertreterkrieg-gegen-russland
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme